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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 17:17




 

LES ACCESSOIRES DU POULAILLER

 

 

Dans une très large mesure, les perfor­mances des poules pondeuses sont sous la dépendance de leurs aptitudes à pondre, c'est‑à‑dire de leur sélection.

Les facteurs déterminant la production ne dépendent cependant pas uniquement de la sélection, mais aussi du logement, de J'alimentation et de la prévention sanitaire qui est la condition de base de la réussite en aviculture.

Toutes ces données seront traitées dans d'autres articles, mais nous désirons, au moment même de l'ouverture de la saison de ponte, dire tout ce que nous pensons de l'importance des accessoires du poulailler.

 

PRÉVOYEZ DES AUGETTES ASSEZ LONGUES

 

Lorsque les pondeuses reçoivent un ali­ment composé complet, il faut prévoir, pour 100 sujets, 6 m de mangeoires accessibles des deux côtés.

Lorsque l'éleveur distribue des supplé­ments de grains sur la litière, on peut ré­duire cette longueur à 4,50 m.

Prévoir également, pour chaque pondeuse, 8 cm d'augette accessible des deux côtés pour la distribution du grit granitique, et 0,15 m d'augette pour les suppléments cal­ciques comme les coquilles d'huîtres.

Toutes les longueurs indiquées ici doivent être multipliées par deux avec des augettes ne permettant aux sujets de s'alimenter que d'un seul côté. C'est le cas par exemple des trémies d'alimentation installées le long des murs.

Les distributeurs suspendus du type cy­lindrique, avec cuvette à la base, échap­pent en grande partie à cette règle restrictive car les animaux peuvent s'y alimenter en grand nombre sans se gêner en raison de leur disposition en éventail autour de l'appareil.

Mais aucun type de mangeoire n'est sa­tisfaisant s'il entraîne du gaspillage.

 

RAPPROCHEZ SUFFISAMMENT LES AUGETTES ET LES ABREUVOIRS

 

Il apparaît que des distances inférieures à 4 m sont profitables au rendement en rai­son de la diminution des dépenses énergé­tiques par suite de la réduction des allées et venues. On a donc intérêt à multiplier les points de distribution d'eau et de nourriture.

Une solution, qui apparaît intéressante, est d'installer des blocs jumelés d'alimenta­tion "eau‑nourriture", mais il est préférable, dans ce cas, que la partie "abreuvoir" de l'appareil, soit au-dessus de la partie "man­geoire". Ainsi, les projections d'eau tombent dans la farine, où elles sont rapidement ab­sorbées, au lieu de détremper la litière.

 

EVITEZ LES BOUSCULADES AUTOUR DES ABREUVOIRS

 

Il faut prévoir, pour 100 pondeuses, un minimum d'un abreuvoir siphoïde de 30 litres, ou son équivalent dans n'importe quel sys­tème non automatique, afin de permettre une réserve d'eau suffisante pour la jour­née. C'est intéressant pour le dimanche.

Si l'éleveur utilise des abreuvoirs automa­tiques suspendus en forme de coupe, il faut en disposer un pour 100 poules.

Lorsque l'eau de boisson est distribuée par des abreuvoirs automatiques linéaires accessibles des deux côtés, il faut prévoir une longueur de 1,20 m pour 100 pondeu­ses.

 

SUFFISAMMENT DE PLACE SUR LES PERCHOIRS

 

Les perchoirs sont indispensables pour les poules pondeuses, tandis qu'ils sont fa­cultatifs pour les poulets de chair. Il faut prévoir 0,15 à 0,18 m de longueur par sujet suivant la race légère ou lourde.

Dans les régions chaudes, il est préféra­ble de porter cette longueur à 0,23 m.

Sous les perchoirs, il est recommandé de placer une fosse à déjections recou­verte d'un grillage protecteur destiné à em­pêcher les poules d'y tomber.

La hauteur des perchoirs, par rapport à la surface du sol doit être au moins de 0,40 m et l'écartement entre les barreaux parallèles de 0,20 m environ.

La section des perchoirs sera rectangu­laire de préférence, et non carrée afin d'évi­ter les fléchissements au milieu ; prévoir 5 cm de large sur 7 à 10 d'épaisseur. Les angles vifs seront arrondis.

 

PAS D'ENCOMBREMENT DANS LES NIDS

 

Les pondeuses doivent disposer d'un mi­nimum de 20 nids individuels pour 100 pou­les. Dans le cas des nids communautaires, en prévoir deux de 0,60 m de profondeur sur 1,20 m de longueur pour 80 poules.





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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 16:57



 

LOGER LES VOLAILLES EN FONCTION DE LA TEMPERATURE

 Pour lire ou relire la première partie de cette étude, cliquer ICI

 

Il est généralement admis qu'avec des races légères de type Leghom, la tempéra­ture peut descendre jusqu'à + 4 ou + 7 de­grés centigrades et y demeurer sans que la production d'oeufs soit atteinte. Il est éga­lement admis que le rendement alimentaire diminue sensiblement au‑dessous de + 12 de­grés centigrades. Mais, les résultats des expériences sont inconstants.

 

Ces différences proviennent vraisembla­blement de la diversité des conditions expé­rimentales. La conception des bâtiments, l'importance de l'isolation en agissant sur la température des parois, le degré hygromé­trique, la densité des animaux au mètre car­ré, les fluctuations diurnes de température constituent autant de facteurs souvent diffi­ciles à analyser et dont l'action directe sur la production n'est plus à démontrer.

 

Il semble donc se dégager deux solutions dans le logement des pondeuses. Une pre­mière solution étant de construire des pou­laillers dits " ouverts " et la deuxième des poulaillers dits " fermés ".

 

QU'ENTENDONS‑NOUS PAR POULAILLERS OUVERTS ?

 

On peut définir le poulailler "ouvert" comme un bâtiment sans système de venti­lation où l'air circule à volonté et dont la température diffère peu de la température extérieure.

 

Il peut être muni d'un toit à double pente ou d'un toit à simple pente. Dans ce der­nier cas, le poulailler peut être un simple abri muni sur trois côtés de murs en paille, dont le quatrième côté, situé au Sud, est grillagé sur sa partie haute et muni à la base d'un sous-bassement en planche d'un mètre de haut environ. Ce sous-bassement sert essen­tiellement à protéger les animaux du vent et du soleil.

 

Si le bâtiment comporte un toit à double pente, l'entrée d'air se fait sur toute la lon­gueur du bâtiment, de chaque côté, par une ouverture d'environ 30 à 40 centimètres de hauteur, ménagée entre le haut des murs et le toit.

 

Avec ce type de poulailler, il il n'existe pratiquement pas de problème de ventila­tion. Elle est maximum et le volume d'air admis dans le bâtiment peut être considéra­ble par temps de vent, ce qui explique que les litières demeurent en bon état durant l'hiver.

