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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 18:08

TROUBLES ET ACCIDENTS

DUS AUX CARENCES MINERALES

 

HÉMORRAGIES MÉNINGÉES

La fragilité de la boÏte cranienne la rend plus sensible aux chocs ; à la suite de frayeur ou de bataille, ces chocs peuvent entraîner des lésions graves et mortelles qui sont évitées chez les sujets ayant une bonne ossification. Cette question des hémorragies méningées est du reste, complexe.

 

FRACTURES

Les fractures, chez les oiseaux, peuvent être favorisées par une ossifica­tion défectueuse; en général, cependant, elles restent accidentelles et indivi­duelles C'est seulement leur répétition qui doit attirer l'attention et faire suspecter des troubles de l'assimilation minérale ou des carences en minéraux ; il faut alors intervenir avec phosphate de calcium et vitamine D ou avec des préparations minérales solubles ; ne pas oublier que la vitamine D devra toujours être distribuée à part. en raison de son instabilité relative dans les préparations diverses et en particulier dans les biscuits dont la température de cuisson est incompatible avec une bonne conservation des vitamines en général.

 

OEUFS SANS COQUILLE

Les oeufs sans coquille ou à coquille fragile peuvent provenir d'une carence en calcium ; étant donné les besoins accrus de la femelle pendant la ponte, il est aisé de concevoir qu'un régime satisfaisant en temps normal, peut devenir insuffisant pour permettre la formation des coquilles normales. L'ap­port de calcium et de vitamine D, peut donc se trouver justifié mais il ne faut pas perdre de vue que d'autres carences, des anomalies ou affections de l'oviducte, peuvent aussi entraîner la production d'oeufs à coquille faible ou absente.

 

LE CHLORE ET LE SODIUM

Nous réunissons ces deux éléments car leur importance vient du fait que c'est leur combinaison, le chlorure de sodium qui se trouve dans l'organisme : toute l'eau qui représente les 9/10 de tout organisme animal contient 7,5 pour mille de chlorure de sodium. Un apport de sodium, sous forme de sel est donc nécessaire pour faire face aux pertes dues aux excrétions. les végétaux contiennent du potassium, mais en général très peu de sodium, et ne constituent donc pas une source valable. Les biscuits échaudés sont plus ou moins salés. Une pierre de sel, contenant si possible des oligoéléments, peut être mise, tout comme le calcium sous forme de carbonate, à la disposition des oiseaux ; il existe chez eux un mécanisme physiologique qui leur fait recher­cher le sel, dans la mesure de leurs besoins et cette libre distribution peut donc répondre à ces besoins, tout en évitant un excès, qui pourrait être dangereux.

 

LE MAGNÉSIUM

Ce métal entre pour une part dans la constitution des os ; il est en géné­ral présent dans divers suppléments et aussi dans les végétaux, de telle sorte que les besoins sont habituellement couverts sans que l'on ait à s'en soucier.

 

LES OLIGOÉLÉMENTS

Ce sont les métaux qui sont nécessaires en très faibles quantités ; ils sont représentés par le manganèse, le fer, le zinc, le cuivre et le cobalt. On a voulu y ajouter le nickel mais cela ne semble pas justifié.

 

LE MANGANESE

C'est l'oligoélément qui, en proportion, est nécessaire en quantités assez importantes : 30 à 40 milligrammes par kg de ration totale ; la carence en manganèse peut entraîner certaines anomalies intéressant les pattes, mais chez certaines espèces seulement et chez les nidifuges, car ces anomalies semblent liées à la marche précoce (cailles). Chez tous les oiseaux, la carence entraîne de mauvai­ses éclosions avec malformation du bec, des paupières, des pattes qui sont courtes et grosses.

 

LE FER

Le fer rentre dans la composition de l'hémoglobine, pigment rouge du sang, et c'est à ce titre qu'on le considère comme antianémique. Les besoins sont faibles et en général assurés par une alimentation normale.

 

LE CUIVRE

Nécessaire au même titre que le fer, il joue aussi un rôle antianémique, Les besoins sont de l’ordre du dixième de ceux du manganèse.

 

LE ZINC

Il est présent dans la plupart des tissus mais pas dans le sang. Il est nécessaire à la formation de nombreux enzymes. Les besoins se situent autour de 20 mg par kilo d'aliment.

 

LE COBALT

Ce rnétal existe dans la molécule de vitamine B12. Les doses nécessaires sont extrêmement faibles. Il aurait une action sur la formation des gIobules rouges mais peut‑être indirectement, en favorisant la formation de B12 par la flore intestinale. Le cobalt est présent surtout dans les plumes.

 

LES MINÉRAUX ET L'EAU DE BOISSON

Il existe une influence très importante de la teneur de l'eau en minéraux sur la quantité d'eau consommée par les oiseaux ‑ plus l'eau est minéralisée, plus les oiseaux boivent. Il n'est donc pas logique, bien que la formule puisse paraître séduisante, de donner systématiquement les minéraux dans l'eau de boisson en particulier le chlorure de sodium ; il risque de s'ensuivre une consommation d'eau accrue qui peut entraîner des diarrhées, purement mécaniques et nullement graves d'ailleurs. Le problème ne se pose évidemment pas pour les oligoéléments car la faiblesse des doses nécessaires ne peut avoir de répercussion sur la consoammation d’eau.

Pour en savoir plus afin de toujours mieux conduire votre élevage, cliquez ICI

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 16:46

L’ENTREE EN PONTE

 

VARIATIONS DE LA CONSOMMATION

on observe une modification de la quanti­té de nourriture absorbée, aussi bien par les poulettes sur le point de pondre, que par celle étant déjà entrées en période de ponte, Cette modification ne concorde pas avec le taux de consommation moyen du troupeau entier.

Pendant le mois qui précède son entrée en ponte, la poulette consomme une quantité à peu près égale de nourriture. Quatre jours avant la ponte du premier oeuf, la consommation baisse d'environ 20 % ; elle reste à ce niveau jusqu'à la ponte.

Durant les quatre premiers jours de ponte, la consommation quotidienne aug­mente rapidement ; elle continue à aug­menter à un rythme plus modéré pendant environ quatre semaines. Passé ce cap, l'augmentation est plus lente.

Au regard de ces données. il paraît logique de suivre les recommandations des experts et d'augmenter la quantité de nour­riture distribuée au moment où les premiè­res poulettes entrent en ponte. Seules celles qui en ressentent le besoin augmen­teront leur consommation.

Il convient d*accroître progressivement pendant une période de dix jours la quantité de nourriture distribuée au troupeau ; à la fin de cette période, le troupeau entier doit alors recevoir cette même ration augmen­tée, car à ce moment‑là un grand nombre de poulettes seront sur le point de pondre, et devront avoir suffisamment de nourriture à leur disposition.

 

AUGMENTATION DU POIDS VIF

Le poids vit moyen du troupeau com­mence à augmenter dès que les premières poulettes entrent en ponte. Les augmen­tations sont relativement importantes pendant les deux à trois mois suivants cette période, puis deviennent moins sensibles.

Nous pouvons donc conclure que la pro­duction d'oeufs exige un poids vif élevé ; les besoins nutritionnels des poulettes sont en augmentation durant cette période de gain de poids.

En étudiant chaque individu, nous remar­quons que le poids vif augmente principa­lement pendant les deux ou trois semaines qui précèdent la ponte du premier oeuf, et la semaine qui la suit.

Le poids vif augmente ensuite très lente­ment pendant 10 à 12 semaines. Certaines poulettes peuvent même perdre du poids.

