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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 15:48


CANARI GLOSTER  (photo Marce Louage - canaris couleur et posture)

L’ACARIASE

 

Quand un amateur voit ses oiseaux at­teints de troubles respiratoires, il parle, encore maintenant et trop souvent, "d'asthme". Depuis longtemps, nous nous élevons contre ce terme qui désigne une affection humaine d'origine généralement allergique donc individuelle et non conta­gieuse.

Chez les oiseaux, au contraire, ces trou­bles respiratoires sont dus à un agent pathogène et sont contagieux, même si cette contagion se fait lentement. Lente, l'évolution de la maladie l'est aussi ; ces troubles sont chroniques et les mortalités rares ou exceptionnelles.

On peut classer ces maladies en deux groupes principaux :

‑ Les causes infectieuses (Mycoplasmes, virus, Ornithose)

‑ La cause parasitaire : l'Acariase, qui nous intéresse ici.

Bien entendu, nous laissons de côté les maladies et accidents à évolution rapide qui ont des causes diverses et qui produi­sent des morts en quelques heures ou quelques jours avec des manifestations respiratoires : Variole, Aspergillose, Hémor­ragie méningée.

 

LE DIAGNOSTIC CLINIQUE

 

Constatons d'abord un fait : quand un amateur observe des troubles respiratoi­res, qu'il les dénomme "asthme" ou non, il pense d'abord à l'Acariase.

Il peut avoir raison ou tort selon l'espèce des oiseaux qui en sont atteints.

Si ce sont des canaris, il a tort dans 19 cas sur 20.

Si ce sont des Diamants de Gould, il a raison, presque à 100%.

   Si ce sont d'autres oiseaux, il est plus difficile de se prononcer. On pourrait dire qu’il y a une chance sur deux.

Et sur l'oiseau vivant, il n'y a aucun moyen certain de déterminer de quelle cause il s'agit.

Malgré cette impossibilité, on peut avoir des présomptions assez valables d'après les résultats du traitement essayé. Une ac­tion des antibiotiques indique une cause infectieuse, mais leur échec ne permet pas d'affirmer qu'il s'agit d'Acariase. Un effet favorable des aérosols de pyréthrines doit faire pencher pour l'Acariase, mais parfois, ces aérosols apportent une amélioration passagère dans les troubles d'origine in­fectieuse.

On peut aussi considérer que l'évolution lente vers des troubles graves et mortels est plus fréquente dans l'Acariase.

Par contre, les symptômes respiratoires eux‑mêmes, ne sont d'aucune utilité dans le diagnostic différentiel. Certains amateurs veulent voir la preuve de l'Acariase dans les mouvements faits par l'oiseau "comme s'il voulait rejeter quelque chose". Pour eux, ce "quelque chose " ne peut être que des acariens. En fait, l'oiseau cherche à se débarrasser de mucus et ce mucus existe dans tous les cas.

 

DIAGNOSTIC NECROSCOPIQUE

 

L'autopsie de l'oiseau malade est la seule façon certaine d'être fixé . Il est sim­ple de faire cet examen, puisqu'il suffit d'exa­miner la trachée de l'oiseau, même à l'oeil nu. Si l'on y voit des points noirs très fins, ce sont des acariens et il s'agit donc bien d'Acariase. S'il n'y en a pas, on conclut par élimination, aux maladies respiratoires in­fectieuses. Celles‑ci, chroniques, ne produisent en général aucune lésion visible, sauf un peu de congestion de la trachée et la présence de mucus qui est la cause de la gène respiratoire,

Quand un oiseau atteint de troubles res­piratoires vient à mourir ou doit être sacri­fié, l'amateur doit absolument faire cet exa­men très simple, le seul qui permette un diagnostic certain et donc de connaître le traitement à appliquer. A défaut il doit le demander à son vétérinaire, à un labora­toire spécialisé ou à toute autre personne quali­fiée.

 

LA CAUSE DE L'ACARIASE RESPIRATOIRE

 

Cette maladie est due à un petit acarien Sternosthoma Tracheolum qui n'est pas connu depuis très longtemps. Il est assez probable qu'avant sa description par Lawrence, en 1948, il avait sans doute déjà été observé, mais confondu avec un autre acarien des voies respiratoires qui est lui pratiquement inoffensif : Cytodites nudus. Bien avant, dès 1871, des acariens avaient été trouvés dans les voies nasales de di­vers oiseaux mais non dans la trachée. Certains avaient trouvé dans la trachée et le rhinopharynx des "Poux rouges" en grand nombre. On est en droit de se demander s'il ne s'agissait pas déjà de notre acarien.

Ces acariens peuvent être en grand nom­bre dans la trachée où ils provoquent alors des troubles respiratoires graves et même mortels. Pourtant, il suffit de quelques uns pour causer des troubles nets bien que légers et qui sont justement identiques aux symptômes des maladies respiratoires infectieuses, et 5 à 10 acariens sont suffi­sants pour causer de tels troubles.

On ignore comment se fait la contagion et quel est le cycle du parasite. Pour la con­tagion, Jolivet, qui a étudié cet acarien, con­sidère qu'il peut se transmettre par l'eau des abreuvoirs sur laquelle il flotte.

On ne sait pas s'il passe toute sa vie chez l'oiseau et si cela est, ce n'est pas seulement dans la trachée où nous n'avons jamais trouvé que des spécimens adultes et jamais de formes larvaires ou jeunes. La majorité des parasites se trouvent dans la trachée et, chez des oiseaux fortement parasités, nous en trouvons quelques uns dans les bronches et peu dans les sacs aériens. On peut donc conclure que, pour le moment, on ignore tout de ce parasite, en dehors de sa localisation dans la tra­chée, génératrice des troubles que nous connaissons. On ne sait ni comment il y arrive, ni comment lui-même ou sa des­cendance la quitte pour contaminer d'autres oiseaux.

 

TRAITEMENTS

 

Il peut consister en aérosols de pyréthrines qui ont permis de guérir de nombreux oiseaux, même si les résultats ne sont pas toujours complets.

Une seconde solution qui est de loin la meilleure, est fournie par l'utilisation régu­lière, dans l'eau de boisson, d'un complexe d'huiles essentielles naturelles.
.

 

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 17:14

Photo "Canaris de couleur et de posture".