 

Ces bâtiments conviennent avant tout dans toutes les régions où la température descend rarement au‑dessous de ‑ 5 de­grés centigrades. Ils doivent être conçus en sorte que les animaux ne se trouvent pas directement exposés aux courants d'air et de manière à éviter une trop grande pé­nétration des rayons solaires, dans les ré­gions très ensoleillées.

 

Leur emploi est à recommander chaque fois qu'une production maximum n'est pas recherchée durant les mois de janvier et février. Leur principal avantage est de de­mander moins d'investissements et de sup­primer tout problème de ventilation et de condensation.

 

POULAILLERS  DITS « FERMES »

 

Dans les poulaillers que nous avons défi­nis comme étant des poulaillers fermés, le premier but à rechercher doit être l'obten­tion à l'intérieur du bâtiment d'un état hygro­métrique satisfaisant et d'une température moyenne supérieure à celle de l'extérieur avec un écrêtage sérieux des températures minimales. De tels bâtiments ne peuvent se concevoir sans isolation.

 

Dans un poulailler de ce type et durant l'hiver, la chaleur sensible dégagée par la poule doit servir :

- à compenser les pertes caloriques du bâtiment par les murs, le toit et les surfaces vitrées ;

‑ à réchauffer l'air introduit par la ventila­tion pour l'amener à la température inté­rieure ;

‑ à fournir la chaleur nécessaire à l'éva­poration d'une partie de l'eau excrétée dans

les fèces, l'autre partie demeurant dans la litière ou la fosse à déjection.

Or. une poule exporte la chaleur qu'elle produit de deux façons différentes :

 ‑ elle peut l'exporter directement par échauffement de l'air qui l'entoure. Cette forme est appelée chaleur sensible et est utilisable pour le chauffage du bâtiment ;

‑ elle peut aussi l'exporter indirectement, sous forme de chaleur de vaporisation de l'eau au niveau des poumons. C'est la cha­leur latente qui, elle, n'est pas récupérable.

On conçoit aisément que le renouvelle­ment d'air et la différence entre les tempé­ratures intérieures et extérieures du pou­lailler, pourront être d'autant plus impor­tants, qu'il y aura plus de chaleur sensible dégagée et que cette chaleur sera peu utili­sée pour compenser les déperditions calori­ques du bâtiments. Autrement dit, un pou­lailler de ce type se comportera d'autant mieux :
‑ que l'isolation sera plus importante

‑ et que le nombre de poules au mètre carré sera plus grand.

 

Il devra posséder, en outre, un système de ventilation bien étudié.

 
Un tel bâtiment devra être adopté pour tous les types de poules dans les régions froides.

 

QUE POUVONS‑NOUS CONCLURE ?

 

En ce qui concerne l'action de la tempé­rature, retenons :

‑ que la poule est relativement plus sensi­ble à la chaleur qu'au froid ;

‑ que, durant les périodes froides, la qua­lité de l'oeuf est toujours excellente, contrai­rement à ce qui se passe durant les pério­des chaudes, mais que le rendement ali­mentaire baisse au fur et à mesure que la température descend au‑dessous de + 12 degrés centigrades ;

‑ que ce chiffre est valable pour les races légères et est inférieur pour les races plus lourdes ;

‑ enfin, que la ponte baisse aux basses températures aussi bien qu'aux fortes tem­pératures.

 

 


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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 17:17





GRIT CALCIQUE ET CONSOMMATION DES PONDEUSES

 

On sait que les besoins des pondeuses pour les divers éléments nutritifs ne sont pas constants pendant leur période de pro­duction. C'est ce qui a amené à envisager l'alimentation en phase pour tenir compte de la diminution des besoins protéiques par exemple. Toutefois, si les protéines ont une grande importance physiologique et économique dans la production de l'oeuf, celle‑ci est sans doute moindre que l'effet exercé par le calcium. En effet, les besoins calciques sont variables suivant la période de la journée ; or, l'alimentation telle qu'elle se pratique généralement ‑ c'est‑à‑dire avec un aliment composé complet laissé à discrétion ‑ ne peut suivre ces variations. A chaque becquée, la poule absorbe la même proportion de tous les nutriments alors que, ceux‑ci étant laissés au libre choix, la sélec­tion serait très différente.

 

L'IMPORTANCE DU CALCIUM

Pour la comprendre, il faut brièvement résumer le processus de formation de l'oeuf.

La plupart des poules pondent leurs oeufs pendant les 5 à 6 premières heures de la journée. Environ 16 heures avant, l'oeuf pénètre dans l'utérus ou glande co­quillère dans laquelle la formation de la co­quille exige une quantité considérable de calcium, environ 125 mg par heure. Donc, dans cette période de 16 heures, il faut un total d'environ 2 g de calcium pour fabriquer la coquille d'un oeuf de 56 g. Une poule qui pond un oeuf vers 10 h a besoin pendant les 16 heures qui précèdent ‑ c'est‑à‑dire depuis 4 heures de l'après‑midi ‑ d'un ap­port important et constant de calcium.

De même, 24 heures avant la ponte se produit l'ovulation. Pendant la traversée de l'oviducte, il faut à l'organisme de la poule des protéines pour former l'albumen. Donc, en simplifiant, la journée nutritionnelle d'une pondeuse peut être divisée en deux par­ties :

‑ le début de la formation de l'oeuf ré­clame des protéines et de l'énergie ;

‑ la seconde exige plus particulièrement du calcium.

 

LA  FAIM CALCIQUE

Dans la pratique, c'est la période de faim calcique  qui semble offrir le plus de possibilités d'économiser la nourriture.

Un travail expérimental réalisé à l'Univer­sité de Guelph, au Canada, a montré que, lorsqu'on offre les nutriments spécifiques que sont le calcium et les protéines en libre choix et non dans un rapport bien détermi­né comme c'est le cas dans les aliments composés complets, les pondeuses con­somment moins de nourriture au total pour une production identique. Dans le système classique, elles sont en effet obligées de consommer tous les nutriments présents dans l'aliment complet, que ceux‑ci soient ou non nécessaires à ce moment là. En fin de journée, se manifeste une augmentation de la consommation alimentaire, unique­ment pour satisfaire la " faim calcique ". Ce faisant, l'absorption d'énergie dépasse les besoins normaux et, comme cela se produit à une période de faible activité physique, la conversion en graisses corporelles est pra­tiquement inévitable.

La fourniture d'une source de calcium au moment où les pondeuses en ont besoin, améliore son utilisation et sa rétention. Cette dernière passe de la moyenne habi­tuelle de 50% à 65‑70%. Cela signifie qu'une poule qui pond un oeuf de 56 g par jour n'a besoin que de 3 g de calcium au lieu de 4.

