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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 11:16


Coq courtes-pattes

 

LA GALE DES PATTES

Ce n'est pas parce que la gale des pat­tes ne fait pas beaucoup souffrir les pou­les ‑ malgré parfois d'innombrables déman­geaisons ‑ qu'il ne faut pas y remédier tout de suite. La maladie, tout en étant le signe évident du peu de soin dont les sujets sont l'objet, affaiblit considérablement les pon­deuses. Une pondeuse, la meilleure soit-elle, est toujours entravée dans sa produc­tion quand elle subit une cause pouvant amener un affaiblissement quelconque de son organisme. Alors, surveillez les pattes de vos volatiles.

Aussitôt que vous apercevez que les écailles se soulèvent ou qu'elles ne sont plus bien collées aux pattes, quand vous constatez une formation de croûtes grisâ­tres et farineuses, intervenez tout de suite : c'est le début de la gale. A ce moment là, c'est si vite guéri ! Voyez vous‑même. Pro­curez‑vous un produit antigale de qualité, et avec un pinceau ou une petite brosse trempée dans ce liquide, frottez à rebrous­se écailles les pattes de vos malades tous les deux jours, par exemple, jusqu'à ce que toute croûte visible ait disparu ou que les écailles aient repris leur position normale, bien appliquée et bien serrées contre le tarse. Quand on s'y prend tout de suite, un seul traitement, deux tout au plus, suffisent pour faire disparaître toute trace de cette vilaine et, disons‑le franchement, dégôu­tante affection des pattes.

Quand la maladie est de plus ou moins vieille date et que les croûtes se sont dur­cies sous les écailles, avant toute chose, ramollissez ces croûtes par quelques bains, (tièdes ou bien en faisant une ou deux ap­plications de corps gras (huile, saindoux, etc.), puis brossez avec une brosse un peu dure. Après cela seulement, frictionnez abondamment comme indiqué ci‑dessus. Quand les croûtes sont sèches et dures, le médicament liquide ne peut pas atteindre le parasite, c'est pourquoi il faut avoir soin de ramollir les croûtes quand c'est néces­saire. On continue le traitement jusqu'à ce que toute trace de gale ait disparu, ce qui est un peu plus long quand on a laissé la maladie se développer.

Comme la gale des pattes est très con­tagieuse, faites une application préparées comme ci‑dessus, aux pattes de toutes les volailles du troupeau, même à celles qui ne vous paraissent pas encore atteintes. Et puis, avec un insecticide efficace et non toxique pour les oiseaux, badi­geonnez les perchoirs. Cette désinfection est nécessaire si vous ne voulez pas voir la maladie réapparaître au bout de peu de temps.

On sait, d'autre part, que prévenir vaut mieux que guérir. La gale des pattes ne fait pas son apparition si l'on prend la peine de badigeonner une fois l'an ‑ ce n'est pas beaucoup demander ‑ les pattes de toutes les volailles. Cela  prend peu de temps et ne coûte pas bien cher. Mais, en le faisant, du moins, on évite un problème qui peut devenir embarrassant. Et si les poules paraissent ainsi plus pro­pres, cela n’en est que mieux. En outre, elles ne pourront produire que davantage.



Poule Plymouth Rock naine

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 15:59

Barbu d'Arnaud

Barbu d'Arnaud.

                         CONSEILS DE SAISON AUX ELEVEURS D’OISEAUX

1 ‑ Plusieurs facteurs contribuent à déter­miner le moment idéal pour commencer les couvaisons ; espèce de l'oiseau, latitude, al­titude, conditions climatiques, locaux d'éle­vage.

Le climat change beaucoup d'une région à l'autre : pour cela il faut préciser que dans les zones du Sud le début des couvaisons peut même survenir avant le milieu du mois de mars, tandis que dans les régions du Nord il vaut mieux le retarder.

2 ‑ Une règle dont le novice doit se rappe­ler : il est préférable de commencer les cou­vaisons un peu en retard plutôt qu'en avance.

3 ‑ En général, ce sont les premiers jours d'avril qui conviennent au début des opéra­tions de reproduction des Canaris, d'un grand nombre des Exotiques parfaitement acclima­tés et des Perruches ondulées. Pour les in­digènes, par contre, la phase amoureuse se vérifie généralement plus tard.

4 ‑ Depuis la fin février jusqu'au début des accouplements, il faut pourvoir à la prépara­tion des couples destinés à la reproduction.

Il faut administrer aux oiseaux un régime substantiel, en complétant la nourriture ordi­naire, un mois avant l'accouplement, par des nutriments tels que vitamines, minéraux, aci­des aminés etc ... ; le but est de fortifier les oi­seaux et de les habituer au régime alimen­taire, dont ils devront embecquer les petits.

5 ‑ On peut préparer à la maison la pâtée à l'oeuf, mais les débutants trouveront plus commode et sûr d'employer une pâtée de qualité prête à l'emploi. A cette pâtée, on pourra ajouter, pour les espèces ayant be­soin d'une alimentation très complète, les nutriments nécessaires.

6 ‑ Pour les oiseaux exclusivement insecti­vores, on devra nécessairement ajouter, chaque jour, à la pâtée ordinaire, les insectes vivants.

7 ‑ Dans le choix des reproducteurs, il est absolument nécessaire d'écarter ceux qui ne sont pas en partait état de santé.

En outre, au sujet de l'accouplement con­sanguin, seuls les experts peuvent y avoir recours.

8 ‑ Un autre problème qui peut se présen­ter, c'est que les reproducteurs choisis se familiarisent entre eux. Si le couple a passé tout seul l'hiver dans la même cage, il n'existe pas de problème de « familiarisation »; au moment de commencer la couvaison il suffi­ra de suspendre le nid à sa place. Si, au contraire, les deux sujets ne sont unis qu'au moment de la reproduction, il peut arriver que l'un des deux (en général la femelle) ne désire pas son compagnon. Si les disputes ne cessent pas dans les deux jours, il faut séparer les deux oiseaux, et les réunir quelques jours après, pour une nouvelle tenta­tive. Si les batailles se répètent, il faut re­noncer à cet accouplement et en préparer un autre.