PRECAUTIONS  D’ELEVAGE

 

 Comme chaque année à pareille époque, nombreux sont les éleveurs qui se plaignent d’avoir trouvé dans les nids, beaucoup d'oeufs non fécondés et d'embryons de 7 à 8 jours morts en coquille.


En général, il faut attribuer les oeufs clairs à une prépa­ration insuffisante et des soins défectueux au cours des mois d'hiver. En présentant des graines germées (surtout le froment et la navette) on procure l'indispensable Vitamine E dite vitamine de la reproduction.  Soyons cependant prudents quand il s’agit de faire germer des graines, car il convient d’éviter absolument les moisissures qui sont particulièrement néfastes pour les oiseaux.


La mort du jeune embryon peut avoir des causes différentes. En premier lieu, nous estimons qu'elle est imputable à une sé­lection erronée des parents, ce qui entraîne un manque de vigueur chez leur progéniture.


Pendant que les jeunes vigoureux quit­tent le nid après un vingtaine de jours, la plupart des femelles commencent déjà à rassembler des matériaux en vue d'une seconde nichée. Les amateurs qui appli­quent l'élevage en volière surtout, permet­tent  trop facilement que les oiseaux utilisent une seconde fois le même nid. Nous enlèverons donc de préférence les vieux nids et obligerons les femelles à en construire un nouveau, situé éventuellement au même endroit dans la cage ou la volière.


N'oublions pas que, vers cette époque de l'année, la température est relativement haute, ce qui avantage la propagation du poux rouge dans les élevages.  Il faut pren­dre des mesures, même dans la chambre d'élevage la mieux conçue, et même si depuis longtemps on n’a pas eu à souffrir de cette vermine. Une bonne désinsectisation s'im­pose au début de la saison d'élevage, et un entretien continuel de tout le matériel employé réduira considérablement les risques.


Faut‑il encore mentionner, que des ca­ges qui sont nettoyées irrégulièrement peuvent, en très peu de temps, grouiller de poux qui vivent du sang de nos oiseaux? Le nettoyage régulier et répété des cages constitue un devoir pour l'amateur cons­ciencieux. Notons en passant que l'eau de boisson doit être renouvelée aussi souvent que possible. Des fontaines sales consti­tuent des foyers d'infection qui risquent d’entraîner des troubles difficiles à contrôler.


Il peut arriver, rarement, qu'une femelle souffre de ce que l'on a coutume d'appeler «transpiration ». C'est une erreur que d’employer ce mot ; en effet un oiseau ne possède pas de glandes sudoripares (glandes qui, chez l'homme notamment, secrètent la transpiration). Cette prétendue maladie de la mère est due à des déjec­tions trop liquides chez les jeunes. Dans ce cas il est impossible à la femelle d'en­tretenir son nid proprement, parce que la fine membrane,qui entoure les fientes des jeunes, se brise. Les femelles se tien­nent alors sur le nid ont des plumes humides qui leur collent à la peau. Dès qu'une telle anomalie est constatée, il est bon de mé­langer à la pâtée d'élevage un produit capable d’arrêter cette diarrhée chez les jeunes.


Délaissons à présent nos couples éle­veurs, pour nous consacrer aux volières où les premiers jeunes indépendants ont été placés. Il est recommandé de préparer convenablement cet habitat, avant d'y trans­férer les jeunes, de préférence le matin et en tout cas assez tôt dans la journée. Veillez à placer la nourriture tout près du sol, et proposez aux petits un perchoir se trouvant à quelques centimètres du fond. Si certains sujets peureux recherchent le coin le plus obscur; donnez‑leur l'occasion d'en trouver un.


Pendant les premiers jours, la nourriture consistera essentiellement en pâtée d'élevage
et en graines trempées ou écrasées (par exemple de la navette que l'on moud dans un vieux moulin à café). Nous essayerons toutefois d'habituer aussi vite que possible nos jeu­nes canaris au régime normal de graines sèches, qui sera naturellement complété par la verdure et les semences d'herbes sauvages.


Si dans les premiers jours il s'avère que quelques traînards  se trouvent dans la vo­lière, il suffira de les  placer pour quelque temps sur le devant de la cage paternelle. Ainsi le mâle les nourrira à travers les barreaux. Un vieux mâle placé dans la volière des jeunes peut, dans ce cas, être d'une grande utilité, afin d'y nour­rir les retardataires. N'oublions pas de don­ner à la jeune génération la possibilité de prendre un bain. Présentez régulièrement de l'eau propre pour le bain, mais ne la laissez pas séjourner  longtemps dans la volière.

  
Nous ne devons pas nous préoccuper exagérément de ceux qui ne se joignent pas à la bande plongeant dans l'eau pour la première fois ; la  fois suivante ce se­ront probablement eux qui s'y aventureront les premiers.


Enfin, ne pensons pas que ces jeunes canaris sont déjà adultes; leur vie doit être orientée vers un développement sain et aussi parfait que possible. N'ayez aucune crainte si la plupart de ces jeunes font une petite sieste au soleil ; ils ne sont pas malades. Nos jeunes canaris ont princi­palement deux occupations : manger et dormir.

 


 

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 16:44


Une belle batterie  de cages d'élevage  (photo Les Oiseaux du Faucigny)

 

 DES VITAMINES POUR LES OISEAUX

 

 A part la vitamine C, toutes les vitamines sont nécessaires aux oiseaux et si ceux‑ci étaient soumis à un régime artificiel sans aucune vitamine, il faudrait les ajouter tou­tes à leur ration sous peine de voir appa­raître des avitaminoses. De ce point de vue, toutes ces vitamines sont aussi impor­tantes les unes que les autres et l'absence d'une seule peut causer des troubles gra­ves.

Un tel régime dépourvu de toute vitamine relève du laboratoire expérimental et ne se rencontre jamais dans la pratique, loin de là fort heureusement ; c'est pourquoi l'idée de vitamines plus importantes que d'autres s'est implantée dans la pratique courante de l'alimentation : ces vitamines " impor­tantes " sont celles qui risquent d'être ab­sentes ou en quantités insuffisantes dans une alimentation usuelle. On s'aperçoit vite cependant que cette notion d'importance est très mal appréciée, et si on pose à un certain nombre d'amateurs et d'éleveurs, la question " quelles sont les vitamines les plus importantes ? ", la majorité d'entre eux mettra en avant la B12 peut‑être la B6, voire la vitamine D et cela résulte d'idées pré­conçues trouvant leur origine dans certai­nes publicités.