En outre, les protéines sont sans doute également mieux utilisées. Il semble que le chiffre de 17‑18 g par jour généralement recommandé, soit trop élevé, la poule étant obligée d'absorber des protéines alors que son besoin principal est le calcium. Quel est le besoin réel en protéines ? On ne le sait pas exactement mais il semble que pour les deux derniers tiers de la période de production, il soit de l'ordre de 16 g par jour ‑ les protéines étant bien équilibrées en acides aminés naturellement. Cette valeur n'est pas à adopter pour un aliment complet laissé à discrétion à des jeunes pondeuses lorsque la ponte et le poids vif croissent ra­pidement.

 

LA SOLUTION

Il est curieux de penser que c'est le sys­tème du " libre service ", vieux de quelques dizaines d'années mais tombé en disgrâce, qui pourrait apporter la solution après quelques améliorations. La technique de la dis­tribution de grit calcique ‑ en supplément d'aliments composés de teneur faible en calcium a, en effet, été remplacée par celle de l'aliment composé complet riche en cal­cium ‑. A l'heure actuelle, cette dernière pratique est remise en question.

Il n'y a pas très longtemps, on considérait que la distribution à discrétion de grit calci­que entraînait une surconsommation de cal­cium avec effets défavorables sur la ponte et l'éclosabilité des oeufs. Il semble main­tenant que la poule, même si le résultat n'est pas parfait, équilibre son régime mieux que ne l'avaient montré les précé­dentes recherches. Cela lorsque la supplé­mentation calcique lui est offerte au bon moment. Le "libre service calcium" toute la journée permet d'augmenter la quantité ab­sorbée mais pas jusqu'à atteindre celle ap­portée par un aliment complet riche.

Il faut donc trouver un système de libre service qui permette d'offrir aux poules du calcium au moment du besoin maximal, c'est‑à‑dire pendant la calcification de la coquille (17 dernières heures de la jour­née).

Cette pratique permettrait d'améliorer l'utilisation du calcium et de diminuer la consommation alimentaire journalière.






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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 15:16



 

 ANOMALIES DE LA PONTE

 

PONTE INTRA‑ABDOMINALE

Chez certaines poules qui ovulent normale­ment, le vitellus ne pénètre jamais dans l'ovi­ducte, par suite d'une malformation de l'appa­reil de reproduction. De ce fait, les jaunes tombent les uns après les autres dans la cavi­té abdominale où ils sont assez bien absor­bés, au moins pendant un certain temps, mais pas de façon complète. Ce qui en reste s'ac­compagne souvent d'un excès de fluide qui rend l'abdomen tendu et dur au toucher. Les sujets qui souffrent de cette anomalie ont en général l'arrière‑train mouillé. Il est évident que ces poules sont incapables de pondre et doivent donc être supprimées.


LES COQUILLES MOLLES DU MATIN

Il n'est pas rare que l'on trouve le matin, généralement sous les perchoirs, des oeufs à coquille molle pondus pendant la nuit. Ce n'est pas forcément le signe d'un désordre quelconque, surtout chez les jeunes sujets. Très souvent, ces oeufs à coquille molle pas­sent inaperçus, car les poules les mangent très tôt le matin.


LES OEUFS MINUSCULES

Ils sont de deux sortes. Les plus communs ne contiennent pas de jaune, et semblent être produits par des poules qui donnent par ailleurs des oeufs normaux. Il est probable que la formation de ces oeufs est déclenchée dans l'oviducte par un petit corps étranger comme par exemple un fragment d'albumen durci qui joue le rôle du vitellus.

L'autre genre d'oeufs minuscules est beau­coup plus rare. Bien qu'étant de la taille des oeufs de cailles, ils ont une forme normale et contiennent un jaune proportionné à leur taille. Les poules qui produisent ces oeufs sont inca­pables de donner des oeufs normaux, cette caractéristique étant directement héréditaire.


LES OEUFS CASSÉS DANS L'OVIDUCTE

En de rares occasions, l'oeuf peut arriver à se casser dans l'utérus, notamment si les oi­seaux sont manipulés sans précaution, ou particulièrement épouvantés. La plupart du temps, l'oeuf cassé passe sans problème, mais parfois il n'est pas ou mal évacué, et une infection risque alors de se produire (périto­nite).


JAUNES MULTIPLES

Il s'agit là d'une anomalie bénigne qui se manifeste en début de ponte, surtout chez les fortes pondeuses ; c'est dire qu'elle n'est pas très fréquente dans les petits élevages où la sélection en matière de productivité est inexis­tante ou presque.

On peut trouver deux, trois et jusqu'à quatre vitellus dans un même oeuf. Ce sont les oeufs à double jaune qui sont les plus fré­quents ; mis à incuber, il est cependant très rare qu'ils donnent lieu à une éclosion.


OEUF DANS OEUF

En de rares occasions, il arrive qu'un oeuf normalement achevé remonte dans l'oviducte, au lieu d'être évacué. Il peut alors être enve­loppé d'une couche d'albumen, le tout étant recouvert d'une seconde coquille, ce qui donne en définitive un oeuf complet dans un oeuf incomplet.


LES OEUFS SANS COQUILLE

Précisons tout de suite qu'ils n'ont rien voir avec les oeufs à coquille fragile qui eux sont dûs essentiellement à l'âge des poules, à leur alimentation, et aux conditions d'am­biance. La production d'oeufs sans coquille est assez fréquente chez les naines dont on a exagérément réduit la taille.

Il n'est pas rare de voir une poule qui la veille était en parfaite santé, présenter des si­gnes inquiétants :
‑ aspect maladif, crête pâle ou au contraire violacée, plumage ébouriffé, ailes pendantes. Un ou deux jours plus tard, après avoir évacué l'oeuf qui la gênait (sou­vent sans coquille, mais parfois normal), elle retrouve son aspect habituel, comme si elle n'avait jamais souffert de rien. Il est bien en­tendu recommandé de ne pas utiliser ces su­jets pour la reproduction, de façon à éviter de multiplier l'anomalie dans la descendance
.





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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 17:10





                        IL FAUT LUTTER CONTRE LES VERS INTESTINAUX

 

Plus que tout autre animal domestique, la volaille est attaquée par les vers intestinaux qui peuvent lui causer de gros dommages,  surtout s'ils s'attaquent en grand nombre aux jeunes sujets affaiblis par la ponte ou la mue, pouvant alors amener des maladies graves, et même la mort. Presqu'aucune vo­laille n’est exempte de vers ; cela tient à la forme de l'élevage et à l'entretien du cheptel. Des poulaillers exigus et sans hygiène, des parquets trop restreints dont le terrain est in­festé de vers, insectes, escargots, vers de terre qui sont les véhicules de nombreux para­sites, offrent aux animaux toutes les occa­sions de ramasser les oeufs de vers, qui se multiplient d'autant plus vite dans l'organisme que l'alimentation est plus monotone et peu appropriée.