Pour réduire au minimum les possibilités de bataille entre les reproducteurs qui n'ont pas passé l'hiver ensemble, on peut recourir au système qui consiste à les mettre pour quelques temps, avant l'accouplement, dans la même cage, mais avec une séparation amovible, que l'on enlèvera dès que la fe­melle, le nid préparé, désire le mâle. Si l'on n'a pas de cage avec séparation, on peut mettre les deux sujets dans deux cages con­tiguës.

9 ‑ L'éleveur doit se rappeler que les que­relles entre femelle et mâle ont souvent pour origine le fait que la femelle n'est pas encore en bonne forme amoureuse et ne se sent pas prête à la reproduction ; s'il s'agit alors de patienter.

10 ‑ Un avertissement particulier aux éle­veurs de Perruches ondulées. Les débutants sont souvent déçus en n'obtenant pas la re­production d'un couple, parce qu'ils ne sa­vent pas que les Ondulées en captivité ne nidifient presque jamais, s'ils ne voient pas près d'eux d'autres cages contenant leurs congénères. En vue de la reproduction, il faut pourtant avoir à sa disposition plusieurs couples logés dans une seule volière ou dans des cages séparées, mais placées de façon que les oiseaux puissent se voir réciproque­ment.



Zosterops des Indes

Zosterops des Indes

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 11:22


Faisan 8


Faisan commun


BIEN DEBUTER UN ELEVAGE DE FAISANS

 

Les faisans sont des oiseaux robustes qui convenablement soignés, vivent une dizaine d'années et plus. En captivité, ils atteignent même l'âge de 20 ans, et restent très long­temps féconds.

Il est conseillé au débutant de se procurer dans un premier temps, des variétés rusti­ques comme le Vénéré, le Lady Amherst, le doré, l'argenté, le Hoki bleu, l'Elliot et le Swin­hoe qui ont tous un plumage éclatant, et dont l'élevage ne présente pas de difficultés parti­culières.

Le prix de ces oiseaux est également abor­dable, ce qui fait que même un amateur peu fortuné peut arriver à constituer une collec­tion variée.

Les parquets composés d'un coq et de deux ou trois poules, sont très classiques. Il est toujours préférable d'éviter de laisser deux mâles adultes dans la même volière, en pré­sence des femelles.

Il faut absolument veiller à n'acquérir que des sujets en parfaite santé, robustes et sans aucune déformation anatomique. Les coqs notamment, doivent avoir les doigts bien droits et pourvus d'un ongle normal, l'ensem­ble jouant un rôle important au moment de l'accouplement, car le mâle ne peut se main­tenir convenablement sur la faisane que s'il est armé en conséquence.

En automne, les sujets des deux sexes qui sont en bon état de santé, ont terminé leur mue, et leur plumage est bien ajusté et complet, y compris la queue. C'est pourquoi cette saison est celle qui convient le mieux pour l'achat de nouveaux oiseaux. Il n'est pas recommandé de se procurer des repro­ducteurs, quelques semaines seulement avant le début de la ponte. Cela ne peut se faire à la rigueur qu'avec des variétés qui produisent tard dans la saison et avec lesquelles on peut encore constituer des par­quets au mois de janvier. Dans tous les cas, il est préférable de ne pas mettre en repro­duction des sujets trop jeunes, car l'impa­tience est souvent mauvaise conseillère.

Les amateurs déjà expérimentés ont évi­demment la possibilité de se procurer des variétés plus rares comme les Hokis bruns, les faisans Vieillot, d'Edward, Mikado, Pré­lat, les Éperonniers et les Tragopans. Il faut toutefois savoir que leur prix est générale­ment élevé.

Tous les phasianidés sont des oiseaux sauvages, non domestiqués, qui ressentent le contact des mains de l'homme comme un choc, et s'efforcent de s'y soustraire.

Lorsqu'il reçoit des faisans, l'amateur doit procéder avec beaucoup de prudence, s'il veut éviter des pertes. Ainsi, il faut éviter de sortir les oiseaux de la caisse de transport, pour les lâcher directement dans un milieu qui leur est totalement inconnu.

Si cette précaution n'est pas prise, les oi­seaux apeurés volent en tous sens, se heur­tant contre la volière, avec les conséquen­ces que cela comporte : blessures diverses, notamment à la tête, plumes cassées, para­lysie due à la frayeur, et parfois mort subite. Le calme et la prudence sont donc absolu­ment nécessaires pour l'installation des nou­veaux venus.

A son arrivée, il convient de placer la caisse de transport dans la volière extérieure, de préférence dans un endroit planté d'arbus­tes. De cette façon, une fois la trappe ou­verte délicatement, les oiseaux peuvent sor­tir de leur plein gré, sans s'affoler. Toutefois, avant d'en arriver là, il est vivement recom­mandé de laisser la caisse fermée pendant une bonne heure, pour permettre aux oiseaux de se calmer et de récupérer quelque peu des tracasseries du voyage.

Avant d'ouvrir la trappe, il est recomman­dé d'éparpiller du grain devant la caisse. Au moment de sortir, les faisans sont attirés par la nourriture, et prennent tranquillement pos­session de leur nouveau domaine.


SOINS HIVERNAUX

Afin d'habituer les faisans à se nourrir dans la partie abritée de la volière, au cours des mois d'hiver, il faut commencer à distribuer dès l'automne, du grain ou de l'aliment, à l'intérieur. Le froid venu, on veillera à ce que l'eau de boisson ne reste jamais longtemps prise par la glace.

On prendra un soin particulier à varier l'ali­mentation, car en hiver, les oiseaux ne trou­vent dans la volière extérieure, que peu d'élé­ments qui leur conviennent. De plus, pen­dant un temps, la neige et la glace risquent de les empêcher de manger de l'herbe, et les insectes sont rares voire inexistants en cette période.

  Des pommes et des poires coupées en petits morceaux, quelques raisins secs, sont des friandises dont les faisans raffolent. Cer­taines variétés mangent aussi volontiers de la viande coupée en petits morceaux, ou hachée, ou encore des vers de farine. La distribution dans l’eau de boisson, d’un complexe polyvitaminé est également très souhaitable.