Dans le cas de l'alimentation, pourtant, des oiseaux reçoivent une ration surtout vé­gétale à base de céréales et tourteaux. Il est instructif de consulter l'étiquette d'un aliment sur laquelle sont indiqués les ad­ditifs, en particulier les vitamines : qu’y voit‑on mentionné ? Les vitamines A, D3 E et B2 (riboflavine)... et c'est tout. Ni B6 ni B1, ni B12, pas de PP ni de pantothénates (B5). Tout simplement parce que ces vita­mines sont présentes en quantités suffi­santes dans les composants normaux de la ration ; le problème de la B12 est cepen­dant un peu spécial : la B12 est présente dans les produits d'origine animale comme la farine de viande, la farine de poisson, les oeufs, les insectes, etc. Dans le cas d'un aliment strictement végétal, la B12 fe­rait partie des vitamines ajoutées à la ra­tion : elle est indispensable à la croissance des jeunes et au développement de l'em­bryon, donc aux éclosions normales; mais elle n'est ni spécialement tonique ni géné­ralement anti‑anémique, son action étant limitée à un type très particulier d'anémie.

Les vitamines qui peuvent manquer sont donc A, D, E et B2.

 

LA VITAMINE A

Elle est une des plus importantes car elle est nécessaire à la croissance (comme toutes les vitamines), au bon état des épithéliums, des muqueuses, et à leur ré­sistance à l'infection et aux parasites inter­nes. Des animaux carencés en vitamine A sont la proie des vers intestinaux, des coc­cidies.

Beaucoup de personnes pensent que la vitamine A est présente dans la verdure sous forme de carotène et que cela suffit ; c'est exact, mais le carotène n'est pas de la vitamine A et il doit être transformé en vitamine A, par l'intestin. Cette transfor­mation n'est possible (et d'ailleurs incom­plète) que si l'intestin est en parfait état. Une entérite, même légère, peut ralentir considérablement ou arrêter cette transfor­mation au moment où l'oiseau a justement le plus besoin de vitamines A pour mainte­nir ses muqueuses en bon état et leur per­mettre de se défendre contre l'infection.

La vitamine A ne se trouve pratiquement que dans des produits d'origine animale comme le jaune d'oeuf et les huiles de poissons (il en existe même dans le foie des poissons d'eau douce) mais ces sources naturelles riches en matières grasses ne sont pas sans inconvénients ni dangers (toxicité des huiles rances).

 

LA VITAMINE E

Elle est classiquement considérée comme vitamine de reproduction, de fécon­dité. C'est en partie vrai et c'est grâce à elle que l'on a pu faire reproduire en capti­vité des espèces sauvages réputées jus­que là stériles dans ces conditions de vie. Elle est nécessaire au bon développement musculaire du jeune animal et elle a un rôle antioxydant qui lui permet de contre­balancer les effets nocif des graisses ran­ces. Son rôle le plus important est connu depuis peu : la vitamine E améliore les défenses immunitaires et la formation des anticorps qui défendent l'organisme con­tre les agents pathogènes ; son associa­tion avec la vitamine A accroît encore cette action.

La vitamine E est présente dans la ver­dure sous forme d'alpha‑d‑tocophérol qui est un produit instable résistant mal à la dessication des plantes. De même, dans le germe de blé et d'autres graines, il est souvent détruit lors du rancissement de l'huile qui le contient. On utilise surtout maintenant l'acétate de tocophérol qui a l'avantage d'être parfaitement stable.

 

LA VITAMINE D

Chez les oiseaux, la D2 est à peu près sans action et il faut utiliser la D3 que l'on fabrique par synthèse et qui est identique à la vitamine D de l'huile de foie de morue.

Les vitamines D sont les seules vitami­nes capables de causer une hypervitami­nose grave et irréversible, avec des doses pas tellement supérieures aux besoins : à partir de 10 fois la dose normale, des acci­dents sont possibles. Largement utilisée il y a 50 ans, on s'est, depuis, rendu compte de ses dangers et les doses courantes ont été réduites considérablement. La vitamine D assure la bonne fixation du calcium et du phosphore dans les os.

 

LA VITAMINE B2 OU RIBOFLAVINE

Elle ne manque pas complètement dans la ration mais se trouve en quantité en gé­néral insuffisante, d'où l'apport que l'on fait, dont le but est de combler ce déficit.

 

A, D, E, B2, EST‑CE SUFFISANT ?

De ce qui précède et compte tenu de l'ali­mentation des oiseaux, un supplément de ces vitamines pourrait suffire, avec éven­tuellement un peu de B12 (il en faut quel­ques millièmes de milligrammes par kg d'aliment) si les oiseaux ne recevaient ja­mais de nourriture animale.

En fait, il est sage d'apporter un ensem­ble de toutes les vitamines.

 

STABILITE ET INNOCUITE

Beaucoup pensent qu'en vieillissant un produit vitaminé devient nocif : il n'en est rien, il perd seulement de son activité (sauf dans le cas de l'huile de foie de morue dont le rancissement produit des composés toxi­ques).

 

ATTENTION AUX TITRAGES

Les vitamines agissent à très faibles doses, cela est bien connu mais il ne faut quand même pas les réduire de façon ex­cessive ! Ni surtout acheter un produit deux fois moins cher alors qu'il ne contient que le quart ou le cinquième de celui qui coûte le double...



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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 17:57


Gloster corona.  photo M. Louage (Canaris de couleur et de posture)

 

 LA VARIOLE CHEZ LE CANARI

 

 Cette maladie, due à un virus voisin de ceux qui causent les varioles de tous les animaux et de l'homme, est connue depuis longtemps. Elle est spécialement grave chez le canari et les espèces très proches alors que chez les volailles et le pigeon , elle ne cause qu'une maladie généralement non mortelle.

Dans sa forme classique, elle se mani­feste par des lésions qui apparaissent sur la tête, les pattes sous forme de pustules se recouvrant d'une croûte noirâtre, le tout évoluant en trois semaines si le malade n'est pas mort avant, ce qui, dans 90% des cas, se produit après trois semaines de maladie, parfois moins.