Les déchets particulièrement riches en eau (pommes de terre, pain trempé) et les ali­ments pauvres en vitamines, favorisent beau­coup l'attaque en masse de nombreux parasi­tes. Les jeunes volailles souffrent davantage de l'attaque des vers que les volailles plus âgées qui, elles, possèdent une plus grande résistance appelée "la  résistance de l'âge ".


En cas d’infestation par les vers, les volailles sont tristes, sans énergie ; elles tremblent comme si elles avaient la fièvre, boivent beaucoup et baillent souvent. Bientôt apparaissent troubles intestinaux, ané­mie et amaigrissement, souvent malgré un fort bon appétit. Les jeunes volailles sont retardées dans leur développement. Les vieilles poules, quant à elles, ont tendance à pondre des œufs déformés ou sans coquille, puis elles cessent de pondre. On observe souvent l’apparition de crampes, des fai­blesses des articulations des pattes et des manifestations de paralysie. Puis les parasites de la peau, une forte inflammation des intestins, la présence d’oedèmes, sont des manifestations qui précèdent la mort.


Parmi les principaux parasites internes des volailles, on compte les ascaris, ronds, jaunà­tres, longs de 5 à 7 centimètres. Bien que leur multiplication soit énorme ils figurent parmi les parasites les moins dangereux. Les pou­les, même bien nourries, sont fort diminuées dans leur vitalité et leur rendement.


Les vers capillaires (capillaria) sont très re­doutés en aviculture ; fins comme un cheveu, en forme de fibre à peine visible, longs de 2 à 3 centimètres, ils s'incrustent dans la mu­queuse de l'intestin et y causent de graves inflammations, surtout de l'intestin grèle. On en trouve aussi dans le jabot.


Les ténias des poules, qui peuvent causer de sérieuses pertes, sont très répandus. Leur multiplication est causée par des " vecteurs " que sont pour les volailles les escargots, les vers de terre et les insectes. Le danger des ténias est surtout dû aux terrains humides et boueux. Aussi les éleveurs entretiennent‑ils quelques canards sur ces genres de terrain, car ces palmipèdes sont très rustiques.


Les oeufs des autres parasites, qui trouvent leurs meilleures conditions de vie dans les terrains humides, boueux, marécageux, sont rapide­ment tués par le soleil.

T
oute lutte contre les vers doit donc com­mencer par un entretien régulier et soigneux des parcours. Labourage des herbages boueux, épandage de chaux ou de sul­fate de cuivre, aménagement des écoulements d'eau de pluie, couverture des ruisseaux ou canaux de drainage. L'établissement de par­quets utilisés de façon alternative est à recommander, surtout s'ils sont très peuplés et quand il s’agit de l'élevage de jeunes volailles en parquets restreints.


De nombreux éleveurs préfèrent plutôt em­ployer des traitements antiparasitaires souvent coûteux, sans se donner la peine de pratiquer un net­toyage complet des poulaillers et des par­quets. Mais que l'on n'oublie pas qu'un traitement réussi contre les vers n'est possible qu'avec des remèdes puissants, qui peuvent ne pas être sans conséquence pour les volailles. Il convient également de tenir compte que ces remèdes n'ont qu'un effet passager, car le sol infesté le restera toujours plus ou moins en fonction des précautions que l’on aura prises
.


Comme il est souvent difficile à l'aviculteur de déce­ler une attaque de vers chez ses volailles, il devra par conséquent avoir recours aux conseils d'un spécia­liste ou faire faire une analyse par un  laboratoire vétéri­naire à partir d’une volaille morte ou d’échantillons d'excréments.



 



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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 11:24



 
      LE LOGEMENT DES PONDEUSES EN FONCTION DE LA TEMPERATURE

Une bonne conception du poulailler de ponte est primordiale pour obtenir une production maximale. Elle doit correspon­dre à des conditions de température, d'hy­grométrie, de lumière et d'hygiène telles que l'état sanitaire, la production et le ren­dement alimentaire demeurent excellentes, quelles que soient les conditions météorolo­giques et en dépit des modifications que la poule apporte à son milieu par libération de chaleur et excrétion d'eau.

Le problème est complexe, il admet plu­sieurs solutions suivant le climat, la poule, les buts recherchés. Elles constituent tou­tes des compromis plus ou moins heureux, entre les impératifs économiques et les né­cessités techniques dans la mesure où nous pouvons les définir.

QUELLE EST L'ACTION DE LA TEMPERATU RE SUR LA PONTE ?

Nous abordons ici une question fort con­troversée. Les expériences effectuées sur ce sujet sont nombreuses. L'imprécision re­lative auxquelles elles aboutissent provien­nent des difficultés d'expérimentation en ce domaine.

Elles sont de trois ordres :

‑ Pour analyser avec précision l'action de la température sur la production de l'oeuf, mais surtout sur le rendement alimentaire, la majorité des chercheurs effectuent leurs expériences en température constante. Or, dans un poulailler la température varie d'une heure à l'autre, subit des fluctuations quotidiennes avec un minimum vers 5 heu­res et un maximum vers 17 heures. Il est difficile de transposer dans la pratique les résultats obtenus en température cons­tante.

‑ La deuxième difficulté provient de l'inca­pacité dans laquelle nous nous trouvons de mesurer les impressions de la poule par une température déterminée. La tempéra­ture de l'air n'est, en effet, qu'une compo­sante du confort thermique. Intervient éga­lement la vitesse de l'air, l'humidité et la température des parois, c'est‑à‑dire la tem­pérature des murs, du sol et des surfaces vitrées. Dans des conditions normales, la poule ne perd, en effet, au contact de l'air que 40 % de la chaleur qu'elle produit. Les 60 % restants sont perdus à raison de 20 % par évaporation au niveau des poumons et de 40 % par radiation. Ces pertes par ra­diations ne dépendent que de la tempéra­ture des parois, qui a de ce fait, une impor­tance égale à la température de l'air.

‑ La troisième difficulté provient de la liai­son qui existe entre la température et l'hy­grométrie, une chute de température s'ac­compagnant presque toujours d'une aug­mentation de la teneur de l'air en eau et réciproquement.

Enfin, il ne faut pas oublier que la poule possède des moyens de défense propres, plus ou moins efficace selon l'individu, la race ou même l'aménagement du poulailler.