De bons soins prodigués pendant la sai­son hivernale, constituent la base d'une sai­son d'élevage réussie.



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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 11:24


Rex-fee-copie-1.jpg

 

                       REDUIRE LES CAS DE FRIGIDITE CHEZ LA LAPINE

La coccidiose des jeunes étant mainte­nant un problème résolu grâce à l'emploi de préventifs adaptés , un des déboires les plus fréquents reste la difficulté de repro­duction chez les lapines. Le terme de sté­rilité est un peu impropre puisque le pro­blème est, en réalité, constitué par des la­pines qui refusent l'accouplement. On emploie souvent le terme de " frigidité " qui n'est sans doute pas non plus parfaitement exact, mais que nous garderons par com­modité.

Dans les cas les plus simples, la frigi­dité des lapines est due à un excès de graisse ou à une carence en vitamine E ou à une combinaison des deux, et il faudra en premier lieu, essayer une alimentation moins engraissante et l'administration de vitamine E. 

Cependant, très souvent, la frigidité est la conséquence de conditions d'élevage mal comprises. Les causes en sont alors plus complexes et demandent quelques explications.

Chez la plupart des animaux, il y a, chez la femelle, un cycle qui se déroule réguliè­rement et se répète tant qu'il n'y a pas fé­condation et gestation.

Ce cycle peut se résumer assez simple­ment et schématiquement en deux pério­des :

1) Maturation de l'ovule:

Un ovule préexistant dans l'ovaire (ou plusieurs ovules selon les espèces), se met à se développer à l'intérieur d'un folli­cule.

2) Rupture du follicule ou ovulation.

A un moment donné, le follicule s'ouvre, l'ovule est libéré et descend dans les trom­pes vers l'utérus où il sera fécondé s'il y a accouplement ; c'est la période dite des"chaleurs".

3) Corps jaune :

Dans le follicule ayant " pondu " l'ovule, se développe le " corps jaune " sécrétant une hormone permettant la fixation de l'ovule et son développement après la féconda­tion. Ce corps jaune persiste pendant toute la gestation. S'il n'y a pas fécondation, il se résorbe et une nouvelle ovulation, un nouveau cycle se prépare.

Chez la lapine, le cycle est semblable, mais au lieu de se produire régulièrement, tant qu'il n'y a pas fécondation, le cycle ne se déclenche qu'à la suite de l'accouple­ment, c'est en effet l'accouplement qui pro­voque l'ovulation. Il y a alors fécondation et gestation.

Bien entendu, que ce soit chez les autres animaux avec cycle régulier, ou chez la la­pine, la femelle n'accepte pas l'accouple­ment pendant la période où se forme et persiste le corps jaune.

Chez les espèces à cycle régulier, la fe­melle n'accepte pas non plus l'accouple­ment pendant la période de maturation de l'ovule.

Chez la lapine, qui a un cycle dit à "ovu­lation provoquée", la femelle est théorique­ment toujours prête à l'accouplement. Il y a cependant des périodes de repos ova­rien saisonnières chez la lapine sauvage, qui se retrouvent également chez la variété domestique, l'automne en particulier. Tou­tefois, ces périodes naturelles peuvent être supprimées par une alimentation correcte et par la température ambiante. Elles ne se produisent pas si cette température reste supérieure à 9 ou 10 degrés.

Il peut y avoir repos ovarien chez une fe­melle restée longtemps sans produire et éloignée des mâles.

L'autre cause de frigidité s'observe chez les lapines qui se trouvent dans la seconde partie du cycle, dans la période du "corps jaune". Il semble y avoir là une contradic­tion puisque nous avons vu que le corps jaune se formait après l'ovulation, et que l'ovulation ne se produisait qu'à la suite de l'accouplement, donc en principe, après la fécondation. Il ne devrait donc pas y avoir de possibilité de corps jaune sans accou­plement.

En fait, il y a des exceptions et c'est là qu'il faut rechercher les causes de frigidité autres que l'excès de graisse et les avita­minoses.

En effet, chez la lapine, l'ovulation est provoquée par l'accouplement avons‑nous dit, mais il serait sans doute plus exact de dire par " excitation sexuelle " ; or cette exci­tation peut se produire par la proximité du mâle dans une cage voisine, par son odeur.

Dans certains cas, la cohabitation de plu­sieurs lapines peut aboutir au même résultat. Il y a alors ovulation sans féconda­tion et la suite du cycle se poursuit par la formation du corps jaune ; tant que celui‑ci persiste (15 à 17 jours), la lapine refusera le mâle.

Pour éviter cette cause d'échec fréquente, il faut

   1)   Ne pas mettre plusieurs lapine ensemble.

   2) Tenir le ou les mâles dans des cages éloignées de celles des femelles ; ces ca­ges des mâles pourront comporter une cage contiguë vide dans laquelle on mettra la femelle 12 heures avant de la placer dans la cage du mâle, ce qui constitue une ex­cellente méthode.

L’observation de ces diverses précau­tions permet de réduire les cas de frigidité dans des proportions très importantes.



Belier-anglais.jpg


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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 11:32


Culbutant de Koenigsberg

 

LA TRICHOMONOSE

Omniprésente et redoutable

 

La trichomonose est sans aucun doute la maladie la plus fréquente dans les pi­geonniers et la première responsable de la mortalité des pigeonneaux, alors que les aduftes restent en excellente santé ; mal­heureusement à la suite de nombreuses idées fausses très répandues et entretenues par des livres anciens, par des remèdes de second ordre et par tradition orale, entre colombiculteurs, elle est souvent mécon­nue et prise pour d'autres maladies, et pres­que toujours pour la diphtérie‑ variole, ce qui aboutit à des mesures radicales et re­grettables, comme le sacrifice des mala­des et des sujets qui ont été en contact avec eux. Il importe donc de bien connaître la trichomonose pour éviter ces erreurs cou­teuses car c'est une maladie qu'il est main­tenant très facile de traiter.