Dans certains cas, la variole peut aussi causer une ophtalmie avec tuméfaction de l'oeil qui est fortement enflé.

Cette forme est dite  « aiguë », mais il existe de plus en plus souvent, une forme surai­guë, sans lésions externes qui, en deux ou trois jours, tue l'oiseau avec des troubles respiratoires aigus.

Tous les ans, on voit la maladie se dé­clarer surtout en fin d'été et automne ; cela paraît être dû au fait que la transmission se réalise surtout par les moustiques, plus abondants à cette période de l'année.

La variole est une maladie extrêmement contagieuse et quand elle se déclare dans un groupe d'oiseaux, tous les sujets sont atteints à l'exception de ceux qui ont sur­vécu à une épidémie précédente ; en effet, la maladie donne une immunité prolongée peut‑être pour la vie entière de l'oiseau. Par contre, elle reste limitée aux canaris et éven­tuellement à des espèces très proches, mais n'atteint pas les divers passereaux exotiques, ni à plus forte raison les perru­ches et autres becs crochus.

 

   Traitement : la maladie étant due à un virus, il n'existe pas de traitement spécifi­que.

 

Vaccination : elle se fait avec un vaccin spécial à base de virus canari atténué. Cette vaccination est simple car elle ne se fait pas en injection, mais simplement en trans­perçant la membrane de l'aile avec une aiguille trempée dans le vaccin. Le plus simple est d'utiliser une aiguille de machine à coudre fine, fixée dans le bouchon. Le chas de l'aiguille qui est près de la pointe permet de retenir une certaine quantité de vaccin. On pique en deux endroits à quel­ques millimètres de distance et, dans les huit jours, il se développe une grosse pus­tule recouverte d'une croûte qui est le si­gne de l'efficacité de la vaccination. En 10 jours environ, l'oiseau est immunisé. Ce­pendant, la réaction au vaccin est assez marquée et il ne faut vacciner que des oiseaux en bonne santé. Le mieux est de vacciner après la reproduction et avant la mue, donc en fin juin/juillet. L'immunité dure environ un an et couvre surtout la période fin d'été/automne, la plus à craindre.

La vaccination en milieu contaminé : beaucoup d'amateurs négligents pensent à vacciner quand la maladie se déclare. Dans la forme externe, c'est inutile. Dans la forme suraiguë, si rapidement et si tota­lement mortelle, la vaccination peut être tentée chez les oiseaux encore indemnes, surtout chez ceux qui sont éloignés des premiers malades. Il n'y a rien à perdre puisque tous les oiseaux sont condamnés. Il sera prudent de flamber l'aiguille entre chaque sujet et de la refroidir dans l'eau avant de prélever à nouveau le vaccin ou de la tremper quelques secondes dans l'eau bouillante, car il faut éviter de répan­dre le virus à partir de sujets déjà en incu­bation de la maladie. Les résultats de cette vaccination d'urgence sont très variables et rarement vraiment bons. En général, dans les cas les plus favorables, la mortalité importante cesse, mais on voit des cas se manifester pendant deux à trois mois, cas souvent non typiques.

 

LA VARIOLE ATTENUEE

 

Certains éleveurs observent parfois sur les pattes des oiseaux, l'apparition de pe­tits boutons rouges qui évoluent lentement sans jamais devenir très gros et sans alté­rer la santé de l'oiseau. Nous avons relevé des cas surtout dans les régions méditer­ranéennes, et les éleveurs qui voient ces petits boutons parlent de piqûres de mous­tiques. lis ont sans doute raison mais ces moustiques ont inoculé un virus variolique peu pathogène pour les canaris et qui semble les vacciner. En effet, nous avons eu l'occasion de soumettre de tels oiseaux à l'inoculation de virus variolique canari viru­lent, inoculation à laquelle ils ont résisté sans même faire une pustule, alors que cette inoculation provoquait chez des ca­naris normaux une énorme pustule et une maladie grave, souvent mortelle.

Il s'agit probablement d'un virus varioli­que d'une autre espèce, peu pathogène pour le canari et qui, cependant, l'immu­nise contre sa propre variole. Cette autre espèce est actuellement inconnue, mais ce virus pourrait être la base d'un vaccin intéressant.

La conclusion est que ces « piqûres de moustiques » ne sont pas à redouter, au contraire, puisqu'elles font office de vac­cin. Normalement, chez les sujets qui les ont subies, le vaccin ne «prend» pas.



 
  

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 18:07

Photo Martine Van Poucke - canaris couleur et  posture (Belgique)


A PROPOS DES CANARIS DE COULEUR

 

En règle générale, la majorité des éleveurs débutants de canaris sont tentés, pour obtenir de beaux jeunes, d'acheter un couple d'oiseaux à couleur intensive de préférence. En effet, à première vue, il paraît tout à fait naturel que l'accouplement de deux sujets à coloration intensive produise les plus beaux jeunes.

Dans la réalité, cette façon de faire est la base de déceptions et de déboires ; car, pour des raisons non encore déterminées, la progéniture de deux sujets fortement colorés a un plumage dur, clairsemé et cassant ; en outre, ces oiseaux sont souvent petits de taille ou semblent petits à cause de leurs plumes sèches et peu fournies.

Le but de l'élevage de canaris de couleur doit être non seulement l'obtention de belles couleurs, mais également, et avant tout, l'obtention d'un plumage riche, lisse et soyeux, qualités qui sont indispensables et primordiales pour la beauté d'un oiseau. On admet volontiers que, pour beaucoup d'éleveurs, la tendance ci-dessus est souvent irrésistible et rares sont ceux, même initiés, qui ne s'y laissent pas aller, mais le résultat ainsi obtenu est médiocre.

Il est vrai qu'en accouplant des sujets mal emplumés à des oiseaux possédant un plumage abondant, il nous est possible de corriger ce défaut de plumage ; mais serait-il logique - et cela en toute connaissance de cause - de créer des défauts  pour essayer de les corriger ensuite ?

A tout mâle fortement coloré, qu'il soit vert mousse, vert bronzé, vert cuivré, citron ou orange intensif, il convient de donner une femelle plus pâle à plumage lisse et abondant. Ces accouplements produiront 2/3 de jeunes à coloration intensive et 1/3 de jeunes à coloration normale.