En ambiance froide, la poule réduit tout d'abord ses déperditions de chaleur en hé­rissant les plumes pour emprisonner une plus grande quantité d'air autour de son corps. On conçoit aisément que dans ces conditions un fort courant d'air, en troublant l'arrangement des plumes, affaiblisse sa résistance à une baisse de température et intervienne directement dans la production et le rendement alimentaire.

Elle peut également lutter contre le froid en s'agglutinant à ses voisines, en s'accrou­pissant pour mettre ses pattes à l'abri ou en mettant la tête sous l'aile. Dans ce dernier cas, l'économie des calories peut atteindre 12 % pour les animaux à crête simple.

COMPORTEMENT DE LA POULE AUX FORTES TEMPERATURES

Quoi qu'il en soit, nous avons, pour les périodes de temps chaud, des critères phy­siologiques assez précis pour dire qu'à par­tir de telle température un troupeau de pon­deuses se trouve en conditions défavora­bles.

Ainsi, nous savons qu'une poule non ac­climatée commence à souffrir lorsqu'on la soumet à une température constante de 21 degrés centigrades. Dès cette température on observe, en effet une augmentation de la consommation d'oxygène;

‑ une augmentation de la consommation d'eau, ainsi qu'une augmentation de l'eau évaporée au niveau des poumons, preuves que la poule ne se trouve plus dans des conditions optimum et commence à lutter pour maintenir sa température interne au niveau habituel ;

‑ enfin, fait plus important, l'épaisseur de la coquille commence à diminuer, amenant une baisse sensible de la qualité de l'oeuf.

Lorsque la température se maintient de 26 à 27 degrés centigrades, les signes de­viennent beaucoup plus alarmants.

La température centrale s'élève légère­ment, démontrant que la poule arrive à la limite de ses possibilités de régulation et exporte ses calories avec difficulté.

A ces températures :

‑ le rythme de la respiration s'accélère ‑ la production de l'oeuf décroit  ;

‑ la taille de l'oeuf diminue ;

‑ les coquilles deviennent faibles ;

‑ la qualité de l'albumen se dégrade soit une baisse de rendement et de la quali­té de production.

En fait, il faut garder en mémoire que ces résultats sont obtenus avec des poules non acclimatées et en température constante.

Dans les conditions normales d'élevage, la température maximum peut s'élever au­dessus de ces chiffres sans porter préju­dice au troupeau. Les fluctuations quoti­diennes de température permettent à l'ani­mal de récupérer, et les fortes chaleurs de l'après‑midi sont d'autant moins préjudicia­bles que la température de la nuit est plus basse. La fraîcheur nocturne permet aussi à la poule de s'adapter.

Des expériences ont montré qu'en vingt et un jours une poule peut s'adapter et sup­porter durant quatre heures une tempéra­ture de 37 degrés centigrades sans aug­mentation sensible de la température cen­trale alors que le même traitement provo­que le premier jour une augmentation de 2 degrés centigrades de cette même tempé­rature centrale.

L'adaptation de la poule aux fortes tem­pératures réside en fait dans son aptitude à absorber de grandes quantités d'eau. La poule ne possède pas de glandes sudoripa­res et une grande partie de sa régulation thermique se fait au niveau des poumons par évaporation d'eau.

Chez une poule d'un an, cette évapora­tion est constante jusqu'à 21 degrés centi­grades et est de l'ordre de 2 g par heure et par kilo de poids vif soit 96 g par vingt ­quatre heures pour une poule de 2 kg. Nous avons vu que cette évaporation aug­mentait au‑delà de 21 degrés centigrades. Elle peut atteindre 3 g par heure et par kilo de poids vif à 32 degrés centigrades soit une évaporation totale de près de 144 g. d'eau par vingt‑quatre heures.

Dans le premier cas, l'évaporation d'eau au niveau des poumons représente environ vingt pour cent des pertes caloriques tota­les ; dans le deuxième cas, cette valeur ap­proche trente pour cent et peut même at­teindre soixante pour cent aux environs de 35 degrés centigrades. C'est dire le soin qu'il faut apporter à l’abreuvement des ani­maux par forte température, la quantité d'eau consommée pouvant passer de 30 à50 litres pour cent poules lorsque la tempé­rature s'élève de 21 à 38 degrés centigrades. Il est également important de fournir de l'eau fraîche.

QUELS SONT LES MOYENS D'ACTION CONTRE LES FORTES CHALEURS ?

Nous pouvons agir sur deux points

‑ En premier lieu, sur la‑ température de l'air ambiant.

‑ En second lieu, sur la température des parois.

Notre action sur la température de l'air est très limitée. Dans les meilleures condi­tions, il est possible d'obtenir dans le pou­lailler une température égale à celle de l'air se trouvant hors du poulailler. En ventila­tion dynamique, il est nécessaire pour obte­nir ce résultat d'effectuer le brassage de très gros volumes d'air qui seront de préfé­rence prélevés au nord du bâtiment, à l'en­droit où la température est la plus basse.

En ventilation statique, la meilleure venti­lation d'été est obtenue en ouvrant entièrement sur toute leur longueur deux côtés opposés du poulailler de manière à provo­quer un courant d'air au niveau du sol.

En effet, à cette saison, la ventilation par lanterneau est inefficace et tous les bâti­ments sans ventilation dynamique de­vraient, par construction, comporter des panneaux mobiles, ouvrant largement vers l'extérieur au moment des fortes chaleurs.

Nous sommes relativement mieux armés pour éviter un échauffement des parois.

En ce qui concerne le toit, une bonne so­lution consiste à ménager une ventilation entre les matériaux constituant la couche extérieure et l'isolation. L'échauffement de ces matériaux crée un appel d'air et il s'éta­blit, sous toiture, une ventilation qui retarde l'échauffement de la couche isolante.

Si ce système n'a pas été prévu lors de la construction, il est également possible d'ar­roser la toiture, à condition de disposer d'eau en quantité suffisante. N'importe quel moyen classique d'arrosage convient à cette opération. L'abaissement de tempé­rature ainsi obtenu dans le poulailler peut atteindre 10 degrés centigrades.

Quant aux murs ensoleillés, ils seront protégés à l'aide d'auvents ou de déborde­ments du toit.

Ceux‑ci seront calculés de manière à pro­jeter au minimum une ombre sur les ouver­tures et au mieux sur toute la surface du mur, aux heures où la radiation solaire est maximum.

De façon plus générale, les parois et le toit peuvent être recouverts d'aluminium, matériau qui réfléchit en grande partie la chaleur rayonnée.

Il ne faut pas oublier que l'orientation joue un grand rôle dans le bien‑être des poules par forte chaleur. Les bâtiments pourvus d'un toit à simple pente, auront leur façade exposée au Sud‑Est. Les bâtiments ayant un toit à double pente, sous réserve des vents dominants, auront leur grand axe orienté Est‑Ouest.