 

Avec la salmonellose, cette maladie fait néanmoins partie des grands soucis de l'éleveur de pigeons, aussi bien l'amateur que le professionnel. En effet, la salmo­nellose se voit surtout dans les élevages d'amateurs où elle est introduite par les nombreux mouvements d'oiseaux entre l'élevage et l'extérieur : concours, exposi­tions, achats de sujets à tout moment. Elle est beaucoup moins fréquente dans les élevages in­dustriels qui travaillent bien plus en circuit fermé et qui achètent des reproducteurs dans les élevages importants où la sur­veillance sanitaire est plus constante.

La trichomonose, au contraire, est pos­sible partout, car elle est due à un proto­zoaire flagellé (trichomonas columbae ou gallinae) qui est un hôte habituel de la ca­vité bucale et du tube digestif de nombreux oiseaux, du pigeon en particulier.

 

LE PARASITE

C'est en effet un parasite (et non un mi­crobe), un protozoaire, c'est‑à‑dire formé d'une seule cellule, flagellé, à savoir de plusieurs longs cils qui lui per­mettent de se déplacer et qui sont complé­tés par une membrane ondulante. L'en­semble constitue un système propulseur qui rend ces parasites très mobiles, et au microscope, sur un prélèvement frais, il est facile de voir leurs mouvements.

Ces mouvements cessent rapidement quand la température diminue et les tricho­monas prennent alors une forme atypique et immobile qui ne permet plus de les dis­tinguer. C'est pourquoi on ne les trouve jamais sur des cadavres refroidis.

 

LA CONTAGION

Les trichomonas sont présentes dans la cavité buccale des pigeons adultes et la contagion entre adultes peut se faire par l'eau de boisson. Entre les adultes et les jeunes, elle se fait évidemment lors du nourrissage et c'est pourquoi certains nids sont régulièrement atteints, alors que d'autres sont indemnes, au moins pendant un certain temps. Cela tient au fait que certains adultes sont porteurs de trichomo­nas et d'autres non. Il est évident qu'une telle situation n'est que provisoire et que, peu à peu, la maladie se répand entre adul­tes.

 

LE POUVOIR PATHOGENE

Selon les souches de trichomonas, il existe de grandes différences de pouvoir pathogène et la découverte de parasites dans la cavité buccale d'un pigeon adulte (découverte très fréquente) ne signifie pas qu'il y a obligatoirement un risque pour les  jeunes et ce risque n'existe qu'avec les souches pathogènes. Il faut cependant te­nir compte de la résistance naturelle des jeunes et une maladie surajoutée, toute erreur alimentaire peuvent faire apparaître des cas de trichomonose là où normale­ment il n'y en aurait pas eu. A côté de sou­ches peu ou non pathogènes, on peut trou­ver l'autre extrême : des chercheurs améri­cains ont pu isoler une souche tellement pathogène qu'une seule trichomonas ino­culée dans la cavité buccale d'un pigeon adulte était suffisante pour causer une trichomonose mortelle.

 

L'IMMUNITE

Cette question est mal étudiée, mais tout laisse penser qu'une immunité se déve­loppe et explique pourquoi certains sujets peuvent, sans être malades, être porteurs de parasites qui se révèlent dangereux pour des oiseaux étrangers. C'est sans doute l'introduction de nouvelles trichomonas dans un pigeonnier qui permet d'expliquer l'apparition de trichomonose chez les adul­tes. Il faudrait alors admettre que cette immunité n'est pas valable contre T. columbae en général, mais seulement con­tre certains types ou groupes de types de ce paraiste. Rien ne s'oppose à une telle hypothèse qui semble bien expliquer ce que l'on constate dans la pratique.

 

LES LESIONS

Il y a les lésions classiques, rencontrées dans 95 à 98% des cas et les lésions ex­ceptionnelles. La lésion classique chez le jeune pigeonneau est le "chancre", gros abcès dur, à contenu blanc jaunâtre, qui se développe dans la gorge et aboutit à la mort de l'oiseau qui ne peut plus s'alimenter. Cette lésion est rare chez l'adulte et celui-­ci, ou bien est porteur de parasites sans être malade ni présenter de lésions ou bien ne présente que quelques dépôts jaunâ­tres durs sur la muqueuse buccale.

Les lésions sont très diverses et nous les citons pour mémoire, en raison de leur rareté car ce n'est pas par leur recherche que I’on peut logiquement tenter de confir­mer un diagnostic supposé de trichomonose. La moins rare de ces lé­sions est un abcès dur de l'intestin, très semblable d'aspect à celui, si courant, de la gorge ; il cause en général une occlu­sion intestinale mortelle. Les lésions du foie sont très rares, mais, au cours d'une épidémie dans un pigeonnier, elles peu­vent se retrouver sur plusieurs sujets, comme si certaines souches de trichomo­nas étaient plus à même de les provoquer. Ce sont des lésions jaunâtres assez gros­ses (1/ 2 à 1 cm). Parfois, nous avons ren­contré des lésions hémorragiques de l'in­testin, en anneaux et une trichomonose pulmonaire a été signalée, dont nous n'avons vu qu'un seul cas. Certains ont décrit une trichomonose de l'ombilic et aussi du cloaque. Ils ont même fait de la première la porte d'entrée qui expliquerait les lésions des divers organes internes, comme le foie, mais cette explication ne semble pas prouvée.

 

LE DIAGNOSTIC

Il repose sur la découverte des lésions buccales chez les adultes, sur l'observa­tion de mortalités des jeunes avec abcès de la gorge. Ce diagnostic ne pose guère de difficultés sur le jeune quand il y a ab­cès, mais quand il y a de simples lésions, sous forme de dépôts dans le bec ou la gorge, il ne faut pas confondre tricho­monose et muguet. Le muguet (ou candidose) est dû à un champignon et pro­voque la formation de dépôts blancs (ayant un peu l'aspect de lait caillé) et non jaunâ­tres. Cette maladie se développe chez des sujets affaiblis par d'autres maladies et surtout chez les jeunes, moins résistants ; il n'est donc pas rare de le voir se superpo­ser à la trichomonose. Chez les adultes le muguet est exceptionnel, mais des lésions jaunâtres peuvent accompagner la variole qui, par ailleurs, donne des pustules ou «poquettes» assez caractéristiques pour que les lésions buccales dues à la forme «diph­térique» de la maladie, ne soient pas pri­ses pour des lésions de trichomonose.