Souvent, les éleveurs tiennent compte de la courbe de gain moyen de poids vif du troupeau entier ; comme nous l'avons vu, elle ne correspond pas à la courbe de gain de poids vif des individus ; ceci justement parce qu'elle n'est qu'une moyenne.

Par exemple : à la fin de la troisième semaine de ponte, le troupeau comportera :

1) Des oiseaux n'ayant pas commencé à pondre, mais dont le poids vif augmente rapidement.

2) Des poulettes entrées en ponte dont le poids vif augmente à un rythme plus lent.

3) Des poulettes dont le poids vif n'a pas encore entamé sa courbe ascendante.

Les gains de poids avant et après le premier oeuf ne correspondent pas à l'aug­mentation ou à la réduction de la consom­mation alimentaire. Pendant les deux se­maines qui précèdent la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire n'est pas en augmentation ; par contre. il y a un gain important du poids vif.

Après la ponte du premier oeuf, la consommation alimentaire augmente, tandis que le poids vif reste constant. ou peut même être en réduction pendant 10 à12 semaines.

Durant cette période, le taux de ponte est très élevé. Il est nécessaire, pour qu'elles atteignent le taux de ponte maximum pendant cette période, que le poids vif des poulettes augmente. L'aug­mentation de la consommation alimentaire est en relation avec un taux de ponte élevé, et non pas avec une augmentation de poids vif.

Un troupeau de poulettes en croissance sera obligatoirement composé d'individus de taille différente. Les poulettes les plus grandes entreront en ponte les premières et atteindront un poids déterminé au moment où le premier oeuf est pondu.

Au fur et à mesure que les plus petites entrent en ponte, elles atteignent un poids sensiblement égal à celui de leurs consoeurs plus précoces. Ceci tient en partie au fait que la période de croissance est relative­ment plus longue pour des pondeuses retar­dataires.

Même après l'entrée en ponte, toutes les poulettes n'auront pas le même poids vif. Parmi les poulettes productives. il y a des grandes, des moyennes, des petites.

Celles qui étaient les plus grandes durant la période de croissance seront les plus grandes adultes. celles qui étaient plus petites resteront plus petites que les autres pendant la période de ponte.

 

LES BESOINS EN CALCIUM SONT TRIPLES

Pendant la période de croissance. les besoins d'une poulette en calcium sont rela­tivement faibles ; la ration de croissance comporte environ 0,9 % de calcium. Lors de l'entrée en ponte ces besoins sont presque triplés ; un supplément de calcium est nécessaire à la formation des coquilles des oeufs.

Le calcium passe directement de l'aliment dans la glande de l'oviducte responsable de la formation de la coquille ; il peut égale­ment être stocké dans certains os, princi­palement dans le canal médullaire du fémur ; des dépôts calcaires se forment éga­lement aux extrémités du fémur et sur le cortex ; ce calcium passe ensuite dans l'ovi­ducte au fur et à mesure des besoins.

Évidemment lors de la formation d'une coquille, ces deux sources sont utilisées, car aucune des deux ne fournirait seule suffi­samment de calcium.

Normalement des dépôts de calcium importants se forment dans les os juste avant la ponte du premier oeuf. De cette façon, la nature assure un stock de calcium suffisant pour la formation du premier oeuf et des suivants.

Ce n'est que durant les deux semaines qui précèdent le premier oeuf que se forme ce premier dépôt de calcium.

Pendant la première période de ponte, il est indispensable que les dépôts de calcium dans le squelette soient suffisamment importants, afin d'assurer un taux de ponte élevé. Cependant, il semble qu'une consom­mation excessive de calcium, soit pendant la période de croissance, soit pendant la période de ponte, puisse freiner la produc­tion.

Il convient donc de ne pas augmenter la quantité de calcium contenu dans la ration plus de 10 jours avant l'entrée en ponte des premières poulettes.

Les dépôts de calcium dans le squelette des premières poulettes risquent certes d'être réduit, mais les dernières poulettes souffriront moins que si elles en avaient consommé trop tôt et excessivement.

 

LE PROGRAMME D'ÉCLAIRAGE

Un taux de ponte élevé pendant les premières semaines dépend entièrement d'une augmentation de la durée d'éclairage. Elle stimulera la fonction de sécrétion hormonale de l'hypophyse ; les hormones à leur tour stimulent la glande ovaire, les ovules mûrissent et la production d'oeufs peut débuter.

En général, cette réaction à la modifica­tion du programme d'éclairage met de 7 à 10 jours, période nécessaire à l'ovule pour atteindre son développement entier. Le nouveau programme doit donc débuter environ 10 jours avant la ponte du premier oeuf.

Le décalage de sept semaines entre l'entrée en ponte des premières poulettes et celle des dernières implique qu'aucun programme d'éclairage ne saurait convenir a l'ensemble des oiseaux. Il convient donc d'augmenter la durée d'éclairage dès l'apparition du premier oeuf dans le troupeau.

Les premières poulettes à entrer en ponte souffriront de cette technique, la modification du programme d'éclairage ne produisant chez elles que peu de réaction hormonale ; mais les dernières ne souffri­ront pas d'une entrée en ponte avant l'éta­blissement d'un poids vif convenable. L'ap­plication de cette technique a un autre avantage, car elle retarde l'entrée en ponte des poulettes précoces tout en avançant celle des poulettes retardataires.

Le prolongement de la durée d'éclairage jusqu'à 14 heures par jour doit être appli­qué brusquement en début de production ; il doit être accompagné d'une consomma­tion alimentaire accrue.

Une plus importante distribution de nourriture avant la modification du pro­gramme d'éclairage provoque des gains excessifs de poids vif, car l'ovulation n'est pas stimulée ; en revanche, le prolonge­ment de la durée d'éclairage sans augmen­tation de la ration alimentaire provoquera une ovulation chez les poulettes ayant atteint la maturité sexuelle, mais le manque de nourriture se fera sentir dans la production des oeufs.

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 18:14

LA CONDUITE D’UN PETIT ELEVAGE DE LAPINS

 

Le lapin se prête particulièrement bien à l'élevage sur une petite échelle. Les échecs ou demi‑échecs que connaissent certains sont dus uniquement à l'ignorance de quelques principes essentiels concer­nant l'alimentation, l'habitat et les traite­ments. Voici des conseils élémentaires, fa­ciles à mettre en pratique.

 

LE LOGEMENT

Trop souvent, dans les petits élevages, le lapin est mai logé. Les principaux défauts sont : le manque de place ; le manque de lumière ; le manque d'hygiène. Pour une lapine qui doit élever ses petits, il faut pré­voir une cage de 1 m x 0,70 m, et jamais moins d'un demi mètre carré (0,70 x 0,80). La petite dimension sera la profondeur de la cage, la grande, la façade. Il est courant que les clapiers préfabriqués soient de di­mensions trop petites, et c'est le cas de nombreux clapiers en ciment : il faudrait souvent faire une cage avec deux ! Le ma­tériau importe peu : ciment, bois ou métal. Il faut connaître seulement quels sont les inconvénients de chacun.

Ciment : il faut mettre sur le sol de la cage un lattis de bois ou un grillage pour garder une litière sèche.

Bois : les lapins sont des rongeurs et at­taquent montants et parois ; il faudra leur donner des branches à ronger.

Métal : les cages en métal ne convien­nent que pour un élevage intérieur ; en plein air, elles sont froides et les petits ne résisteront pas.