Enfin, il est nécessaire de ménager un espace suffisant entre deux bâtiments voi­sins afin d'éviter la réflexion des rayons so­laires de l'un sur l'autre. Dans tous les cas, un engazonnement autour des poulaillers, en évitant la réflexion des rayons solaires sur le sol, apportera aux poules une amélio­ration sensible de leur confort.

 COMPORTEMENT DE LA POULE AUX BASSES TEMPERATURES

Dans le domaine des basses températu­res, nous sommes moins bien renseignés par manque de critères physiologiques précis. Nous savons de façon certaine, que les crêtes simples et les barbillons peuvent geler à moins 12 degrés centigrades entraînant une diminution de la ponte et de la fertilité : le problème est beaucoup plus complexe lorsqu'il faut déterminer la tempé­rature à partir de laquelle on constate une diminution de la production de l'oeuf ou du rendement alimentaire.





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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 17:07



 

OBTENIR UNE IMMUNITE CONTRE LA COCCIDIOSE DU POULET

 

Les traitements préventifs qui prévoient l'administration de coccidiostatique dans l'aliment n'ont pas pour but, en principe d'éviter totalement la présence de proto­zoaires, mais seulement de réduire leur ca­pacité d'évolution dans l'intestin, ce qui per­met à l'oiseau d'acquérir une certaine im­munité, seule façon pour lui de ne plus être atteint par la maladie.

 

COMMENT S'ÉTABLIT L'IMMUNITÉ ?

La façon avec laquelle l'oiseau a la possi­bilité de se protéger contre la coccidiose, est assez semblable à celle qui permet à l'enfant de s'immuniser contre la rougeole. Il faut qu'il soit exposé et atteint par la ma­ladie puis qu'il soit guéri, pour que l'orga­nisme ait les moyens de réagir par la suite contre cette maladie, et se trouve ainsi pro­tégé.

De toute façon il y a bien entendu des différences entre une maladie due à un pro­tozoaire et une maladie provoquée par un virus. Dans le cas de la rougeole, l'individu est atteint par le virus qui, en se multipliant, entraîne la manifestation de la maladie ; mais si l'organisme a la possibilité de réagir correctement il se trouve définitivement immunisé.

Dans le cas de la coccidiose, lorsque l'oi­seau absorbe des ookystes dans des condi­tions favorables au déclenchement de la maladie, celle‑ci évolue dans le tube diges­tif, dans une partie de l'intestin variable sui­vant les espèces d'Eimeria. Il se produit alors un cycle de reproduction du parasite qui ne demande guère plus d'une semaine.

Pendant l'évolution de la coccidiose dans l'intestin de l'oiseau, s'il s'agit d'une attaque modérée, ce dernier pourra s'immuniser contre le type d'Eimeria en cause, sans beaucoup souffrir de la maladie. Seuls les oiseaux atteints sont immunisés ; il est donc indispensable de prévoir une contamination contrôlée.

 

CONTROLE DE LA CONTAMINATION

Il n'existe pas de méthode capable de permettre une immunité quelconque, sans l'intervention d'ookystes vivants. Le seul procé­dé valable consiste à contrôler la contami­nation et à appliquer un traitement pouvant permettre à l'immunité de s'installer.

On a recours à diverses méthodes pour obtenir des sujets suffisamment immunisés pour être élevés au sol. Aucune méthode n'est idéale, mais chacune présente cer­tains avantages Ces procédés prévoient évidemment une attaque de coccidiose, même très légère.

Beaucoup d'éleveurs ont une fausse con­ception de l'état sanitaire dans le contrôle de la coccidiose. Il ne faut jamais oublier que si les oiseaux ne sont pas soumis, au cours de leur crois­sance, à une attaque de coccidiose béni­gne, ils seront très probablement atteints de façon sérieuse par la suite. Pour cette rai­son, il est nécessaire que l'attaque de coc­cidiose ait lieu pendant la période de crois­sance.

La litière humide permet aux ookystes d'évoluer normalement, mais si les condi­tions d'ambiance leur sont trop favorables, il est possible que l'attaque de coccidiose soit trop sévère pour les volailles.

La chaleur, le gel, et certains désinfec­tants sont actifs sur les coccidies, mais la grande majorité des désinfectants sont sans action. Il peut se faire également, qu'un programme de désinfection et d'as­sainissement des locaux d'élevage soit si bien étudié pour lutter contre les maladies microbiennes ou à virus, qu'il empêche la présence d'ookystes en quantitées modé­rées et par suite, le développement de l'im­munité.

 

MÉTHODE SANS COCCIDIOSTATIQUES

Elle implique, de la part de l'éleveur, une vigilance de tous les instants pour pouvoir déterminer la présence de la maladie dès l'apparition des premiers symptômes. Ceux‑ci, sont généralement assez visibles pour permettre d'utiliser immédiatement le traitement qui convient. Dans ce cas, il ne faut employer aucun coccidiostatique dans l'aliment ; il ne faut également rien faire de particulier pour détruire les ookystes exis­tants dans les locaux.

C'est un programme relativement dange­reux, en ce sens qu'il risque de laisser la place à une attaque sévère de coccidiose, sans qu'il y ait de possibilité de limiter la virulence de la maladie.

 

UTILISATION DES COCCIDIOSTATIQUES

Cette méthode protège les risques d'une épidémie meurtrière. Elle est en même temps, très facile à appliquer. Toutefois, si elle est valable, elle peut aussi s'avérer désavantageuse si les doses de coccidios­tatique utilisées ont été trop fortes, ou si le produit a été administré trop longtemps.

Par exemple, si le producteur a élevé ses poulettes à l'aide d'un aliment contenant une forte dose d'un coccidiostatique actif, pendant 20 semaines, il est possible que ses volailles soient sensibles par la suite à une ou à même plusieurs espèces de cocci­dies. Un programme beaucoup plus sûr pour l'acheteur consisterait à administrer aux oiseaux une dose plus faible pendant 6 à 8 semaines.

Certains coccidiostatiques permettent aux jeunes volailles d'être atteintes de façon lé­gère par la maladie, et par suite d'être im­munisées.

Cependant, que ce soit intentionnelle­ment ou non, trop nombreux sont les éle­veurs qui emploient des doses élevées de coccidiostatique pendant toute la période d'élevage. L'utilisation d'un coccidiostati­que à des doses élevées, et pendant une période prolongée, réduit la possibilité de voir se développer une immunité suffisante chez les volailles, contre toutes les princi­pales espèces d'Eimeria.