La confirmation du diagnostic par exa­men microscopique immédiat d'un prélè­vement fait sur un sujet vivant, n'a qu'une valeur relative : en effet, on peut trouver des trichomonas peu ou pas pathogènes dans le bec de sujets en bonne santé et venant d'un colombier où il n'a pas de trichomonose clinique. Par contre, si l'exa­men est négatif, on peut écarter l'hypothèse de trichomonose.

 

            TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE

Pendant longtemps, il n'a existé aucun traitement spécifique et le sulfate de cuivre d'ailleurs très mal supporté, la résorcine, l'acide salicylique souvent préconisés autre­fois, n'étaient que des traitements d'effica­cité très douteuse employés faute de mieux. L'emploi du bicarbonate de soude préco­nisé par certains semble résulter d'une erreur de diagnostic et d'une confusion entre muguet et trichomonose.  Il existe aujourd'hui d'excellents produits pour traiter préventivement et curativement la trichomonose.

L'éleveur devra toujours rester attentif aux manifestations de cette maladie. Les pre­miers symptômes sont peu apparents, mais des pigeonneaux qui présentent des signes de gêne dans le bec, avec des mouvements inhabituels de la langue seront passibles d'un traitement. Un examen attentif fera sans doute découvrir parmi eux un sujet avec quelques points jaunâtres dans le bec. Si elle n'est pas déjà pratiquée habituelle­ment, une supplémentation en vitamines s'impose en complément de traitement. Ajoutons qu'avec un programme de pré­vention, la trichomonose ne pose pas de problèmes sérieux à condition que la sur­veillance ne se relâche pas.

 

                  TRICHOMONOSE ET TROUBLES RESPIRATOIRES

Une idée très répandue chez les colom­bophiles est que la trichomoose peut in­tervenir dans les troubles respiratoires si fréquents chez les pigeons. Il n'en est rien, sauf exception ; cette exception c'est l'abcès de la gorge que l'on observe en géné­ral chez le jeune pigeonneau. Il est bien évident que selon sa position, il peut en­gendrer une gène mécanique qui peut se traduire par des difficultés respiratoires.

Par contre, on voit souvent des éleveurs entreprendre des traitements contre la trichomonse chez des sujets qui ont uni­quement des râles respiratoires sans lé­sions de la gorge ou même simplement du coryza ou de l'ophtalmie avec larmoie­ment.

Tout cela n'a rien à voir avec la tricho­monose qui est une maladie essentielle­ment digestive et qui peut atteindre les pre­mières voies digestives : cavité buccale, oesophage, jabot en formant des dépots jaunâtres et parfois de véritables abcès.

Elle peut aussi atteindre l'intestin soit sous forme d'abcès durs et caséeux, blan­châtres, soit sous forme d'une entérite avec diarrhée, mais pas toujours avec une con­gestion notable de l'intestin. Cette dernière forme ne peut être diagnostiquée de façon sûre que par examen microscopique, fait sur un cadavre encore chaud.

On a, bien entendu, parlé de tricho­monose de divers organes, mais cela est rare.

Il ne faut donc pas entreprendre des trai­tements inconsidérés contre la tricho­monose devant des troubles respiratoires sans lésions visibles. Il est beaucoup plus judicieux de s'orienter vers les antibiotiques, d'autant que l'emploi des médicaments contre la trichomonose, doit être assorti de précautions car un dépassement est en général à craindre par temps chaud, quand la consommation d'eau augmente. Il est sage de ne jamais dépasser la dose pré­ventive et même, par temps chaud, de se tenir en dessous.

Une telle dose est d'ailleurs suffisante puisque l'on traite des adultes non mala­des pour éviter la transmission aux jeu­nes ; le traitement de pigeons atteints de troubles respiratoires ne doit pas être fait avec ce genre de produits et aucun résultat ne peut en être attendu dans la grande ma­jorité des cas.


Tambour bde Boukharie

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 17:32


Poule naine bottée


L’INCUBATION NATURELLE

Normes de base

Une fois en possession des oeufs à cou­ver, deux possibilités s'offrent pour mener à bien l'incubation. C'est une question de con­venance personnelle et des moyens ; le choix est laissé entre la poule couveuse et l'incu­bateur.

Voici la description du matériel et des ins­tallations constituant l'unité d'élevage néces­saire pour réussir une couvée naturelle de douze oeufs. On multipliera le nombre de ces uni­tés en fonction de la quantité d'oeufs dispo­nibles.

 

LE NICHOIR

Il s'agit d'une boîte en bois, sans fond, d'en­viron 75cm de côté, dont le toît en pente sera recouvert de papier goudronné. La façade, éventuellement doublée par un panneau grillagé à mailles fines pour éviter l'intrusion des rats, sera constituée de barreaux verti­caux, celui du milieu étant amovible, afin de permettre à la poule de sortir pour se nour­rir et prendre de l'exercice. Ce nichoir sera disposé à même le sol, sur un terrain nive­lé, protégé d'une humidité excessive et, bien entendu, des ruissellements éventuels, ain­si que des vents froids du nord et de l'est .

Le fond de ce nichoir, constitué par du grillage à mailles fines, sera garni de terre meuble et humide sur une épaisseur de 5 à7 cm. Cette terre sera tassée, et on façon­nera, au centre, une petite dépression en forme de soucoupe. Le tout sera recouvert d'une petite couche de foin ou de paille fine.

 

LE PARQUET D'ÉLEVAGE

Il peut être installé à même le sol. En fait, il s'agira d'un simple enclos aménagé de­vant le nichoir avec lequel il communiquera. Il aura environ 1,50 m. de long et 0,75 m. de large. Les côtés, hauts de 0,40 m. seront en planches, et le dessus, entièrement grilla­gé, comportera une trappe de visite. Pour plus de facilité, ce parquet pourra n'être mis en place qu'au moment de l'éclosion des oeufs.