Un moyen sûr de pouvoir corriger un plumage rude et clairsemé, c'est le recours à un sujet à fond blanc, comme par exemple un canari blanc, un bleu, un isabelle argenté, tous ces oiseaux à fond blanc possédant, en général, un plumage abondant et soyeux. Un autre moyen serait l'utilisation de partenaires pâles, fortement panachés. Nous aurions ainsi supprimé un défaut pour en créer un autre. Car, tout en corrigeant la rudesse du plumage, nous produirions un très grand pourcentage de jeunes panachés. Cette façon de procéder est donc moins recommandable, car l'idéal de l'amateur de canaris de couleur doit être obligatoirement l'obtention de sujets purs et non de sujets panachés.

L'emploi dans notre élevage, de sujets panachés ne se justifie qu'à seule fin d'obtenir quelques sujets et d'éliminer les autres. Un oiseau pur à pigmentation foncée, moins beau en couleur, prime toujours sur un sujet intensif, possédant des taches ou bien des plumes blanches ou jaunes dans l'aile ou la queue.

 

 


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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 17:34

Noir mosaïque rouge (photo canaris couleur et posture)


L'ALIMENTATION DES OISEAUX

 

 Pendant des siècles, on a nourri les oiseaux de cage de façon arbitraire et davantage d'après leur goût que d'après leurs besoins réels. Ceux‑ci sont fort difficiles d'ailleurs à déterminer.

Cependant, depuis au moins 80 ans, la biologie et la diététique ont fait de grands progrès alors que l'alimentation des oiseaux perpétue des formules, des mélanges de graines qui nous viennent de la nuit des temps, des recettes soudain divulguées par un éleveur fort compétent en élevage mais qui ne connaissait rien en alimentation.

Et tout cela est repris et recopié, avec quelques variantes parfois, de livre en livre, d'article de revue en article de revue.

Nous n'avons pas la prétention d'apporter ici la solution miraculeuse et parfaite à un problème complexe qui ne pourra sans doute jamais être étudié de façon rigoureuse, comme cela a été fait pour les animaux domestiques de rapport.

De ces études très poussées faites sur la poule, le dindon et, d'une façon plus limitée sur le gibier, on peut cependant tenter d'extrapoler certains grands principes.

Comme celle de tout animal, l'alimentation de l'oiseau comprend des constituants nécessaires en quantités importantes ; ce sont eux qui répon­dent à la notion commune d'aliment. Cependant, ils ne suffisent pas. Il faut également un certain nombre de produits essentiels à la santé, néces­saires en quantités souvent infinitésimales : les vitamines et les oligo­éléments.

La ration alimentaire doit subvenir aux besoins de l'organisme

‑ croissance et formation des tissus vivants ou leur entretien,

‑ production d'énergie (mouvement),

‑ production de chaleur.

La formation des tissus vivants incombe aux protéines ou matières azo­tées qui se trouvent surtout dans les aliments d'origine animale (insectes, vers, oeufs, poisson, viande) et dans les graines. Chez l'adulte, ces protéines servent à remplacer les tissus vivants et les besoins sont réduits. Chez le jeune en croissance, les protéines doivent assurer la formation de tissus nouveaux et les besoins sont importants surtout chez l'oiseau, dont la croissance est très rapide.

 

Ces besoins ne sont pas uniquement évaluables en quantité ; il intervient aussi une notion de qualité. Les protéines sont formées de divers acides aminés. Parmi ceux‑ci, il en est que l’organisme de l'oiseau ne.peut fabriquer et qui sont nécessaires à l'édification de ses propres protéines. Même si sa ration con­tient suffisamment de protéines, elle ne pourra assurer une croissance ou une reproduction normales, si elle ne contient pas des quantités suffisantes de ces acides aminés que l'on dénomme, pour cette raison, acides aminés «essentiels» ou «nobles». Un exemple en est la méthionine, très importante car c'est elle qui risque le plus de faire défaut dans les aliments des oiseaux.

 

Les glucides ou hydrates de carbone sont représentés par les farines et leur amidon, par les sucres. Ce sont les aliments producteurs d'énergie.

Les lipides ou matières grasses sont producteurs de chaleur. Ils sont mis en réserve par l'organisme. Il en faut davantage pour les oiseaux ayant à se dé­fendre contre le froid et c'est pourquoi, en hiver, les oiseaux libres sont si friands du lard. Par contre, pour des oiseaux vivant à température constan­te, un excès de graisses est nocif et entraîne une dégénérescence graisseuse du foie avec hépatite et entérite. La plupart des graines pour oiseaux sont oléagineuses (oeillette, navette, chènevis, etc ... ) et contiennent 30 à 35 % d'huile. Cet excès de graisses et d'huile entraîne en outre une acidose pro­voquant une déminéralisation avec fragilité des os.

 

On peut dire que l'oiseau de cage vivant en atmosphère chauffée, dispo­sant souvent d'un espace réduit, donc manquant d'exercice, est toujours soumis à un régime trop riche en graisses, avec les risques que cela compor­te ; pour des oiseaux comme les canaris, élevés dans ces conditions depuis plusieurs siècles, une sélection naturelle vers une exceptionnelle résistance du foie a sûrement joué et explique que bon nombre de sujets arrivent à résister à un tel régime. Il est possible cependant de pallier, en grande partie, ces dangers par emploi de cures empêchant l'accumulation hépatique des graisses et la décalcification ; il existe des produits adaptés qui, donnés deux fois par semaine, à titre préventif, correspondent à ce double but.

 

LES MINÉRAUX ET LES OLIGO‑ÉLÉMENTS

 
Certains sont nécessaires en quantités assez importantes (3 % environ de la ration totale), pour la formation du squelette (calcium ‑ phosphore) ou de la coquille des oeufs (calcium) ; le chlorure de sodium est présent dans tous les liquides de l'organisme (8 p. 1000).

L'assimilation du calcium et du phosphore est réglée par la vitamine D qui corrige les déséquilibres qui pourraient exister entre ces deux éléments et qui entraineraient le rachitisme, par défaut de leur fixation (os mous et déformés) tout autant que par leur carence.

En pratique, il faut retenir que l'os de seiche, les coquilles d'huîtres, les coquilles d'oeufs contiennent uniquement du calcium et pas de phosphore. Les graines contiennent du phosphore sous forme organique (phytine), très mal utilisé par les oiseaux. Le seul phosphore utile est le phosphore minéral.

