Photos Chasse Passion
LE FULIGULE MORILLON
SIGNES DISTINCTIFS
Mâle: bec bleu, large, avec fort onglet noir ‑ yeux jaune or ‑ tête noire avec huppe tombante noire ‑ joues noir métallisé ‑ cou noir ‑poitrine noire ‑ flancs blanc pur ‑ ventre blanc pur ‑ dos noir ‑ couvertures de l'aile noires ‑miroir blanc avec frange externe noire ‑ pattes bleuâtres ‑ queue noire.
Le mâle, en éclipse, a la poitrine et les flancs tachés, la huppe amoindrie. Des zones brunes se mêlent aux autres couleurs.
Femelle : tête brune avec petite huppe ‑joues claires ‑ poitrine brun foncé ‑ flanc gris sale ‑ ventre gris sale ‑ dos brun foncé‑ miroir blanc sale.
INDICES SUPPLÉMENTAIRES D'IDENTIFICATION
‑ Canard plongeur, il est trapu comme son ami le milouin.
‑ Au vol, il présente ses ailes noires traversées d'une fine bande blanche et son ventre blanc pur.
‑ Décollage bruyant, mais vol bientôt rapide.
Cris ‑ Canard peu bavard hors des périodes de reproduction. La femelle émet alors un "karr karr" auquel le mâle répond par un sifflement discret.
Caractères : C'est un oiseau sociable, qui accepte la compagnie des foulques, milouins et des autres fuligules, et qui se montre familier dans des lieux sûrs (villes). Sur les grands ensembles d'eau douce, ils préfèrent prendre du champ et se posent loin des rives pour prévoir et réagir au danger. Il aime se trouver propre et lisse perpétuellement son plumage, à l'eau plus que hors de l'eau. Ses préférences vont aux marais d'eau douce. Il n'approche les estuaires maritimes que lorsque le gel le prive de l'eau libre. Il est malheureusement alors victime du mazout.
Mensurations ‑ Longueur : 46 à 51 cm (les pattes dépassent le corps) .
Mesure de l'aile pliée: mâle: 200 à 208 mm. (femelle sensiblement moindre). Poids: 700 à1000 g. Bec: 4 à 4,5 cm.
Reproduction : Le couple, formé fin février, début mars, recherche les rosetières d'îlots sises aux étendues d'eau libre pour construire, en mai, à l'abri de toute indiscrétion, un nid d'herbe sèche que la femelle garnit de duvet foncé. Le grégarisme n'interdit pas à l'oiseau de choisir une zone favorable à plusieurs espèces différentes. La femelle pond de 6 à 12 oeufs gris verdâtre qu'elle couve environ vingt‑quatre jours. Les poussins, foncés, n'ont de jaunâtre que le dessous, et la femelle leur laisse une semi‑liberté pendant le temps de sa mue. Les jeunes volent à deux mois.
Répartition : ‑ Nidification: L'aire européenne s'intensifie depuis le vingtième siècle au détriment de l'Asie qui a perdu beaucoup de zones humides. De l'Islande à la Sibérie, par le Danemark, la Norvège et en Suède, le morillon augmente sa nidication en Grande Bretagne, le nid restant occasionnel en Hollande, en Allemagne, en Pologne et en Suisse. Des couvées ont pu être observées en France dans les Dombes, en Lorraine, en Sologne, en Brenne, en Forez et dans la Somme.
‑ Hivernage : Migrateur partiel, il occupe en majeure partie ses zones de reproduction (Irlande, Hollande, Danemark, Suède, lac de Genève) et atteint l'Afrique, l'Inde et la Chine. Il y aurait 10 000 hivernants français.
Nourriture Il est plus porté vers les espèces animales petits mollusques, poissons, têtards, larves, crustacés, et les eaux troubles ne le rebutent pas. Cet excellent plongeur peut atteindre des fonds de sept mètres en trente secondes de plongée. Une moule miracle (dreisena) serait la cause de son abondance hivernale sur le lac Léman (d'après M. Géroudet).