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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 17:17


 
                          LA CONSOMMATION D’EAU DE BOISSON

DEPEND DE NOMBREUX FACTEURS

Il existe des être vivants qui peuvent se passer de lumière ou d'oxygène. Il n'y en a cependant pas un qui puisse, avec le temps, se passer d'eau. Les volailles, dont 70% du poids corporel sont constitués par l'eau, n'échappent évidemment pas à cette règle et doivent ingérer en moyenne des quantités d'eau deux fois supérieures à celles de la nourriture.

L'utilisation de l'eau de boisson, de celle contenue dans les aliments et la formation d'eau au cours des réactions chimiques sont les trois voies par lesquelles l'organisme des volailles peut être alimenté en eau.

La consommation d'eau de boisson dépend de nombreux facteurs

La consommation d'eau de boisson est influencée par de nombreux facteurs : la race, le sexe, l'âge, la consommation d'aliments et le poids corporel, la composition des aliments, les systèmes d'abreuvement et le goût de l'eau, la température ambiante et la température de l'eau de boisson, l'état sanitaire des animaux, leur stade physiologique (puberté, moment de l'ovulation de la ponte), les performances de ponte.

... Elle varie avec le sexe...

La consommation d'eau des poules pondeuses est supérieure à celle des poulets à âge égal. Or, d'après certains chercheurs, ce n'est pas seulement la quantité totale d'eau ingérée, mais également le fractionnement de son ingestion au cours de la journée qui est influencée par le sexe, en relation avec la production d'oeufs : la courbe de consommation d'eau par les mâles se caractériserait en effet par un pic en début de matinée, alors qu'un troupeau de pondeuses s'abreuve selon un rythme marqué par deux maxima, l'un au moment de la distribution de l'aliment, l'autre en fin d'après-midi ou quelques heures avant l'extinction de l'éclairage. Cependant, ces observations sont infirmées par de nombreux auteurs qui signalent également chez les poulets deux pics de consommation d'eau.

.... Avec l'âge et le poids...

Le besoin total en eau augmente avec l'âge, mais rapporté au poids corporel, il diminue.C'est ainsi que, selon certains auteurs, la consommation d'eau du jeune poussin est de 0,45 g par g de poids corporel à l'âge de 1 semaine et de 0,13 g de poids corporel à l'âge de 16 semaines.

... Avec l'alimentation...

Les consommations d'eau et d'aliment sont étroitement liées ; c'est pourquoi tous les effets sur la consommation d'aliment (âge et poids corporel par exemple) sont également liés indirectement à celle de l'eau.

Une expérience a montré que la consommation d'eau diminue considérablement lorsque l'aliment est retiré aux animaux et qu'inversement, une restriction de l'abreuvement s'accompagne d'une diminution de la consommation alimentaire (moins forte cependant). Chez les poussins d'un jour, il semble que le mécanisme de la soif ne s'établisse que lorsqu'ils se sont alimentés pour la première fois.

Les animaux âgés de 8 semaines ont une très grande résistance à la famine et leur capacité de survie est mise en évidence par le fait qu'à la suite d'une privation d'aliment complète et durable, la consommation d'eau diminue d'abord rapidement, puis, après 11 jours augmente lentement pour atteindre au bout de 18 jours son niveau normal. Sous des températures normales, le rapport quantité d'eau consommée/quantité d'aliment sec consommée s'établirait autout de 1,6/1 pour les poulets de chair et entre 2,0/1 et 2,5/1 pour les pondeuses.

... Avec la composition de l'aliment...

Le besoin en eau varie dans le même sens que la teneur en matière sèche de l'aliment, sa richesse en protéines brutes, sa teneur en énergie, la part prise par des composants tels que la mélasse ou le sel.

... Avec les systèmes d'abreuvement et le goût de l'eau...

Aussi bien que les systèmes d'abreuvement eux-mêmes, le "goût" de l'eau a une influence sur la consommation.

D'après Tüller, la consommation d'eau journalière de pondeuses abreuvées par des pipettes serait de 20% inférieure à celle constatée avec des abreuvoirs à niveau constant. Les reflets lumineux et le mouvement de l'eau entraîneraient les animaux au gaspillage alors que par ailleurs les excitations lumineuses stimulent la consommation d'eau et d'aliment des volailles.