Il est important que l'aviculteur sache exactement quel a été le traitement appli­qué pour le contrôle de la coccidiose. Il ne faut pas perdre de vue que plus la protec­tion contre la maladie a été efficace, moins bonne sera la résistance des volailles dans l'avenir. A ce point de vue, les meilleurs sujets seront ceux qui auront été soumis au traitement suivant

a) emploi de coccidiostatique à de fai­bles doses,

b) période de traitement la plus courte possible,

c) utilisation d'un coccidiostatique ca­pable de laisser place à l'immunité.

Ce programme prévoit l'exposition contrô­lée des oiseaux à la maladie, par ingestion d'ookystes en quantités limitées. Cela si­gnifie que le milieu ambiant ne doit être ni trop sale, ni trop aseptisé.


 



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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 17:06




 

LES CONFLITS SOCIAUX CHEZ LES VOLAILLES

 

 En tant qu'éleveur, il vous est certainement arrivé d'observer la hiérarchie qui s'établit dans votre troupeau. Si tel n'est pas le cas, il nous semble opportun  de traiter ce sujet et d'attirer votre attention sur les différents facteurs inhé­rents au comportement social de vos pondeu­ses.

En effet, bon nombre d'éleveurs se limitent à observer leur volaille au moment où ils jet­tent le grain à la volée ou lorsqu'ils emplissent les auges destinées à recevoir la ration jour­nalière d'aliment. A ce moment‑ là, les sujets non privilégiés ont droit à l'approche des réci­pients pour s'alimenter. On constatera que peu de batailles si ce n'est que quelques coups de becs échangés. Cependant, les volailles les plus timides disposeront d’un laps de temps plus court que les sujets privilégiés pour se nourrir.

Nous savons que ces problèmes sont bien différents pour la volaille élevée en cage dont les facteurs essentiels dépendent du nombre de sujets placés par élément et surtout de l'in­tensité de la luminosité. Nous savons aussi que si la volaille était élevée dans une relative obscurité, les problèmes d'ordre social seraient quasi inexistants. C'est donc la raison pour laquelle je me limiterai à vous parler des bêtes éle­vées au sol.

Les manifestations de dominance ou de soumission sociales commencent à s'établir chez les coquelets et poulettes, en groupe, à partir de 10 à 12 semaines d'âge. Cependant, elles ne se concrétisent vraiment qu'à l'approche de la maturité sexuelle. C'est alors que s'établit l'or­dre du becquetage que l'on peut observer du­rant la journée, comme à l'endroit où se tiennent les bêtes qui est déterminant pour établir l'or­ganisation sociale de type hiérarchique. Le numéro 1 domine tous les autres, le numéro 2 domine tous les autres sujets, sauf le numéro 1 devenu en quelque sorte un Caïd, etc...

Lorsque l'un des animaux dominés s'avise de relever la tête, il est immédiatement bec­queté par un ou plusieurs de ses supérieurs jusqu'à ce qu'il baisse de nouveau la tête. L'in­tensité du becquetage a aussi une influence génétique. On connaît des souches de pon­deuses beaucoup plus agressives que d'au­tres. Différents chercheurs affirment, et ils ont sans doute raison, que les oiseaux élevés dans un enclos assez vaste sont moins sou­mis et ont une chance de s'éloigner de leurs congénères dominants, d'où bien sûr en dé­coule une réduction du heurt social et de frus­tration dans le troupeau.

L'apport de sujets étrangers dans un trou­peau provoque de nouveaux becquetages pour l'établissement d'un nouvel ordre social. Il faut donc éviter, lors de l'achat de volailles, de mélanger un nombre trop restreint d'ani­maux avec son propre troupeau. Le nouveau petit groupe sera très vite submergé. Par con­tre, on note peu de becquetage et un heurt social moins prononcé si les animaux ajoutés atteignent les 50%. La présence d'un coq dans l'élevage est indispensable car c'est lui qui, dans ce domaine, ramènera l'ordre en cas de conflit prononcé.

Dans un groupe unisexe, les coqs organi­sent une hiérarchie sociale analogue à celles des femelles et dès qu'ils arrivent à maturité, il y a lieu de les séparer car la situation peut devenir désastreuse pour les mâles dominés.

Enfin, c'est en période hivernale que les heurts sociaux sont le plus fréquents, lorsque pour des raisons d'intempéries, les oiseaux doivent rester enfermés. Il est possible d’éviter ces conflits en mettant à leur disposition un espace vital suffisant et en recouvrant le sol de l'habitat d'une bonne couche de co­peaux mélangés à de la tourbe sur laquelle on épandra des graines qui nourriront vos vo­lailles et les distrairont en les incitant à gratter pour trouver la nourriture. Il est indiqué aussi de placer ici et là si possible de la verdure ou des betteraves fourragères qui occuperont vos pondeuses. Vous pourrez ain­si constater une hiérarchie sociale bien établie et pas du tout néfaste.




 

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 11:20


 

Des erreurs à éviter

 

Quels sont les aliments qui ne se prêtent pas, ou dans une mesure réduite seule­ment, à l'alimentation des volailles ?

 

Un exemple montrera mieux ce que signi­fie cette question. Nous donnons du foin à une vache et nous trouvons parfaitement normal qu'elle en fasse du lait. Il ne vien­dra à l'idée d'aucun homme sensé de don­ner du foin à une volaille et d'attendre qu'elle donne des oeufs. Cela résume en somme tout le problème.

 

La poule ne possède pas un estomac de ruminant. Elle ne peut que difficilement, ou pas du tout, assimiler les aliments riches en fibre brute (ou matière cellulosiques). Elle ne peut accepter  que des aliments très digestibles, très nourrissants et pauvres en fibre brute. Et ce n'est pas tout : la poule n'exige pas seulement une alimentation très digestible avec une teneur relativement fai­ble en fibres : son petit estomac et son in­testin court exigent un aliment qui ne soit pas volumineux. Il est bon, à cette occasion, de se rendre compte du sens exact des deux expressions fibre brute " et " aliment vo­lumineux ".

 

La fibre brute est la substance, dans la paroi de la cellule de la plante, qui lui donne sa consistance. Tandis que l'estomac des ruminants est en mesure d'ouvrir la fibre brute et d'en tirer parti presque complète­ment, la poule ne peut le faire que dans une mesure extrêmement réduite. Un cer­tain pourcentage de fibre brute dans l'ali­mentation n'est pas un mal, même chez les volailles. Toutefois, tous les aliments mani­festement riches en fibres brutes sont, pour les volailles, ou bien défendus ou bien per­mis dans une très faible mesure. C'est le cas, par exemple, de la farine de foin, du marc de raisin, de la balle d'avoine, etc...