L'équipement des cages doit comprendre un râtelier pour herbe et fourrage ‑ une mangeoire pour pâtée et céréales ou granulé ‑ un abreuvoir facile à nettoyer. Si le sol est en grillage sans litière, il faut prévoir une boîte à nid, caisse plate où la lapine pourra faire son nid, et où les petits seront à l'abri du froid.

 

CONDITIONS D'AMBIANCE

Pour les jeunes sevrés, ne pas mettre plus de 10 à 12 lapereaux par mètre carré. Une excellente solution est la cage suspen­due ou " bac à lapins " qui peut mesurer 1 m x 2 m avec 0,50 m de profondeur. Un couvercle est inutile. Le tout peut être sus­pendu au plafond ce qui facilite le net­toyage, en évitant les pieds. Le fond est en grillage à mailles carrées ou rectangulaires de 1 x 1,5 cm. Les côtés sont en grillage ordinaire. Si le bac est suspendu, sans pieds, il est conseillé de le fixer d'un côté à un mur pour éviter le balancement, cause d'insécurité pour les lapereaux.

La lumière n'est pas indispensable à la santé du lapin alimenté correctement, mais elle agit sur la reproduction. La diminution de la durée du jour en automne est la prin­cipale cause des refus d'accouplement, et un éclairage artificiel complémentaire peut être utile pour assurer 15 heures de lumière par jour; il n’est pas nécessaire qu’il soit puissant.

La température : en principe, le lapin adulte passe pour peu frileux et pour redou­ter plus la chaleur que le froid. Cependant, il craint beaucoup les courants d'air, même très faibles, qui peuvent causer le coryza, et cela d'autant plus que la température est plus basse. Une reproduction régulière n'est obtenue que si la température ne des­cend pas au‑dessous de 9 ou 10 degrés.

 

L'ALIMENTATION

Le lapin n'est pas difficile et peut vivre d'herbes variées sans présenter de troubles graves, mais la croissance des jeunes sera lente. La croissance la plus rapide est ob­tenue avec les aliments complets en granu­lé, mais pour les utiliser sans problèmes, les conditions d'élevage doivent être parfai­tes, ce qui est rarement le cas en petit éle­vage.

La meilleure solution, pour le petit éle­veur, est sans doute une alimentation mixte qui assure une croissance assez rapide et permet d'utiliser les produits naturels (herbe, produits du jardin, restes ménagers comme le pain dur, etc ... ), associés à des céréales, du son et bien entendu, foin et fourrage, et même paille. L'herbe ne sera jamais ramassée le long des routes et che­mins où elle est trop souvent souillée par les excréments de chiens porteurs de té­nias (risque de cysticercose). Il est néces­saire de compléter cette alimentation par des vitamines (deux fois par semaine), et des minéraux donnés de préférence dans l'eau de boisson.

Le lapin mange souvent, parfois peu à la fois, et il prend sa nourriture surtout la nuit. Mangeoires et râteliers ne doivent jamais être vides. Un distribution irrégulière d'ali­ments peut être cause de troubles, surtout chez les jeunes. Ne pas donner d'aliment en farine sèche qui a tendance à se coller et à s'accumuler dans les narines. Si l'on emploie des farines, il faut les humecter lé­gèrement (consistance dite " frisée ") mais dans ce cas, il ne faut pas laisser séjourner d'aliment non consommé dans les mangeoi­res (risque de fermentation). Enfin, et mal­gré une opinion très répandue, il ne faut pas croire que la verdure est la cause des diarrhées, du gros ventre et autres acci­dents.

 

LA TRANQUILLITÉ

On sait maintenant que tout ce qui dé­range, inquiète ou effraie le lapin peut être à l'origine de troubles et de maladies diver­ses, et en particulier des diarrhées comme la typhlite. Le lapin est un animal très ner­veux, qui a besoin de tranquillité. Eviter le bruit inutile et surtout inhabituel et inopiné. Ne pas mélanger de jeunes d'âge trop diffé­rent, et proscrire les changements de cages sans nécessité réelle. Ne pas laisser les enfants jouer avec les lapereaux et les at­traper. Il faut cependant reconnaître que, dans les petits élevages, les lapins habitués à voir souvent du monde, s'apprivoisent vite et sont moins farouches. Les cages fer­mées sur plusieurs côtés sont plus sécuri­santes pour eux.

 

L'HYGIÈNE

La coccidiose, ennemi numéro un de tout élevage, se transmet par les crottes et le fumier. Un nettoyage fréquent des cages ou mieux, un grillage ou un lattis de bois qui laisse passer urines et excréments, sont des mesures essentielles. Ne jamais ou­blier qu'aucun désinfectant, malgré certai­nes publicités, ne peut détruire les cocci­dies.

Il faut aussi supprimer les moustiques qui transmettent la myxomatose et un insecti­cide efficace en émulsion, dilué dans l'eau et pulvérisé autour des clapiers, permet cette destruction de façon très convenable.

 

RYTHME DE REPRODUCTION

On voit souvent les petits éleveurs sevrer les jeunes à 2 mois et même plus, et atten­dre parfois encore un mois avant d'accou­pler la lapine. C'est une grosse perte de reproduction, car entre 4 et 5 semaines, la lactation de la lapine se tarit, et il est inutile de laisser les jeunes plus longtemps avec elle. Celle‑ci, entre‑temps, aura été accouplée 16 ou 17 jours après la mise‑bas, ce qui donne une portée tous les 45 à 50 jours.

Cependant, certains éleveurs expérimen­tés estiment que le fait de laisser les lape­reaux avec leur mère plus longtemps est pour eux un facteur de tranquillité pouvant éviter certains accidents. C'est une opinion qui doit être prise en considération.

Attention de ne pas avoir de lapines trop grasses : c'est la cause principale des refus d'accouplement. Eloignez la cage du mâle de celles des lapines. Pendant la fin de la gestation et le début de l'allaitement, don­ner un composé minéral phosphocalcique dans l'eau de boisson des lapines ; cela augmente la sécrétion lactée et évite les accidents de la mise‑bas, tels que la fièvre de lait, les lapines qui mangent leurs petits, l'entérotoxémie etc ...

 

MALADIES ET TRAITEMENTS

Une bonne alimentation, de bonnes con­ditions d'hygiène et toutes les mesures pro­pres à éviter l'inquiétude et les frayeurs constituent la meilleure défense contre les maladies. Cependant, la coccidiose intesti­nale des lapereaux est difficilement évitable sans traitements préventifs corrects. Elle cause souvent des mortalités après le se­vrage, mais elle peut aussi évoluer sous une forme lente, avec amaigrissement et croissance très ralentie. Les jeunes sont seuls atteints, et les adultes se portent par­faitement. La coccidiose intestinale ne cause pas de lésions sur le foie ; ces der­nières sont dues à une coccidiose particu­lière qui ne fait jamais mourir les lapins. La coccidiose intestinale ne provoque pas tou­jours le " gros ventre ", mais seulement la diarrhée et la mort en 3 à 5 jours.