Cette observation peut être rapprochée de celle signalée par Andrews selon laquelle les abreuvoirs "goutte à goutte" avec lesquels sont obtenues des indices de consommation égaux à ceux réalisés avec des abreuvoirs de type linéaire ou circulaire, amènent à des poids corporels légèrement inférieurs.

D'autre part, il semble qu'une eau chargée en matières minérales soit bue plus abondamment qu'une eau normale et puisse conduire à des troubles.

... Avec la température...

Les différences de température ambiante ont une influence particulièrement importante. C'est ainsi qu'à 32° C, les pondeuses boivent deux fois plus qu'à 16°C. La consommation alimentaire décroît lorsque la température s'élève alors que celle d'eau de boisson augmente. Les jours de fortes chaleurs, les pondeuses pourraient boire jusqu'à 665 ml par jour alors qu'à une température optimale cette consommation se situe entre 250 et 300 ml.

La température de l'eau de boisson dépend également de la température ambiante. Dans des conditions de températures élevées, on peut chercher à augmenter la consommation alimentaire en refroidissant l'eau de boisson ce qui a pour effet d'augmenter le besoin en énergie (pour maintenir constante la température corporelle) des animaux. Leeson et Summers ont montré que par rapport à une température d'eau de boisson de 35°C, un refroidissement à 2°C augmentait la consommation d'aliment de jeunes pondeuses de 15% et leurs performances de ponte de 12%.

Ce refroidissement nous semble cependant excessif et une température de 10 à 12% C semble par contre pouvoir être exploitée favorablement.

A l'inverse, lorsque la température ambiante est faible, il est possible d'économiser sur l'aliment en réchauffant l'eau vers 30°C.

... Avec la ponte

Chez les pondeuses, la consommation d'eau pendant la période de production est en grande partie dépendante des performances de ponte et varie au cours de la journée en fonction du moment de l'ovulation et de la ponte. Des essais réalisés par Mongin et Sauveur (INRA) ont montré que les besoins en eau augmentait considérablement juste après la ponte. Ce phénomène serait à mettre sur le compte de mécanismes hormonaux.

D'après certains auteurs, la chute de consommation constatée au moment de l'ovulation serait elle-même à rapprocher de l'activité nidatoire.

Autres sources d'eau

L'oiseau a également la possibilité de se procurer de l'eau à partir de l'aliment. Les rations ont généralement une teneur en eau voisine de 10% et cette possibilité est donc accessoire.

L'eau résultant de réactions chimiques internes (oxydations) représenterait, d'après Robinson, environ 15% de la consommation totale d'eau des volailles. AInsi, lors de l'oxydation des graisses, des hydrates de carbone et des protéines corporelles, seraient libérées respectivement 1,07 g. 0,55 g. et 0,41 g d'eau par gramme de ces nutriments.

 Un matériel d'abreuvement adapté aux besoins

Le poulet doit pouvoir s'abreuver en mangeant. Même s'il acquiert avec l'âge des facultés exceptionnelles de survie en cas de privation d'eau, même si certains sujets sont génétiquement moins sensibles, une restriction de 20 à 50% par rapport à la normale, trois fois par jour pendant une demi-heure entraîne par exemple une hausse de l'indice de consommation et une baisse de la vitesse de croissance des poulets de chair.

Chez les pondeuses, une telle restriction de la durée d'abreuvement peut, quant à elle, provoquer une baisse des performances de ponte (poids des oeufs et épaisseur de la coquille notamment) et à long terme de la mortalité.

Aussi le matériel d'abreuvement doit-il constamment pouvoir faire face aux besoins des animaux. Son utilisation doit être raisonnée en fonction du rationnement alimentaire des volailles.

D'une façon générale, il faut cependant veiller à :

- ne pas avoir trop d'animaux par abreuvoir ou une mauvaise répartition de l'abreuvement ;

- une bonne accessibilité des abreuvoirs (disposition, réglage en hauteur) ;

- maintenir une bonne alimentation en évitant la formation de bulles d'air, de bouchons...

Pour peu de frais, vous ne pourrez alors avoir qu'à vous féliciter d'une amélioration des performances de production.


 

 

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