A noter que nichoir et parquet devront obligatoirement être orientés face au sud, et pourront être déplacés lorsque les jeu­nes seront nés, pour que ceux‑ci disposent d'un parcours propre parce que fréquemment renouvelé.

 

L'INCUBATION

On pourra s'être assuré, au préalable, que la poule est prête à répondre aux services que nous en attendons, en disposant dans le nid, pendant deux ou trois jours, des oeufs ordinaires que l'on remplacera par les oeufs définitifs, si tout va bien. Lors du premier contact avec le nid, on laissera la poule s'ins­taller d'elle‑même, puis on s'assurera qu'el­le recouvre bien tous les oeufs. A partir de ce moment, le barreau amovible sera mis en place et ne sera enlevé qu'une fois par jour, à l'heure du repas. La couveuse profi­tera de ce moment pour prendre un peu d'exercice, et pour vider son intestin.

S’il s’agit d’oeufs de palmipèdes, on mettra cette occasion à profit pour les asperger lé­gèrement avec un peu d'eau tiède. La meilleure méthode consiste à utiliser un petit pulvérisateur ou à plonger la main dans l'eau et à secouer les gouttes au‑des­sus du nid, en prenant soin d'éviter un ex­cès d'humidité. Cette opération sera, si pos­sible, effectuée chaque jour.

Il ne faut jamais aider à l'éclosion. Pen­dant la durée de celle‑ci, on se souviendra que la poule couveuse ne doit pas être dé­placée et qu'il faut la laisser faire. Dès que les jeunes oiseaux seront secs, le parquet sera installé et le barreau central du nichoir sera enlevé. Si nécessaire, on mettra en place une petite planchette pour permettre aux nouveau‑nés d'entrer et de sortir facile­ment du nichoir.



Poule-Marans.jpg

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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 17:55

Gloster corona-copie-1

Gloster Corona.  (photo Canaris couleur et posture - Belgique)

                                    
                                         
NOTES ET CONSEILS D’ELEVAGE


Un oiseau d'élevage, mâle ou femelle, doit être bien en chair quand on le prend en main, et en le portant à proximité de l'oreille, on peut constater si, dans sa res­piration, on entend un léger bruit. Dans ces cas, le sujet ne convient pas à l'élevage car il souffre d’une affection respiratoire qui ne peut que le handicaper et présenter un danger pour ses congénères.

Des oiseaux maigres couvent généralement tard en sai­son.

Des vieux mâles accouplés avec de jeunes fe­melles produisent, de l'avis général, davantage de femelles. Des femelles âgées et de jeunes mâles donnent au contraire de nombreux sujets de sexe masculin.

Un mâle peut être entouré de deux fe­melles, parfois même de trois. Beaucoup d'éleveurs rejettent la polygamie et ne don­nent au mâle qu'une femelle. Ils trouvent contraire à la nature de mettre plusieurs femelles avec un mâle dans une cage d'éle­vage parce que, disent‑ils, chez un oiseau à l'état sauvage on ne trouve pas de sem­blables arrangements.Il y a d'ailleurs, en liberté, plus de mâles que de femelles, ce qui exclut la constitution des «harems».

Le désir de s’accoupler est assez prononcé chez la femelle même si on la tient sépa­rée du mâle.

On peut facilement se passer du mâle quand il s'agit de nourrir les jeu­nes.

Amateurs, ne donnez pas à vos oiseaux des perchoirs trop minces et ronds. Ils doi­vent de préférence être carrés (1,5 cm de largeur avec angles arrondis). L'oiseau est ainsi à même de bien se tenir et de se diri­ger plus aisément.

Des femelles pondent depuis deux jus­qu'à six ou sept oeufs, mais la moyenne varie de trois à cinq. Le dernier oeuf pondu est généralement de couleur soutenue.

Les jeunes femelles pondent plus d'oeufs que les vieilles. Après cinq jours, on peut déjà remarquer si un oeuf est incubé ou non. Les oeufs couvés deviennent plus fon­cés.

Quand la femelle nourrit bien les jeunes pendant les premiers jours d'élevage, cela est de bon augure pour l’avenir de la couvée. Par contre, si après un ou deux jours vous constatez que les jeu­nes ne poussent pas (ou très peu) et que l'intérieur du bec devient jaunâtre, vous risquez fort de les perdre. Si vous avez plusieurs nichées de la même date, vous pouvez partager les jeunes parmi les femelles qui nourrissent bien.

Une fois les jeunes sortis de l'oeuf, l'éle­vage exige des soins spéciaux. Il faut régu­lièrement vérifier les nids, de préférence après la distribution de pâtée. Ne laissez jamais la pâtée trop longtemps dans les godets car elle devient aigre et fermente. Changez‑là chaque jour et même plus souvent par fortes chaleurs.

Dès que les jeunes quittent le nid, net­toyez celui‑ci à fond après avoir brûlé son contenu, ceci afin de détruire éventuelle­ment la vermine et notamment les poux.

Ne séparez pas trop tôt les jeunes de leurs parents, si possible pas avant qu'ils aient atteint l'âge de cinq semaines. Lais­sez les oisillons vivre en paix et soignez-­les régulièrement.

 

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 16:52

 

Hoki femelleHoki femelle

 

L’ELEVAGE DES FAISANDEAUX

 

Depuis qu'il existe des aliments compo­sés pouvant être donnés seuls dès le deuxième jour, la nourriture des faisandeaux n'offre plus de difficultés. On s'attachera tout au long de l'élevage à observer une hygiène rigoureuse et l'on s'efforcera de suivre la nature d'aussi près que possi­bie.

 

Elevage avec poule meneuse

C'est encore une méthode très répan­due et l'on en rencontre presque autant de variantes qu'il y a d'éleveurs ; chacun d'eux l'adapte à ses nécessités propres notam­ment en fonction de la position de l'éle­vage, de la nature du terrain et de son boi­sement ainsi que de l'importance même de l'élevage, du matériel et du temps dont il dispose.

Certains éleveurs, lorsqu'ils ont des reproducteurs de plusieurs races différen­tes, mélangent les oeufs dans les couvées et font adopter par les poules meneuses des couvées mixtes pour éviter que les poules ne tuent certains des faisandeaux.

