Serin du Mozambique
AVANT LES ACCOUPLEMENTS
Si nos oiseaux doivent se trouver en bonne condition en été afin de réussir l'élevage, cette condition est également indispensable au moment de l'appariement des couples. C'est pourquoi la période de repos, doit servir de préparation au travail qui attend nos oiseaux en tant qu'éleveurs.
Certains amateurs jugent sans importance le fait que leurs oiseaux ne sont pas en parfaite condition en hiver, faute de soins ; ils ne doivent cependant pas oublier que les meilleurs résultats d'élevage seront reportés par ces éleveurs qui auront apporté tous leurs soins, et cela, pendant toute l'année, à leurs sujets, en d'autres termes le succès de la prochaine saison d'élevage dépendra surtout de l'état de vos oiseaux en hiver.
L'amateur avisé contrôlera ses oiseaux aussi bien pendant la période d'hiver qu'en été afin d'avoir la certitude que tous se portent parfaitement. S'il venait à découvrir un sujet dont il douterait, il n'hésitera pas à soumettre l'oiseau en question à un examen minutieux.
Avant de penser à l'accouplement et à l'élevage, tous les oiseaux doivent être passés en revue afin de se convaincre qu'ils sont tous parfaitement en ordre, car seuls des parents sains pourront reproduire des jeunes robustes : seuls des oiseaux bien portants seront aptes à élever une souche résistante.
Certains éleveurs ont une fausse idée de la notion "bonne condition". Ils ne réalisent pas qu'un pourcentage élevé de graisse n'a rien de commun avec une bonne santé, mais que l'obésité, au contraire, est un handicap sérieux et que tout le fonctionnement de l'organisme peut en être déréglé.
En prévision des prochains accouplements, il faut veiller à avoir des oiseaux fermes, nerveux et vifs.
Heureux les amateurs possédant de tels sujets reproducteurs car ils sont certains d'avance que lors des prochains appariements, ils n'auront pas à prendre en compte de trop grandes irrégularités. Pourtant, si le contraire était vrai, il s'agirait de prendre sans tarder les mesures nécessaires, afin de remédier à cette situation désastreuse. Nous voudrions, à ce sujet, vous donner ces quelques conseils :
Une première nécessité pour nos oiseaux est le repos pendant l'hiver. Le repos est indispensable afin de leur permettre de se rétablir de façon suffisante.
Auparavant, nos petites bêtes furent nourries abondamment car élevage et mue mettaient leur organisme à dure épreuve. Mais tout ceci étant passé, nous devons composer un menu de graines approprié en diminuant le pourcentage de graines engraissantes. Pourtant, il faut éviter une nourriture trop peu variée.
Nous devons aussi, en tant que mesure de santé, inspecter minutieusement la cage et son environnement. L'air frais ne peut évidemment faire défaut et doit être fourni en quantité suffisante, cependant le moindre courant d'air doit être évité.
Nous devons examiner avec encore plus d'attention les excréments qui salissent toujours plus ou moins la cage. Ils sont le baromètre de la santé de nos oiseaux. Même s'ils sont les témoignages d'une parfaite santé de nos amis ailés, ils seront enlevés tous les jours, sinon la température froide exercera son influence néfaste et d'innombrables émanations empesteront l'air dont nos oiseaux ont si grand besoin puisqu'ils ne peuvent profiter qu'au compte‑gouttes de l'air du dehors.
Nous veillerons à changer journellement l'eau de boisson que l'on pourra donner légèrement tiède lors des grands froids. Par temps de gel, il faudra changer l'eau plusieurs fois par jour.
En suivant uniquement ces quelques directives, vous pourrez accoupler en toute quiétude les oiseaux soignés à ce régime. Ils seront robustes et vifs. Il vaut toujours mieux prévenir que guérir.