On peut donc perdre, par coccidiose in­testinale, des lapereaux présentant un foie sain, et sans gros ventre. C'est une mala­die que l'on peut heureusement éviter main­tenant, de façon sûre, par un traitement ré­gulier avec un produit moderne. Il faut aus­si noter qu'il n'existe pas de vaccin contre la coccidiose, et ce terme est parfois donné abusivement à des produits injectables an­ciens et peu efficaces, comme l'huile thy­molée qui n'assure aucune protection pro­longée. Les diarrhées qui surviennent par­fois malgré l'anticoccidien ne sont pas dues à la coccidiose. Leur évolution peut être très rapide (mort survenant en 12 en 24 heures), mais leurs causes sont très com­plexes et encore mal connues. L'inquiétude des lapins et leur alimentation jouent un rôle. On peut souvent les éviter en donnant un correctif alimentaire dans l'eau, mais c.est surtout en ajoutant un complément ali­mentaire efficace que l'on aura des résul­tats complets grâce à l'apport de vitamines, de végétaux aromatiques, et surtout d'aci­des aminés dont nos recherches ont mon­tré l'action déterminante sur ces diarrhées.

Le coryza sous sa forme légère d'écoule­ment nasal clair et d'éternuements n'est pas microbien il est dû au froid, aux courants d'air, à la poussière, à l'ammoniaque qui se dégage des litières trop vieilles. Par contre, quand le coryza est purulent, ou dans les troubles pulmonaires, (pasteurellose), l'em­ploi d'un produit spécifique est indiqué.

La gale des oreilles est fréquente et forme des croûtes jaunes et épaisses au fond des oreilles. Traitement simple et très efficace par une ou deux applications d'anti­gale.

La myxomatose ne peut être sûrement évitée que par une vraie vaccination faite en piqûres, avec un vaccin lyophillisé (vac­cin en poudre et solvant en deux flacons). Les produits injectables tout prêts à être in­jectés, ou les produits à donner dans l'eau, sont totalement inefficaces. Il en va de même pour la maladie hémorragique à virus.

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 18:25
L'habitat des aquatiques d'ornement

L’HABITAT DES AQUATIQUES D’ORNEMENT

 

L'eau douce pour nager et boire est indis­pensable aux oiseaux aquatiques d'ornement ; que ce soit de l'eau de canalisation qui se mélange lentement à l'eau de pluie ou bien l'eau d'une rivière, d'un ruisseau, d'un étang ou d'un lac, amenée à leur lieu de séjour, n'a que peu d'importance.

Cette eau doit, évidemment, être aussi pure que possible et ne pas contenir de déchets industriels ; pour les cygnes elle doit avoir au moins 1 m de profondeur, les oies et les canards se contentent de 40 cm.

Le passage subit de l'eau naturelle à l'eau de canalisation et vice versa n'a pas de mauvaises conséquences pour la santé ; les oiseaux aqua­tiques d'ornement sains supportent aussi faci­lement de grands changements de tempé­rature, grâce à leur couche de graisse protec­trice.

Nombreux sont encore ceux qui s'imagi­nent que les oiseaux aquatiques d'ornement doivent disposer d'une grande étendue d'eau ; rien de plus faux. Premièrement, un oiseau aquatique vit souvent dans la nature, sur un terrain très limité où il est obligé de pourvoir lui‑même à sa subsistance ; deuxièmement, la pratique a démontré qu'on peut obtenir d'excellents résultats d'élevage sur des surfaces relativement restreintes, à condition de fournir aux oiseaux de la nourriture variée.

Une nappe d'eau de 16 m2, entourée de quelques mètres de pelouse et/ou d'un taillis suffit à un couple de cygnes. Les oies et les canards se contentent de moins encore mais, comme toutes les espèces d'oies broutent, la superficie de l'herbage importe plus que celle de l'eau. Un petit bassin suffit à un couple de canards d'ornement.

Les oiseaux aquatiques d'ornement n'ont pas besoin d'abris coûteux pour la nuit ; de même qu'à l'état sauvage, ils préfèrent passer la nuit sur l'eau que sur la terre où d'innombra­bles ennemis les guettent. Par gel rigoureux et prolongé, ils doivent pouvoir disposer tous les jours d'eau dépourvue de glace, afin d'entre­tenir leur plumage en bon état. En toute cir­constance, la glande sécrétant la graisse doit fonctionner.

Plus le plan d'eau et son entourage sont vastes, plus grand est le nombre d'espèces d'aquatiques pouvant y vivre, A l'approche de la maturité sexuelle, chaque espèce a cependant besoin de sa propre zone de nidification, que le futur couple défendra âprement. A défaut de possibilités de s'isoler, des combats seront livrés, qui peuvent avoir des consé­quences mortelles. Surtout parmi les oiseaux de la même espèce, la rivalité est souvent acharnée ; bien des fois les cygnes n'impor­tunent pas les canards, mais poursuivent les oies. Les canards sont plus accomodants entre eux que les oies ; celles‑ci, une fois adultes, peuvent se combattre violemment au printemps. Le seul moyen efficace est d'ins­taller des grillages pour séparer les couples ; pour des oiseaux convenablement éjointés, un mètre de hauteur suffit.

Les bassins artificiels en béton ou en caoutchouc synthétique ne doivent pas avoir de rebords trop abrupts ni coupants car, par temps sec, quand le niveau de l'eau baisse, les poussins et même les oiseaux adultes ne pourront pas franchir cet obstacle. Chaque oiseau aquatique, bien qu'il séjourne volontiers dans son élément naturel, veut de temps en temps quitter l'eau pour s'ébrouer, vagabonder dans l'herbe ou s'étendre au soleiL

C'est pourquoi les oiseaux aquatiques d'ornement doivent pouvoir disposer, à côté d'un plan d'eau, d'un lopin de terre ferme, autant que possible planté d'herbe, de roseaux, d'iris et de jeunes arbres. Cette végé­tation les protègera du soleil trop violent en été, des averses, et du vent glacial en automne et en hiver. Cette bande de terre peut aussi servir aux oiseaux de lieu de nidification.

En général, les oiseaux aquatiques d'ornement ne détruisent ni les plantes, ni les fleurs ; ils leur sont, au contraire, utiles, car il dévorent les hannetons, les larves, les limaces, les moustiques et les mouches. Bien que les oiseaux aquatiques d'ornement s'attachent énormément à leur entourage et se rappellent exactement l'endroit fixe de leur nourrissage, leur instinct naturel les pousse souvent à se déplacer vers d'autres réservoirs d'eau. Pour les en empêcher, on peut entourer leur terrain d'un grillage en accordéon. Lorsque les oiseaux ne sont pas pourchassés et ne se livrent pas querelle, ils peuvent, surtout les cygnes, bénéficier d'une complète liberté après avoir bien appris à connaître le milieu ambiant.

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 10:32

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Géant papillon

 

 

 

NE  PAS  CONFONDRE

COCCIDIOSE HEPATIQUE  ET  CYSTICERCOSE

 

 

 

Le foie, en raison de son rôle et de ses relations avec de nombreux autres organes, est le siège de lésions dans de nombreuses maladies.

Les lésions les plus fréquentes sont :

‑ des lésions jaunâtres de dimension et d'aspect assez variables, contenant un pus liquide jaunâtre. Elles sont spécifiques de la coccidiose hépatique,

‑ des lésions allongées vermiculaires de 1 mm de large sur 1 /2 à 2 cm de long, blanc jaunâtre, qui représentent des lésions anciennes de cysticercose ;

‑ des vésicules contenant un liquide clair et un point blanc, en suspension dans le liquide. Chaque vésicule est un cysticerque.

 

COCCIDIOSE HÉPATIQUE

 

C'est une forme de coccidiose très fréquente, mais, cliniquement moins grave, en général, que la coccidiose intestinale ; les lésions qu'elle cause sont souvent trouvées à l'autopsie ou à l'éviscération des animaux destinés à la boucherie. Ces lésions, à moins d'être très nombreuses et d'envahir la tota­lité du foie, n'entraînent pas, en général, de troubles visibles, ni même de ralentisse­ment important de croissance . En revanche, elles déprécient gravement les sujets de boucherie, la plupart des personnes non averties les considérant comme des lésions de tuberculose.