 

Adoption :

Au maximum deux jours après l'éclosion,  on fait adopter les faisandeaux par une poule dans une boîte d'élevage en lui don­nant un, puis deux faisandeaux, tout en observant ses réactions (il arrive en effet assez souvent que des poules se révèlent de mauvaises mères et tuent les faisan­deaux).

De grandes précautions devront être pri­ses pour éviter que les faisandeaux ne se refroidissent surtout s'ils viennent d'une pièce chauffée ou d'une sécheuse électri­que.

On donnera à chaque poule, des faisan­deaux éclos le même jour, au nombre de 18 à 20 si c'est une grosse poule. Le pre­mier jour, ils resteront enfermés avec la poule dans la boîte d'élevage.

Si le temps est beau, le second jour les faisandeaux auront la possibilité de sortir au soleil dans un parc en grillage adapté exactement sur le devant de la boîte. En cas de mauvais temps, ou de soleil trop fort, on protègera les faisandeaux en dis­posant sur le parc un carton imperméabi­lisé. Les boîtes devront être fermées cha­que soir avant qu'il ne fasse frais et ouver­tes chaque matin dès la rosée disparue.

Les fonds des boîtes seront laissés pen­dant la première semaine. Le parc s'éten­dra si possible à la fois sur de l'herbe et sur un espace sablonneux. On déplacera les boîtes de manière à conserver un sol toujours propre aux faisandeaux.

Au bout de 8 à 10 jours, on enlèvera le parc en laissant la possibilité aux faisan­deaux de s'écarter dans la verdure envi­ronnante qui doit les protéger aussi bien du vent que des ardeurs du soleil et des rapaces.

 

Élevage en parquets volants:

On dispose souvent de bois brut de scie­rie qui permettra de confectionner un par­quet dans des conditions relativement peu onéreuses.

On peut s'arranger pour faire des pan­neaux démontables qui permettront de stoc­ker facilement les éléments en pile en de­hors de la saison d'élevage.

Ces parquets seront placés sur un ter­rain plat ou en plan incliné, en veillant à ce que le bas adhère bien au sol et ne laisse aucun passage possible aux nuisibles.

On choisira de préférence un sol herbeux. Les premiers jours, on s'assurera que l'herbe n'est pas trop haute afin d'éviter que les faisandeaux ne s'égarent ou ne se mouillent.

L'adoption se fait dans des boîtes d'éle­vage comme précédemment. Chaque boîte d'élevage pourra être fixée à l'ensemble de manière à faciliter les déplacements du parquet. Ceux‑ci peuvent être effectués par un homme, ou mieux, par deux, en prenant toutes les précautions voulues pour ne pas écraser les faisandeaux.

Les premiers jours (pendant une durée qui variera de 3 à 8 jours, suivant le temps et l'époque), on sera obligé de fermer les boîtes chaque soir dans les parquets.

On s'assurera que le sol sous les boîtes (elles sont sans fond) reste propre et l'on déplacera au besoin légèrement les par­quets. En dehors de ces petits mouvements, les parquets n'ont pas besoin d'être dé­placés avant la fin de la première semaine. Au cours de la deuxième semaine, on procèdera à deux déplacements, trois au cours de la troisième, puis un par jour par la suite jusqu'à six semaines.

 

Elevage artificiel

On peut également élever des faisan­deaux d'un jour en salle ou en poussinière, avec une éleveuse chauffante. On adapte au local un parc en grillage couvert (qui pourra être constitué par des panneaux démontables) installé sur l'herbe. Celle‑ci doit être fauchée avant de mettre les fai­sandeaux dans le parc et enlevée afin d'évi­ter qu'elle ne s'acidifie.

Il faut en général élever deux fois moins de faisandeaux qu'on n'élèverait de pous­sins avec le même matériel.

Le parc en grillage jusqu'à deux ou trois semaines aura 6 m x 3 m pour 100 faisan­deaux. Puis il sera porté à 12 m x 3 m jus­qu'à la fin de la cinquième semaine.

Le sol du local peut être constitué par une litière de paille hachée qui doit avoir 6 cm d'épaisseur au moins. Il peut égale­ment être fait d'une couche de 3 cm de gra­villon très fin recouvrant une couche de ci­ment.

Dès que l'on a reçu les faisandeaux d'un jour ou dès qu'ils sont secs (s'ils provien­nent de l'élevage), on les place (encore une fois avec toutes les précautions possibles pour leur éviter d'avoir froid) sous l'éleveuse chauffante. Celle‑ci doit être réglée de ma­nière à donner sous elle une température de 33°environ au ras du sol. Cette tempé­rature sera abaissée progressivement en fonction de la température extérieure de manière à entretenir une température d'une vingtaine de degrés au bout de quelques jours.

Le premier jour, il faudra surveiller les faisandeaux pour voir s'ils apprennent à utiliser l'éleveuse chauffante.

L'aération du local doit être suffisante sans cependant créer de courant d'air.

Un des inconvénients de l'élevage en salle est le picage. On s'efforcera donc de faire sortir les oiseaux le plus souvent et le plus tôt possible, dès le deuxième jour s'il fait beau et chaud ; toutefois pas avant que l'herbe ne soit sèche, les premières se­maines.

On les gardera ainsi tant qu'ils auront be­soin de la chaleur de l'éleveuse soit quatre à cinq semaines.

 

Alimentation des faisandeaux

 

A l'éclosion, les faisandeaux sont pour­vus de réserves alimentaires (restes du vitellus de l'oeuf) qui leur permettent de jeû­ner pendant 24 à 48 heures.

S'ils sont élevés avec poules meneuses, celles‑ci leur apprendront à picorer et pour cela il est bon qu'elles soient elles‑mêmes habituées à l'aliment qu'il est recommandé de leur apporter quelques jours avant la date prévue pour l'adoption.

Lorsqu'ils sont élevés artificiellement, il faut vérifier qu'ils viennent bien tous manger (on placera abreuvoirs, soucoupes et plus tard des mangeoires en dehors de la zone chauffée par l'éleveuse). Le qua­trième jour, il faudra les habituer à manger à l'extérieur de la boîte d'élevage.