 

Parmi les produits céréaliers, le son, qui est précieux en soi, ne sera donné qu'en quan­tités réduites car il est relativement riche en fibres brutes : une poule, nourrie exclusive­ment de son de froment et qui ne pourrait rien absorber d'autre, mourrait de faim, len­temerit mais sûrement, car son estomac et son intestin ne lui permettraient pas d'ab­sorber des quantités de son telles que tous les besoins alimentaires de son corps en soient couverts.

 

Les aliments volumineux sont ceux qui présentent une teneur en eau considérable. Un exemple typique de ces aliments est la pomme de terre. La teneur en eau de la pomme de terre est trop élevée pour que l'on puisse nourrir exclusivement une poule avec des pommes de terre et des aliments protéiques ; on retomberait ici encore dans le cas d'une alimentation exclusive avec le son : réduite à un régime de pommes de terre, la poule mourrait lentement de faim parce qu'un volume trop grand c'est‑à‑dire une trop forte teneur en eau, ne lui permet­trait pas d'absorber des quantités suffisan­tes pour couvrir ses besoins en nourriture.

 

De ce qui précède, on peut conclure que l'alimentation des poules par le son et les pommes de terre est une pure folie : nous exigeons aujourd'hui de nos poules un  certain rendement dans tous les do­maines, et cela n'est possible qu'avec une alimentation concentrée, pas trop volumi­neuse ni trop riche en fibre brute. Il est donc foncièrement faux de vouloir économi­ser sur la nourriture. Certes, les aliments volumineux et relativement riches en fibres brutes peuvent trouver leur place dans l'ali­mentation des volailles jusqu'à un certain point, mais leur proportion ne doit pas être trop élevée.




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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 16:27

 



PRINCIPALES MESURES A RESPECTER

POUR L’ELEVAGE DES POUSSINS

 
Les normes d'élevage sont les recom­mandations concernant les conditions d'am­biance qu'il faut procurer aux animaux pour leur permettre d'extérioriser leur potentiel génétique et d'optimiser leur production. Elles peuvent se regrouper en cinq points principaux :

‑ la température,

‑ la densité,

‑ le nombre de mangeoires et d'abreu­voirs,

‑ l'aération et l'humidité,

‑ l'éclairement.

Ces normes doivent être interprétées comme des indications, des " garde‑fous ", et adaptées à chaque cas particulier. C'est là qu'interviennent le bon sens et la compé­tence de l'éleveur.

 

LA TEMPERATURE

Pour éviter les courants d'air et retenir les poussins près de la source de chaleur, on dispose une garde circulaire (carton ou iso­rel) autour de l'éleveuse.

La température doit être modulée en fonction du comportement des animaux, et en particulier de la répartition des poussins sous la source de chaleur. S'ils sont répar­tis régulièrement autour de celle dernière, c'est qu'ils sont à l'aise ; s'ils s'en écartent exagérément, c'est qu'ils ont trop chaud ; s'ils cherchent à s'agglomérer près de la source de chaleur, c'est qu'ils ont froid ; s'ils se regroupent tous au même endroit, c'est qu'ils craignent un courant d'air.

Conséquences d'un excès de chaleur : consommation d'eau exagérée ; fientes humides ; troubles rénaux ; congestion ; animaux somnolents ; consommation alimentaire diminuée ; emplumement retardé risques de picage accrus ; mortalité.

Conséquences d'un manque de chaleur étouffements : augmentation de la consom­mation de nourriture ; ralentissement de la croissance; animaux affaiblis.

 

 Gif réalisé par Cerisette et repris avec son aimable autorisation

LA DENSITE

Non seulement elle a une influence consi­dérable sur la qualité des sujets, mais en­core elle conditionne directement l'état sa­nitaire du cheptel.

Conséquences du surpeuplement : crois­sance irrégulière; maladies parasitaires et microbiennes difficiles à éliminer; poussins piqués et griffés ; litière humide et croû­teuse; mauvaise qualité des sujets.

 

LES MANGEOIRES ET LES ABREUVOIRS

Leur hauteur doit être soigneusement ré­glée au niveau du dos des animaux. On doit éviter de les remplir à plus des deux tiers de la hauteur, pour éviter le gaspillage.

Ce petit matériel doit être disposé de fa­çon logique autour de l'éleveuse, en alter­nant mangeoires et abreuvoirs. En prin­cipe, un poussin de taille normale ne doit pas avoir plus de 3 mètres à parcourir pour gagner un point d'eau ; pour les poussins nains, il convient de réduire cette distance d'un bon tiers.

 

LES CONDITIONS D'AMBIANCE

Une hygrométrie suffisante (supérieure à 40 %) diminue le risque des déshydratation des poussins .



La litière doit être neuve, rechargée en cas d'humidité, assez épaisse pour former un bon matelas isolant. Les copeaux, à condition qu'ils proviennent de bois non trai­tés, sont préférables à la paille. Leur pou­voir absorbant est supérieur, et les risques d'infestations mycologiques moindres.

Une litière qui " croûte » est souvent l'in­dice d'une faute d'élevage (densité trop éle­vée, abreuvoirs mal réglés ou qui fuient, ventilation insuffisante ... ). Pour entretenir la litière, on peut répandre une fois par se­maine, 100 à 200 g. de superphosphate en poudre par mètre carré, et éventuellement pulvériser un désinfectant.

 

L'ECLAIREMENT

La durée souhaitable est de 16 heures par jour ; au‑delà de 20 heures, les risques de picage sont accrus. L'utilisation de la lumière rouge (ampoules et fenêtres tein­tées) permet souvent de limiter ce risque.

 

LE PICAGE

Le picage constitue un fléau d'autant plus grave que ses causes sont multiples et diffi­cilement contrôlables. De plus, il n'existe pas de remède miracle, mais seulement un certain nombre de précautions et d'astuces qui " marchent " plus ou moins bien selon le cas.

Quelques causes de picage : surpeuple­ment ; mauvaises conditions d'ambiance ; changement de temps ; lumière trop intense ou mal répartie ; erreur alimentaire ; abreu­voirs et mangeoires en nombre insuffisant, ou mal réglés ; changement brutal d'alimen­tation ; parasitisme ; intoxication emploi in­correct de certaines substances médica­menteuses.

Quelques remèdes au picage : s'assurer que tous les oiseaux disposent d'aliment et d'eau propre à volonté ; vérifier que les con­ditions d'ambiance sont bonnes (tempéra­ture, ventilation) ; diminuer l'intensité lumi­neuse ; utiliser au besoin la lumière rouge ; isoler les sujets les plus agressifs, et ceux qui sont les plus atteints ; pulvériser sur les animaux, une solution répulsive ; adminis­trer des vitamines dans l'eau de boisson ;  distribuer de la verdure, du grit ou du grain pour occuper les animaux ; se préoccuper,de l'état sanitaire (éviter notamment le pa­rasitisme).

 


 

 



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