 

CAUSE ‑. la cause est une coccidie spéciale eimeria stiedae . les parasites ingérés par le lapin sous forme d'ookystes, s'ouvrent dans l'intestin et libèrent les sporozoïtes qui vont envahir les conduits biliaires. où leur évolution se poursuit pour aboutir aux ookystes qui, par la bile, sont véhiculés dans l'intestin, et éliminés avec les crottes. Tout ce qui a été dit des coccidies de l'intestin, est vrai ici aussi : sporulation, résistance aux antiseptiques, aux conditions exté­rieures, etc...

 

SYMPTÔMES : en général, la coccidiose hépatique passe inaperçue du vivant de l'animal, si les lésions sont peu nombreuses. Tout au plus, peut‑il y avoir un ralentisse­ment de croissance. Dans les formes plus graves, assez rares, il peut y avoir amai­grissement, diarrhée, voire même morta­lités dans les formes très sévères, quand le foie est totalement envahi.

 

LÉSIONS: les lésions de coccidiose sont irré­gulières. souvent en léger relief, jaunâtres : elles contiennent un pus jaunâtre, liquide, qui s'écoule quand on les ouvre ; dans les lésions anciennes, ce pus est plus consis­tant.

 

DIAGNOSTIC : il est facile à l'autopsie, d'après l'aspect caractéristique des lésions, mais on peut le confirmer au microscope, par la découverte des ookystes dans les lésions et dans la bile.

 

PROPHYLAXIE: elle est la même que pour la coccidiose intestinale.

 

TRAITEMENTS ‑ les divers traitements indiqués pour la coccidiose intestinale sont utilisables, mais le traitement préventif systématique est encore plus indispensable contre cette maladie, dont les signes exté­rieurs sont peu précis.

Quand elle est constatée dans un élevage, lors de l'abattage, le traitement préventif doit être fait de façon irrégulière ; comme pour la coccidiose intestinale, c'est surtout le traitement préventif qu'il faut appliquer. Il est d'ailleurs difficile de juger des résul­tats du traitement curatif sur les lésions, car on ignore leur importance avant le trai­tement.

 

CYSTICERCOSE

 

La cysticercose peut entraîner sur le foie deux sortes de lésions :

1 ‑ Présence de cysticerques normaux sous forme de vésicules de 5 à 6 mm de diamètre, renfermant un liquide clair et un point blanc, qui est la larve du ténia

2‑‑ Présence de lésions blanchâtres allon­gées, vermiculaires de 1 à 2 mm de large sur 10 à 15 mm de long. Cette forme allongée fait que certains éleveurs non prévenus les décrivent comme des vers du foie ».

Il s'agit de lésions anciennes, provoquées par le cheminement des larves de ténia à travers le tissu hépatique ou à la surface du  foie ; ces larves ont environ 3 mm et pourraient être prises pour des petites douves ; les sillons qu'elles creusent, d'abord hémorragiques. se remplissent de bile. de débris divers, puis se sclérosent en prenant cet aspect blanchâtre. A ce stade, les larves ont quitté le foie. et ont en géné­ral gagné le mésentère, où elles sont enkystées, sous forme de cysticerques. Quelques unes restent dans le foie, sous la forme de cysticerques déjà décrits.

Le lapin qui absorbe des herbes souillées par des excréments de chiens porteurs de ténias adultes dans leur intestin, ingère des oeufs de ces ténias. Cet oeuf libère une larve qui quitte l'intestin. et passe dans divers tissus et se fixe dans le foie. ou sur le mésentère. en formant une petite vésicule de la grosseur d'un pois, dans laquelle on voit un point blanc de 1 à 2 mm. dans un liquide clair cette vésicule constitue le cysticerque on les trouve souvent très nombreux en grappe, le long de l'intestin, autour de l'estomac et dans le foie ; chez le chien qui absorbe ces cysticeriques, la larve est libérée, se fixe dans l'intestin, où elle donne un ténia adulte, ténia pisiformis ou ténia serrata.

 

Le traitement de la cysticercose est consi­déré comme impossible ; en général d'ailleurs. on la découvre à l'autopsie et à l'éviscération, car, quand elle reste modérée et limitée au mésentère. elle n'entraîne pas de troubles particuliers. Quand elle est intense et atteint le foie, elle entraîne l'anémie et la mort.

Pour le traitement de cette affection, certains auteurs ont proposé, autrefois, l'extrait de fougère mâle. mais sans preuves décisives. Certains éleveurs considèrent que le traitement à la phénothiazine élimine les cysticerques. mais les preuves sont difficiles à apporter.

La prophylaxie découle directement de ce que nous savons du cycle évolutif du parasite, cycle qu'il faut rompre :

1 ‑ en ne ramassant pas d'herbe pour les lapins, le long des chemins fréquentés par les chiens :

2 ‑ en vermifugeant les chiens réguliè­rement (niclosamide 8 ctg par kilo);

3 ‑ en ne donnant jamais à manger aux chiens des viscères crus de lapin.

 

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Nain japonais

 

 

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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 17:17

 

 

Pretre de Saxe

 

 

 

ELEVER DES PIGEONS POUR LE PLAISIR

 

On dit, et à juste titre, que tout le monde aurait un violon d'Ingres. L'homme moyen est un travailleur individuel assidu qui est cons­tamment préoccupé par ses affaires et qui ne réalise pas que « du travail sans divertissement rend la vie ennuyeuse ». C'est pourquoi les hommes devraient avoir un hobby quel­conque ; ceux par exemple, qui aiment la vie des oiseaux, peuvent trouver beaucoup de plaisir dans l'élevage des pigeons.


Pour commencer, on doit conseiller à tous les débutants d'agir avec sagesse dans l'acquisition de leur souche de base pouvant répondre à leurs besoins. N'essayez pas d'obtenir quelque chose pour rien, car c'est le meilleur moyen d'être déçu ou d'aboutir à un échec complet.

Décidez, en vous basant sur l'élevage que vous souhaitez créer, de faire un essai, et pro­curez vous seulement quelques couples ; n'essayez pas de remplir votre pigeonnier dès la première année. Les pigeons sont de bons reproducteurs et vous obtiendrez vite des résul­tats. Un bon élevage est comme une très bonne machine ; on ne peut en acquéri à bas prix. Souvenez‑vous que vous constituez une souche dont dépendra tout votre élevage ; plus votre souche sera solide, plus votre production à venir sera de bonne qualité.


Vous avez le droit d'obtenir ce pourquoi vous avez payé et il y va de votre intérêt de vous assurer que vous aurez des pigeons robus­tes et en bonne santé. Rappelez‑vous bien sûr que vous ne pouvez acheter que ce qu'un amateur veut bien vendre. Il ne va pas céder ses meilleurs sujets ; il serait absolument stupide de se défaire de ses meilleurs oiseaux, à moins qu'il n'ait projeté de vendre tous ses pigeons. Néanmoins, il est toujours bon d'aider le débutant à entamer une sélection avisée.