Les oligo‑éléments sont des minéraux nécessaires mais en quantités extrêmement faibles ; ce sont notamment le manganèse, le fer, le cuivre, le zinc, le cobalt. Ils interviennent dans de nombreux phénomènes vitaux et leur carence peut entraîner des troubles variés souvent graves.

 

LES VITAMINES

 

Beaucoup d'idées fausses existent sur les vitamines. Il y en a au moins onze, vraiment nécessaires aux oiseaux. Elles sont généralement fournies sous la forme de complexes vitaminés. Toutes ces vitamines sont différentes et chacune a son action propre. Aucune ne peut remplacer les autres, même si on la donne en gran­de quantité. Les fruits contiennent surtout de la vitamine C qui n'est pas indispensable aux oiseaux. La verdure contient des vitamines du groupe B, de la vitamine E et du carotène qui est une provitamine A mais que l'organisme ne tranforme pas toujours convenablement en vitamine A.

Les éleveurs parlent souvent des vitamines B6 et B12, en raison de la publicité qui leur a été faite. Elles ne sont pas plus nécessaires que d'autres et existent dans des aliments assez courants. Par contre, la vitami­ne A qui ne figure dans aucun aliment, sauf le jaune d'oeuf et le lait crus, est primordiale pour la croissance et la résistance aux maladies.

L'emploi d'un produit polyvitaminé constitue la seule garantie contre les carences et les accidents variés qu'elles entraînent. Pas plus que les fruits et leur vitamine C, les vitamines B6 ou B 12, ni aucune vitamine isolée, ne permettent d'éviter ces carences en géné­ral difficiles à identifier.


AUTRES FACTEURS DE SANTÉ


Depuis toujours, on sait que l'oiseau sauvage est plus résistant que l'oi­seau captif ; son alimentation très diversifiée en est la cause la plus probable. Bien qu'il n'ait pas toujours autant à manger que l'oiseau de cage, que cer­taines vitamines (A, D) soient pour lui en quantités plus limitées, l'oiseau sauvage montre une santé supérieure.

 

L’alimentation de l'oiseau de cage est, quoi qu'on fasse, plus simplifiée, moins variée. Nous avons tenté de trouver ce qui pouvait manquer et nous avons pu isoler déjà un certain nombre de végétaux qui, en quantités sou­vent infinitésimales, exercent une action surprenante sur la santé de l'oiseau captif. Ce sont pourtant des plantes strictement alimentaires et non toxiques. Certaines ne semblent pas être consommées par l'oiseau sauvage, mais celui‑ci mange sans doute des insectes qui s'en sont nourris.

Il s'agit d'un immense champ de recherches mais les substances que nous avons déjà trouvées permettent dès maintenant une action remarqua­ble, surtout si elles sont associées à un complexe vitaminique.

 

Un emploi prolongé de ces extraits végétaux, à des doses très faibles, exerce une action stimulante sur l'état général et les fonctions digestives. La résistance aux maladies augmente et des troubles respiratoires ou digestifs (diarrhées) régressent.

 
UNE SUPPLÉMENTATION ALIMENTAIRE RÉGULIERE

 

Nous avons vu le rôle des minéraux, des vitamines et de ces substances végétales. Tous sont nécessaires dans la ration alimentaire normale. Sans précautions, l'alimentation de l'oiseau risque fort d’être déficiente et la seule façon d’éviter des carences dont les effets peuvent être sournois (sensibilité aux maladies, mues, troubles de la reproduction, plumage terne) est d'assurer aux oiseaux une dose de garantie qui reste peu coûteuse en regard des avantages qu’elle peut apporter.

 

 

 

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 17:14

Agatemosaïque rouge  (photo canaris couleur et posture)

L’OISEAU DE CAGE ET SON ENVIRONNEMENT

 

L'environnement comprend tout le milieu où vit l'oiseau.

C'est d'abord la température ambiante.

C'est l'éclairage, son intensité, mais surtout, nous le verrons, sa durée.

C'est l'espace dont il dispose.

Toute modification brutale de ces conditions provoque, chez l'oiseau, un choc physiologique que l'on désigne maintenant sous le terme de Stress.

On peut, à l'extrême, inclure l'alimentation dans ces conditions d'envi­ronnement ou tout au moins de vie de l'oiseau. Une modification brutale de l'alimentation est aussi une cause de Stress.

Qu'est‑ce donc qu'un STRESS ?

 

STRESS : on dénomme stress le résultat de toute influence externe ou interne intervenant comme une agression pour l'organisme. Les causes de stress peuvent être physiques (froid ou chaleur excessive ‑ changement de régime ‑ privation d'eau ‑ maladie ‑ etc ... ) ou psychiques : un oiseau mis dans une cage avec d'autres oiseaux formant un groupe qu'il ne connaît pas et qui peut être hostile subit un stress même s'il n'est pas battu par les autres.

Ce stress entraîne un état de moindre résistance de l'organisme et peut être en outre, par lui‑même, cause de troubles graves et même mortels.

Les oiseaux sauvages capturés, mis en cages surpeuplées, transportés, subissent eux‑aussi un stress grave qui est la cause des pertes souvent importantes éprouvées par les importateurs d'oiseaux exotiques. Des trai­tements vitaminés à hautes doses peuvent réduire les consé­quences des stress en général ; des tranquillisants peuvent réduire celles des stress purement psychiques.

 

TEMPÉRATURE

Il est impossible de donner des indications valables pour tous les oiseaux dont les espèces sont tellement différentes ainsi que les pays d'origine. On peut seulement dire que les canaris supportent des températures très basses et peuvent être élevés en volières extérieures même dans le nord de la France à condition de disposer d'un abri contre le vent. Bien entendu, tout changement de température doit être progressif et, moyennant certaines précautions on peut habituer des oiseaux exotiques aux conditions des climats tempérés ; une chaleur excessive est en général plus dangereuse que le froid à condition que celui‑ci ne soit pas brutal et que les oiseaux soient convenablement alimentés. Ainsi que nous le savons, les lipides ou matières grasses permettent à l'organisme de supporter le froid, mais, à l'inverse, pour des oiseaux élevés à température moyenne, les graisses sont rapidement en excès avec les risques que cela comporte (Hépatite).