 

Les pigeons en volière réclament une atten­tion particulière quant à leur nourriture ; avec l'alimentation moderne, il est facile de les nourrir convenablement. Il est essentiel que les pigeons reçoivent une nourriture de qualité et une eau fraîche et propre. La baignoire repré­sente un autre aspect non négligeable des soins que l'on doit apporter aux pigeons. N'ayez aucune crainte si vos pigeons se baignent fré­quemment ; donnez leur une baignoire adaptée à leur taille, et ils se baigneront presque tous les jours. Souvenez‑vous toutefois que dès que les pigeons ont fini de prendre un bain, vous devez enlever la baignoire de la volière pour éviter qu'ils ne boivent l'eau du bain, ce qui constitue le meilleur moyen d'avoir des oiseaux malades. Un simple mot concernant le logement des oiseaux quels qu'ils soient : essayez toujours de le maintenir en bon état, et aussi propre que possible.

 

Il y a deux façons d'accoupler les pigeons dont l'une est basée sur un accouplement naturel où un certain nombre de mâles et nombre identique de femelles sont mis dans une volière et ont la liberté de former les couples de leur choix. Le second procédé est basé sur la sélection en prenant les points les plus forts d'un pigeon et en l'associant à un autre ; n'attachez pas cependant une trop grande importance aux prix qu'ils remportent dans les expositions, l'essentiel résidant dans leur qualité de géniteurs et de parents. Il faut noter toutes les observations concernant les pigeons et les étudier à plusieurs reprises avant de procéder aux accouplements. Unissez d'abord vos pigeons sur le papier avant de faire n'importe quoi de votre pigeonnier.

 

L'une des plus essentielles tâches d'un éleveur est de noter systématiquement ses observations. Non seulement parce qu'il peut en ressortir des enseignements généraux après l'étude de certains couples, mais aussi parce qu'il doit avoir en main de véritables infor­mations qui montreront lequel de ses oiseaux ou lequel de ses couples produit le mieux et possède les meilleures qualités. Des notes précises vous indiquent de qui peut être issu le meilleur jeune ; accoupler et ré‑accoupler ou ne plus jamais accoupler tel couple ; quelle paire a donné les plus beaux sujets d'exposi­tion. C'est l'éleveur qui voit ces détails au travers de ses notes précises et rigoureuses qui le conduiront au succès.

 

L'époque de la mue est très importante chez les pigeons ; c'est le moment que choisissent les oiseaux pour renouveler leur plumage, et qui

se situe généralement après la saison de repro­duction ou à la fin de l'été. Les plus grands soins devraient être donnés aux oiseaux pendant cette période durant laquelle ils subis­sent d'importantes transformations physiolo­giques. Pendant la mue nourrissez les avec des éléments fortement protéinés.


L'apparence de vos pigeons dépend enfin de l'emploi auquel vous les destinez. L'éleveur de pigeons moyen veut exposer ses oiseaux en compétition avec d'autres ; en d'autres termes il veut pouvoir situer le niveau de ses pigeons par rapport au standard grâce à l'oeil d'un juge compétent. Je ne connais pas de meilleur endroit pour un débutant style « Monsieur je sais tout » qu'une exposition pour lui remettre les idées en place. C'est là qu'il apprendra à obtenir ce qu'il a mérité, qu'il soit premier ou dernier. Il est aisé pour nous tous de penser que nous possédons les meilleurs sujets ; peut-­être le sont‑ils dans le pigeonnier mais amenez­ les à l'exposition et laissez le juge vous dire et vous montrer ce que valent réellement vos animaux et tirez‑en les conséquences pour la saison prochaine.


On peut se procurer une quantité de bonnes adresses dans les expositions ; c'est là, sur le lieu du concours, que l'on apprend une somme de choses concernant l'élevage, la reproduction, la sélection, et ainsi de suite. En outre, on a la possibilité de connaître et d'entendre les éleveurs importants raconter le déroulement du difficile chemin qui les a menés au sommet. Après avoir atteint le niveau le plus élevé, il est dur de s'y maintenir car tout le monde essaye d’être meilleur que vous. Voici une petite réflexion qu'il serait bon de garder en mémoire : il est plus ardu d'accéder au sommet que de chuter, mais une succession d'échecs entraîme l'abandon de nombreux amateurs.

 

Quand les standards sont adoptés par les plus grands éleveurs, ceux‑ci ont une idée précise sur la façon d'améliorer la race. Ne pas tenir compte du standard équivaut à travailler sans but. Le standard devrait être étudié maintes et maintes fois et constituer un guide. On n'a jamais vu ou entendu parler d'un spécimen parfait d'une quelconque race, alors que pourtant, des milliers d'oiseaux produits chaque année sont proches des modèles définis par les standards. Quand vous élevez des oiseaux correspondant à ces derniers, vous pouvez vous attendre à réussir. Aussi, soyez prudent dans la sélection de vos animaux ; choisissez sagement, calmement et astreignez vous à une sélection rigoureuse. Maintenez vos sujets propres et en bonne santé, et le temps vous apportera la récompense tant espérée.

 

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 11:24

 

 

Coq Wyandotte 2

 

 

 

SAVOIR DEPISTER LES MALADIES

 

Les autopsies de petits animaux per­mettent de déceler de nombreuses mala­dies et de donner des renseignements utiles au propriétaire de l'animal sur l'origine des troubles et sur les moyens de prévenir une contamination des autres bêtes qu'il possé­derait encore.

Ce qui étonne parfois, c'est que le pro­priétaire n'a pas remarqué des symptômes de maladie, avant que I*animal soit trouvé mort. Les lettres accompagnant l'envoi du cadavre mentionnent souvent: « Je n'ai rien remarqué d'anormal... La bête n'a présenté aucun signe de maladie... Elle a mangé régu­lièrement... On ne s'est aperçu de rien avant de la voir morte, un matin ».


De telles remarques concernent des lapins, des pigeons, des poules. Or. rares sont les morts subites, sans signes précur­seurs. L'autopsie confirme souvent que la bête est fortement amaigrie, qu'elle a souffert de diarrhée durant plusieurs jours. que des vers intestinaux se trouvaient dans les déjections, que les poumons étaient si congestionnés que la respiration devait en être gênée, haletante plusieurs heures ou plusieursjours avant la mort.


Tout propriétaire d'un animal doit pouvoir reconnaître les symptômes de maladie et donner des soins de premiers secours ou mettre à mort la bête pour lui éviter les souffrances do l'agonie.


La fièvre est l'élévation de la température du corps par suite d'une réaction de défense de l'organisme contre une maladie à ses débuts. Dans la grande majorité des cas, l'animal fiévreux est triste, apathique, terré dans un coin, frissonnant; il ne mange plus ou son appétit est fortement diminué. Toute bête qui ne mange pas normalement est donc suspecte de maladie ; elle est géné­ralement fiévreuse.


Le manque d'appétit est un symptôme de maladie très évident, facile à reconnaitre. Si l'animal ne s'alimente plus pendant quelques jours. il maigrit, dépérit ; il se déshydrate aussi, vu que l'élimination de l'eau du corps est intensifiée par la fièvre ; certains animaux fiévreux boivent davantage pour essayer de compenser cette élimination anormalement élevée, sans y parvenir parfois.

 

L'affaiblissement dû au refus de nourri­ture va souvent de pair avec la diarrhée. On n'a pas tort de répéter que les déjections sont le miroir de la santé ; elles doivent être normales en quantité et en consistance, sinon l'animal maigrit rapidement et se déshydrate. A noter que des animaux fiévreux ont tendance à souffrir d'une forte constipation.


L'animal atteint de diarrhée. présente géné­ralement, autour dfe l'anus, des salissures dues aux excréments semi‑liqui­des ; cela permet au propriétaire de diag­nostiquer un trouble digestif, même s'il n'a pu contrôler les déjections.