 

Le soleil direct doit être évité aux oiseaux, tout au moins faut‑il tou­jours leur laisser une possibilité de s'en abriter dans un coin de la cage, à l’ombre. Un excès de soleil peut entraîner une hémorragie cérébrale dénommée «congestion» dans les anciens livres et contre laquelle les traite­ments sont illusoires.

 

ECLAIREMENT

L'éclairage des oiseaux a beaucoup plus d'importance que la températu­re, contrairement à une opinion très répandue. On met en général sur le compte du chauffage, les déboires survenant souvent chez les oiseaux élevés dans les habitations ; c'est en réalité l'éclairage prolongé tard le soir qui joue le rôle néfaste. Les oiseaux, du moins ceux des régions tempérées, ont leur cycle de vie conditionné par la durée du jour et surtout par ses variations. En fin d'hiver, les jours deviennent plus longs et cela déclenche le cycle de reproduction. En Août, ils raccourcissent et cela entraîne l'arrêt de la ponte, la mue suivie, de la période de repos hivernal. Troubler ce cycle en prolon­geant les jours en hiver par un éclairage artificiel amène les femelles à pondre en hiver et à se fatiguer et c'est la cause essentielle des mues partiel­les et accidentelles si rebelles aux traitements.

Si les oiseaux sont dans une pièce éclairée le soir, il est essentiel de recouvrir leur cage avec un tissu sombre et opaque dès la tombée du jour.


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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 16:38

photo : canaris couleur et posture

DIX RECOMMANDATIONS DE SAISON

 

 

1) Lorsque les oiseaux s'apprêtent à nourrir leurs petits, ils doivent avoir à leur disposition une alimentation appropriée. A part les insec­tivores auxquels on doit, pendant cette pério­de, administrer les proies vivantes à volonté, pour les oiseaux communs de cage, qui sont presque toujours granivores, le régime ordinaire doit être complété avec de la pâtée à l'oeuf, que l'éleveur peut préparer lui‑même, ou choi­sir un produit spécial, déjà savamment dosé dans tous ses composants.

2) Ce type de pâtée est approprié pour tous les oiseaux de cage, Canaris, Exotiques; pour­tant, pour certains d'entre‑eux, le régime pro­téique doit être particulièrement riche, parce que plusieurs espèces, bien qu'elles soient gra­nivores le reste de l'année à l'état libre, se nour­rissent aussi d'insectes pendant la période de la reproduction. Il faut, par conséquent, com­pléter la nourriture de base, avec des proies vivantes (vers de farine, larves, etc. ) ou, faute de celles‑ci, avec de très bons aliments d'ori­gine animale.

3) Pour les Ondulées, l'emploi de la pâtée n'est pas tout à fait indispensable; cependant l'éleveur adroit ne manquera quand même pas de l'employer, pour obtenir que les petits gran­dissent mieux. Il est important de choisir un aliment complémentaire qui soit bien accepté par les perruches.

4) Le novice doit se rappeler que ces ali­ments, si nécessaires à l'élevage des petits, ne doivent pas être donnés au dernier moment, c'est‑à‑dire lorsque les oeufs éclosent, mais il faut commencer à les distribuer au moins deux semaines avant la naissance des petits, afin que les parents aient le temps de s'y habituer et de les consommer convenablement.

5) L'administration de fruits et de légumes (ceux‑ci soigneusement lavés et essuyés) doit être poursuivie même dans la période de la reproduction.

6) Après l'éclosion des oeufs il peut arriver que la femelle, au lieu de s'adonner avec em­pressement au nourrissage des petits, reste accroupie dans son nid comme si elle devait encore couver les oeufs. Il est inutile d'inciter la bestiole à sortir de son nid pour accomplir son devoir de nourrice ; la seule chose à faire est de confier les petits à une autre ou à d'autres femelles qui aient, naturellement, des petits du même âge. Si cela n'est pas possible, il faut essayer de remplacer en tout ou en partie la mauvaise nourrice par l'administration des becquées à la main. Il peut arriver que, peu de jours après, la femelle commence à em­becquer régulièrement ses petits ; dans le cas contraire, il faudra continuer avec des becquées à la brochette, soit comme complément des quelques becquées données par la mère, soit comme la seule forme d'alimentation (dans ce dernier cas les petits doivent être séparés de leur mère) jusqu'au sevrage.

7) Parfois il peut arriver de trouver les petits mutilés; les coupables sont les parents, qui leur ont rongé les extrémités des ailes ou la pointe du bec. Ce comportement anormal est pres­que toujours déterminé par une mauvaise ali­mentation, pauvre en vitamines, en substan­ces protéiques et en minéraux.

8) Aux sujets qui se sont montrés mauvais reproducteurs il faut accorder une épreuve de contrôle ; si malgré une conduite rigoureuse et une alimentation bien équilibrée, ils conti­nuent à rater leur couvée, il faudra les ex­clure des fonctions de reproduction.

9) Chaque jour, sans déranger les reproduc­teurs, il faut surveiller la cage couveuse; si l'éle­veur voyait un petit tombé du nid, il faut tout de suite qu'il le remette de nouveau près de ses frères.

10) Les six premiers jours qui suivent l'éclo­sion, il est bon de ne pas déranger les repro­ducteurs si l'on n'y est pas vraiment obligé. Après cette période, on fera bien de pourvoir à des opérations périodiques de nettoyage du nid, en tâchant le plus possible de ne pas chan­ger l'arrangement du matériel intérieur. Ces opérations doivent être exécutées pour toutes les races de Canaris, ainsi que pour les espè­ces les plus domestiques d'Exotiques et pour les Ondulées.

 

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 17:09

Cacatoes blanc  (photo les Oiseaux du Faucigny)

LE DIAMETRE DES PERCHOIRS VARIE SUIVANT LA TAILLE DES OISEAUX

 
La dimension des perchoirs est très importante pour assurer une bonne santé à vos oiseaux. Suivant la taille des pattes et la grosseur de vos oiseaux, il faut choisir un perchoir adéquat pour ceux-ci. Si le perchoir est trop gros par rapport à la dimension de l'oiseau, celui-ci aura des difficultés à tenir son équilibre ; il glissera constamment et finalement se tiendra le plus souvent au fond de sa cage. Egalement, on constatera une usure exagérée des ongles dans le cas d'un perchoir trop mince, l'oiseau serrera continuellement afin de s'y maintenir, ce qui le rendra nerveux. L'oiseau prenant peur dans la nuit sans raison apparente et qui se tue contre les barreaux de sa cage est souvent la conséquence d'un perchoir au diamètre trop petit pour sa taille. En effet, en dormant, l'oiseau relâchera un peu ses nerfs ce qui provoquera sa chute du perchoir et dans son réveil brutal, il prendra peur et affolé, se tuera ou s'abîmera les ailes ou la tête contre les parois de sa cage.