Pour déceler l'amaigrissement, il est nécessaire de palper l'animal; le pelage ou le plumage peuvent masquer de graisse et de muscle sur la charpente osseuse ; la colonne vertébrale, l'échine, est facilement palpable en cas d'amaigrissement ; on sent les os directement sous la peau, sans couverture graisseuse ni musculaire; il en est de même des côtes. des os de la hanche. du bassin ; l'os du bréchet, chez les oiseaux, a la forme d'une lame de couteau en cas d'amaigrissement et de fonte mus­culaire.


Il est bien de se souvenir qu'en cas de troubles digestifs. de verminose, de toute maladie qui mine l'organisme, c'est d'abord le dépôt de graisse qui disparaît, ensuite la musculature qui s'atrophie ; l'état de santé de l'animal est alors très grave, généra­lement irrémédiable.


La mort subite d'un animal en pleine forme est aussi possible, par accident, par rupture de vaisseaux sanguins, par stress qui arrête le coeur. par intoxication alimen­taire, par maladie aiguë, qui conduit à la mort en quelques heures ou en quelques jours. Là, le propriétaire de l'animal ne peut que constater la mort et la faire expliquer autant que possible, par l'autopsie.


Mais, de nombreuses maladies agissent d'une façon insidieuse, lente, épuisant peu à peu l'organisme, le faisant maigrir, lui enlevant ses forces, faisant disparaître ses réserves et sa résistance. Cet épuisement n'a pas lieu en quelques heures ; il apparaît par degrés. Le propriétaire de l'animal peut s'en rendre compte en observant le compor­tement de sa bête, en contrôlant son appétit et ses , et en palpant le corps sous le pelage ou le plumage.

 

Ce contrôle est élémentaire. Une révision périodique s'impose pour toute machine ; tout moteur doit être vérifié dans son fonctionnement à intervalles réguliers ‑, il en est de même de tout organisme vivant : un contrôle est de rigueur. Même sans recourir à des analyses ni à des méthodes de laboratoire, le propriétaire d'un animal peut aisément faire la différence entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas dans le comportemenrit et dans l'état de sa bête ; il montre ainsi qu'il possède quelques connaissances des animaux et qu'il se soucie de leur état de santé ; c'est ainsi. que se révèle le bon soigneur.

 

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 18:26

 

 

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PRECAUTIONS A PRENDRE EN AUTOMNE

 

Depuis Juillet, nous connaissons la période de diminution de la durée du jour. Chez tous les oiseaux de régions tempérées, cette réduction du temps d'éclairement va marquer la fin de la reproduction puis la mue. Qui dit mue, dit, ensuite, reconstitution du plumage par la pousse de nouvelles plumes.

Cette production de plumes après la mue entraîne de grands besoins alimentaires : en effet, suivant les oiseaux, le poids du plumage représente 5 à 8 % du poids corporel total. Cette proportion, déjà importante en elle‑même, devrait être corrigée en augmentation du fait que les plumes contiennent beaucoup moins d'eau que le reste des tissus vivants (sque­lette mis à part). Il faut ajouter que le plumage à lui seul contient 25 % de protéines du corps de l'oiseau, pourcentage élevé qui est dû à la fois à cette plus faible teneur en eau et au fait que la plume a une composition à forte dominante protéique.

Ce remplacement du plumage va donc obliger l'oiseau à puiser dans des réserves qui, chez les femelles, sont déjà amoindries par la saison de ponte qui vient de se terminer.

Il est donc nécessaire d'aider l'oiseau à faire face à ces besoins exceptionnels, dès que les premiers signes de la mue se manifestent. Dans ce but, les apports alimentaires doivent être à la fois quantitatifs et qualitatifs.

 

Apports quantitatifs : 

 

Dès le début de la mue, la ration doit comporter un supplément de protéines qui sera trouvé dans les oeufs, dans les dérivés non gras du lait (caséine),  ou dans des produits végétaux riches en azote et en protéines comme le soja. On peut aussi avoir recours à des aliments tout prêts : pâtées complètes ou pâtées concentrées.

 

Apports qualitatifs :


La plume, comme le poil, est formée de kératine, protéine qui contient du soufre, par suite de la présence de méthionine et de cystine, acides aminés soufrés. La méthionine ne peut pas être fabriquée par l'oiseau et elle doit donc être présen­te elle‑même dans la ration. Donner des végétaux qui en contiennent du soufre (choux, oignons) ne permet pas à l'oiseau de fabriquer de la méthionine et de la kératine et ces produits ont peu de valeur.

L'action de la méthionine est remarquable , chez l'oiseau en période de repos, l'excrétion azotée est de près de 150 mg par kilo de poids vif et par jour. En période de mue, elle passe à 220 mg mais tombe en dessous de 140 mg si la ration est enrichie en méthionine et cystine, acides aminés qui jouent un rôle d'épargne.

En plus d'un apport azoté général, il est donc souhaitable de donner un supplément de méthionine auquel on associe autant que possible, les principales vitamines du groupe B.  En général, on le donne pendant au moins 10 à 15 jours, dès les premières chutes de plumes.


Mue et Acariase des plumes :

 

Un acarien (syringophilus) est parfois trouvé dans le tuyau des grandes plumes qu'il rend cassant. C'est un parasite rare qui n'est pas, pour autant, une invention ... Logé dans la plume, il ne peut être atteint par aucun insecticide. On pense que ces acariens quittent la plume desséchée peu avant qu'elle ne tombe lors de la mue et qu'ils vont alors envahir de nouvelles plumes, en pénêtrant par l'ombilic supérieur, ouvert en période de croissance de la plume. Ils quitteraient la vieille plume par l'ombilic inférieur ouvert à son tour à ce moment. Quand ce parasitisme existe, il peut être décelé par l’examen des grandes plumes cassées, à l'aide d'une forte loupe.

           Rappelons cependant que c'est un parasite rare, même très rare.


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Diamant Mandarin


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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 10:44

 

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COMMENT DISTRIBUER L’ALIMENT

AUX LAPINS

 

Tous les animaux soumis à un rythme de production soutenu, tels que les mères assu­rant la production continue des lapereaux ou les jeunes à l'engraissement, doivent pou­voir consommer à volonté un aliment complet de qualité. Pour obtenir de bons ré­sultats, les animaux devront avoir en permanence cet aliment à leur disposition.

Spontanément, les lapins effectuent une trentaine de repas répartis sur la totalité de la journée. S'ils ne peuvent les faire pen­dant un certain temps, par suite d'une absence passagère d'aliment, ils ont tendance à surconsommer lorsque l'éleveur remplit à nouveau leur mangeoire. Il est évident que de telles variations dans l'absorption De nourriture peuvent profondé­ment perturber le fonctionnement du tube digestif.

Par contre, les animaux qui ne sont pas soumis à une production intensive (futures reproductrices, mâles), doivent être ration­nés, afin d'éviter un embonpoint excessif. Il convient toutefois de proscrire les rationne­ments trop sévères qui peuvent affecter gravement le potentiel de reproduction des futures femelles. Pour les souches et races actuellement utilisées, le niveau de ration­nement des futurs reproducteurs doit être compriss entre 130 et 150 grammes par jour selon le format. Lorsqu'on pratique ce rationne­ment, il faut impérativement le réaliser tous les jours. Certaines techniques, telles que la distribution d'une ration de 2 jours tous les samedis par exemple, sont déconseillées, car elles provo­quent des « à‑coups » dans le fonction­nement digestif de l'animal et peuvent alors entraîner des troubles.

Pour permettre la distribution de l'aliment aux animaux, différents modèles de trémies sont proposés dans le commerce. Elles peuvent être également fabriquées par l'éleveur lui‑même à partir de plans qui peuvent lui être remis par le fabricant d'aliment. L'utilisation d'un chariot facilite la distribution de la nourriture. Pour les unités importantes, plusieurs fabricants de maté­riel proposent des chariots d'alimentation desservant des mangeoires linéaires placées en façade des cages, selon un système analogue à celui de certaines batteries pour pondeuses.

Comparativement aux mangeoires utili­sées traditionnellement, les trémies offrent de nombreux avantages. Elles permettent d'abord de réduire le nombre de distri­butions : une par semaine durant la période d'élevage et deux par semaine en fin d'engraissement. De ce point de vue, la capacité du réservoir de la trémie doit cons­tituer un élément déterminant au moment du choix, selon qu'elle est destinée à des cages maternité ou à des cages d'engraisse­ment.

L'aliment qui est mis en réserve dans le corps de la trémie ne peut pas être souillé ou humidifié ; les fermentations qui sont le plus souvent responsables de troubles digestifs graves, sont ainsi évitées.

Le gaspillage est très réduit, sinon nul, dans la mesure où la mangeoire a une conformation n'autorisant pas une descente trop rapide des granulés et où elle est équipée d'un dispositif antigaspillage. Si ce dispositif n'existe pas, il peut être confec­tionné facilement, surtout pour les portées particulièrement nerveuses.

Enfin, ces trémies garantissent une présence permanente de l'aliment. Il s'agit là de l'avantage principal puisque le potentiel de production considérable du lapin peut ainsi être exploité au maximum. Cela se traduit toujours par une augmen­tation du nombre de lapereaux produits par mère, par une accélération de la croissance avant et après le sevrage, ainsi que par une amélio­ration de la qualité des lapins à l'abattage.

En fait, la seule utilisation d'une trémie régulièrement approvisionnée ne permet pas d'obtenir que les animaux consomment effectivement tout l'aliment dont ils ont besoin. Il faut savoir que, d'une façon générale, le lapin ingère deux fois plus d'eau que d'aliment solide. En outre, il a été prouvé qu'un lapin, qui ne peut boire à sa soif, limite aussitôt sa consommation d'ali­ment.

Il est donc nécessaire de veiller à ce que les lapins disposent en permanence d'eau et à ce que le système d'abreuvement soit suffisant pour que tout animal puisse boire à volonté. Si ces conditions ne sont pas remplies, les lapins réduisent leur consom­mation d'aliment avec, pour conséquence, une diminution des performances de crois­sance et de reproduction.

Pour obtenir tous les résultats que l'on est en droit d'attendre de l'utilisation d'une trémie d'alimentation, il est donc indispen­sable d'envisager parallèlement la mise en place d'un abreuvoir automatique.

 

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 11:54

 

Pigeon voyageur

 

 

 

PROBLEMES D’ADAPTATION

 

Comme tous les oiseaux, le pigeon est adapté au vol depuis des temps lointains. Pour certains, tout est résolu par la nature, qui fait si bien les choses !

 

Est‑ce si simple en réalité ?

Référons‑nous au Professeur Lamotte et à son « Extrait de la Revue des Questions Scien­tifiques ».

 

Il pose la question : « Qu'est‑ce que l'adap­tation ? ».

Avant d'y répondre, il précise que « le problème des mécanismes de l'adaptation des espèces est, encore aujourd'hui, mal compris d'un grand nombre de biologistes.

 

« ‑ Parce que persiste une confusion qui tient au mot lui‑même.

« ‑ Parce que l'on peut lui accorder deux sens différents, l'un statique, l'autre dyna­mique.

« Dans la première acceptation du terme, dit‑il, on parle d'un animal adapté au milieu aquatique (par exemple), lorsque ses membres sont des nageoires. D'une façon générale, il existe un certain nombre de caractères orga­niques qui constituent à nos yeux des adapta­tions à la vie dans un biotope déterminé ».

 

Nous pouvons donc dire que le pigeon, comme les autres oiseaux, est adapté au milieu aérien parce qu'il a des ailes.

Lamotte précise: « On peut dire que dans le sens statique, l'adaptation est la propriété fon­damentale de la vie, qu'elle est la vie même, car tout organisme vivant est adapté à son milieu, c'est-à‑dire organisé pour pouvoir y vivre et s'y reproduire. Il n'y a donc là qu'un faux problème dont l'apparence de réalité est liée surtout à des vues anthropomorphiques » (à l'image de l'homme).

 

A côté du sens « passif », il y a le sens « actif », dynamique du phénomène.

« Des organismes peuvent être amenés à vivre dans un milieu nouveau, écrit Lamotte. Mal équipée au départ pour y subsister et s'y reproduire, l'espèce est capable de modifier progressivement les structures et les mécanismes qui sont insuffisants, en un mot de s'adapter au nouveau milieu ! Cette adaptation peut être envisagée à l'échelle d'un individu qui, au co urs de sa vie, se modifie peu à peu pour mieux supporter un milieu qui lui était inhabituel : on parlera alors d'accomo­dation. Elle peut se produire aussi à l'échelle de générations successives d'une espèce, qui peu à peu, s'adapteront à vivre dans un nouveau milieu en modifiant leurs réactions physiologiques et même leur morphologie ».

 

On retrouve là le problème du pigeon qui, individuellement, change de colombier. Il est parfois perturbé avant de s'accomoder à sa nouvelle résidence et à de nouvelles habitudes de soins et d'alimentation. Il a besoin de s'adapter.

Cela explique pourquoi certains sujets, transférés ailleurs, refusent de s'accoupler pendant toute une saison.

 

Le phénomène dynamique de l'adaptation doit nous intéresser. Précisons de suite avec Lamotte « que le problème de l'adaptation ne peut pas, le plus souvent, entrer dans le cadre d'une expérimentation classique. Aussi, les réponses données pour expliquer son mécanisme se sont‑elles longtemps appuyées sur des opinions purement intuitives, restant plus articles de foi que démonstrations scienti­fiques ».

 

L'adaptation au milieu s'appuie sur un phénomène qui s'explique.

Dans son ouvrage « L'hématologie Géo­graphique », le Professeur Jean Bernard parle des protéines enzymatiques. Il en décrit la présence de deux sortes. Les premières, indé­pendantes des conditions du milieu, assurent une forme constante et une spécificité d'action permanente. On les appelle enzymes de constitution. Les secondes, sensibles aux conditions du milieu, appelées enzymes d'adaptation, permettent un meilleur ajustement de l'organisme vivant à son milieu.

 

En colombophilie, le milieu est représenté par tout l'environnement qui se manifeste autour du pigeon, colombier bien disposé et sain, alimentation, soins divers, motivation, sélection après concours, accouplements réussis, climat, position géographique du colombier, rigueur du propriétaire, circonstances particulières, etc...

 

Tous ces éléments, réunis au maximum, permettent un comportement du pigeon des plus favorables pour une performance meilleure dans les concours. Ils peuvent également intervenir physiquement, lors de la mue du plumage et des grandes rémiges, ce qui influence les qualités apparentes, dans les limites du génotype de la souche.

 

Que les bons soins, ou autres choses, viennent à manquer, l'apparence favorable peut disparaître. Elle n'est pas héréditaire.

 

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