Voici, à titre indicatif, la dimension idéale des perchoirs suivant l'espèce d'oiseau que vous détenez  :

A - PETITS EXOTIQUES : Cordon bleu, Bec de Corail, Diamant Mandarin, Moineaux du Japon, Queue de vinaigre, Joues oranges, Astrids de Ste Hélène, Zotérops, Guit-Guit (pour ces deux derniers, les perchoirs sont souvent remplacés par des petites branches variant de 6 à 10 mm faisant décor dans la cage) - Diamètre 10 mm.

B - CANARIS : Canaris de couleur, Lizard, Gloster, Frisés hollandais (du Nord et du Sud), Bossu belge, Gibber Italicus - Diamètre 12 mm.

C - EXOTIQUES : Diamant à Bavette, Diamant de Gould, Pape des Prairies, Pape Leclancher, Ministres, Rossignol du Japon, etc... - Diamètre 12 mm.

D - CANARIS DE POSTURE ET EXOTIQUES : Yorkshire, Norwich, Crested, Frisés Parisiens, Cardinaux... Perruches ondulées et danoises, petites Colombes, Martin des Pagodes, Merle shama, Padda, etc... - Diamètre 15 mm.

E - GROS EXOTIQUES ET INDIGENES NON PROTEGES : Merle métallique, Etourneau militaire, Martin de Rotschild, Troupiale, Mainate, Callopsitte, Geai des Chênes, Pies, Merle , Grive Draine, etc... - Diamètre variant de 20 à 22 mm.

F - GROSSES PERRUCHES : Pennant, Omnicolore, Alexandre, Princesse de Galles, Perroquets nains,  Conures de petite taille, etc... - Diamètre variant de 22 à 25 mm.

G - PERROQUETS : Aras, Cacatoes, etc... - Diamètre variant de 30 à 35 mm.

A signaler que chez certains éleveurs, notamment de Canaris de Posture, les volières où s'ébattent leurs jeunes disposent de perchoirs de diamètres différents (variant de 2 à 3 mm). Ceci afin d'éviter des troubles du système nerveux. En effet, les perchoirs différents permettent à l'oiseau de varier sa contraction musculaire aux articulations des pattes et cette "gymnastique" est profitable à l'oiseau qui sera beaucoup plus calme et sa tenue meilleure.

Ce "petit truc" des perchoirs aura pour effet d'augmenter les chances de succès durant l'élevage et au concours où l'oiseau sera éventuellement présenté, mais attention aux perchoirs qui tournent ou remuent car l'accouplement s'effectue généralement sur les perchoirs et les oiseaux en équilibre instable ne peuvent faire leur devoir. Résultat : des  pontes d’œufs clairs.

 

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 16:34

 

LES BESOINS DES OISEAUX EN MINERAUX

 


  Comme tous les animaux, les oiseaux ont des besoins importants en minéraux néces­saires à la formation du squelette et cela sur­tout pendant la croissance; ces minéraux sont le phosphore et le calcium.

La femelle en ponte a en outre besoin de calcium pour former la coquille de l'oeuf cons­tituée de carbonate de calcium sans phos­phore.

Il est intéressant de voir comment un oiseau granivore peut faire face à ces besoins.

Pendant des années, on a considéré que les graines (céréales et autres) étaient riches en phosphore et constituaient une source im­portante de cet élément. Il n'y a guère plus d'une trentaine d'années que l'on s'est aperçu que l'acide phytique et ses sels n'étaient pas assimilables par les oiseaux, volailles et au­tres espèces. Or, c'est essentiellement sous cette forme que se trouve le phosphore dans les graines.

Chimiquement, l'acide phytique est l'acide inositohexaphosphorique. On considère main­tenant que, au mieux, un tiers seulement de phosphore total est assimilable par les oi­seaux ce qui, suivant les graines, représente une moyenne de 0,1%. Une telle dose peut être suffisante pour des adultes en période de repos, mais non pour des jeunes en crois­sance ou pour des reproducteurs.

Conséquence de cette erreur concernant le phosphore, on a longtemps considéré que c'était le calcium, peu abondant dans les grai­nes, qu'il fallait apporter en supplément. De plus, dans le cas des poules pondeuses qui ont besoin de calcium pour la coquille des oeufs, on augmentait encore les apports de calcium sous forme de coquille d'huîtres, de calcaire, etc.

Les amateurs d'oiseaux qui pendant long­temps ont imité ce qui se faisait pour les pou­les ont eux aussi donné du calcium (os de seiche, coquilles d'huîtres ou d'oeufs, etc.) sans jamais penser qu'une poule qui pond presque un oeuf par jour a des besoins qui sont très supérieurs à ceux d'un oiseau qui n'en pond que 4 ou 5 de temps à autre pendant une période limitée.

Mis à part les biscuits phosphatés et les ali­ments préparés par l'industrie, les oiseaux ris­quent la carence en phosphore spécialement à certaines périodes de leur vie: croissance, reproduction, mue. Pour la formation du sque­lette et une bonne fixation du calcium et du phosphore, le rapport idéal entre ces deux éléments Ca/P est de 1,5. Un apport inconsi­déré de calcium, non compensé par un apport de phosphore, augmente ce rapport et nuit à la fixation dans les os si une correction par des doses plus fortes de vitamine D n'inter­vient pas.

A coté de son rôle dans la formation des os, le phosphore entre dans la constitution de nombreux composés organiques très impor­tants pour le système nerveux, mais ces be­soins vitaux sont satisfaits en priorité avant la formation des os. C'est à ces composés que le phosphore doit son action tonique et l'action stimulante de l'huile de foie de morue est sans doute liee aux dérivés du phosphore qu'elle contient plus qu'à sa teneur en vitamines A et D.

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