Trois mangeoires de 40 cm suffisent pour 100 oiseaux. Les premiers jours on utili­sera l'aliment présenté en semoule (ou miettes).

L'aliment est donné à volonté; les oiseaux se rationnent d'eux‑mêmes. Il faut prévoir, pour les quatre premières semaines pour chaque faisandeau, envi­ron 600 grammes d'aliment.

 

La verdure :

Les faisandeaux doivent avoir très jeu­nes la possibilité de manger de la verdure. S'ils n'ont pas d'herbe à leur disposition, on leur donnera des salades coupées en petits morceaux que l'on changera chaque jour afin qu'elles soient toujours fraîches.

 

L’eau :

L'eau de boisson, claire et propre, doit être tenue à la disposition des oiseaux à volonté car ils boivent beaucoup. On utili­sera de préférence des abreuvoirs à niveau constant, soit des abreuvoirs syphoïdes du com­merce soit des abreuvoirs confectionnés avec une boîte de conserve percée de deux trous sur les côtés et retournée sur une soucoupe creuse. Leur taille sera toujours en rapport avec l'âge des faisandeaux afin que ceux‑ci ne puissent s'y noyer ni même s'y mouiller et qu'ils ne puissent non plus salir l'eau de leurs déjections. Trois abreuvoirs d'un litre sont suffisants pour 100 faisandeaux. Les abreuvoirs seront tenus très propres et désinfectés souvent.

 

Le gravier : 

Les gravillons ou petits silex nécessai­res au bon fonctionnement du gésier des oiseaux devront être distribués, si les fai­sandeaux n'ont pas la possibilité d'en trou­ver par eux‑mêmes dans le sol. On donnera toujours le gravier le plus gros possible eu égard à la taille des oiseaux afin d'éviter que des graviers trop petits ne passent directement dans l'intes­tin.

On évitera que les faisandeaux ne man­gent l'agrainage de la poule en donnant à cette dernière du maïs, dont le grain est trop gros pour eux.



Boite d'élevage

Parquet volant de 3 m x 1,80 m et 1,20 m de haut.
Bois utilisé : montants de 5 x 5 cm, traverses de 2,7 cm x 8 cm. Grillage à mailles de 2 cm
Pourtour en planches sur 0,60 m de haut. Porte : largeur 0,60 ,m ; hauteur 0,90 m.


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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 18:29

Nain chinchilla

                   VEILLER A UNE BONNE INSTALLATION DU CLAPIER


L'élevage du lapin obéit à des règles gé­nérales applicables à toutes les formes d'éle­vage, familiales, amateurs et professionnels.

L’éleveur familial qui recherche un joli rôti pour son repas du dimanche. L'amateur qui  élève pour le seul plaisir d'avoir le plus beau sujet à une exposition. Le pro­fessionnel qui produit quelques centaines de sujets par an, doit obéir à ces quelques règles.

Trop souvent, dans de nombreux clapiers, qu'ils entrent dans une de ces catégories, ou bien du fermier qui se rapproche du pro­fessionnel, il se produit des hécatombes de jeunes lapereaux qui peuvent faire croire que le lapin est un animal très difficile à élever, ce qui est absolument faux. Que penserait-on d'un éleveur qui ne nettoierait jamais son étable ou son écurie, qui donnerait à manger n'importe quoi et n'importe quand à ses vaches ou à ses chevaux ?

                                                                   LE LOGEMENT

Il y a plusieurs façons de concevoir le lo­gement.

Construire soi‑même son clapier, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde, soit qu'on n’en ait pas les moyens, le temps, la capaci­té, l’outillage ou la place.

Le plus souvent on aura intérêt à acheter un clapier chez un spécialiste qui vous four­nira du matériel standard permettant de vous agrandir.

Toutefois, il y a trois sortes de clapiers : en bois, fibre‑ciment et ciment. De tous, le meilleur est le bois parce qu'isotherme.

Le ciment présente l'inconvénient d’étre un peu froid l'hiver ; l'humidité de l'air et la res­piration des lapins se condensent sur les parois. L'été, le ciment est trop chaud.

Quelles sont les bonnes dimensions des cases  ?

Pour les races moyennes (Fauves de Bourgogne, Blanc de Vienne, etc.), 60 cm sur 80 cm et 50 cm de haut. Pour les petites races (russes et autres), 60 cm sur 60 cm et 50 cm de haut.

Votre clapier étant acheté, comment  le monter ? Quelle orientation lui donner ?

Si vous disposez d'un hangar éclairé, la question ne se pose pas.

A défaut, il faudra orienter le clapier à l'est ou au sud‑est, jamais au sud, ni à l'ouest. L'orien­tation au nord est préférable aux deux autres car si le lapin ne souffre pas du froid en hi­ver à cause de sa fourrure, on aura la pos­sibilité d'abriter les cases avec des toiles ou des paillassons.

Il est possible d’obtenir des naissances au mois de février sans qu’il y ait des pertes dans les nids. Alors que l'été, le lapin est obligé de su­bir la chaleur souvent à l’origine d’accidents.

Le clapier étant monté à l'est ou au sud-­est, il faudra prévoir un auvent afin de pou­voir assurer le service commodément par temps de pluie. Cet auvent devra protéger la façade sur deux mètres, de façon à pouvoir circuler à l'abri avec une brouette pour faire la distribution de nourriture ou procéder au nettoyage des cases par tous les temps.

Dans l'installation d'un clapier fonctionnel, on aura intérêt à cimenter le sol sur une largeur de deux mètres afin de pouvoir faciliter le service pour le nettoyage du sol et même la récupération du fourrage ou de la paille tom­bée à terre, chose impossible  pour des raisons sanitaires, sur le sol est en terre battue.

Le clapier étant acheté, mon­té, orienté convenablement, avec un abri au‑dessus et s'avançant de deux mètres sur toute sa lon­gueur, le sol étant en dur sur cette même largeur, il nous res­tera à meubler l'intérieur des cases avant de loger nos futurs reproducteurs, afin qu'ils puissent y trouver un confort suffisant pour leur per­mettre de se reproduire dans les meilleures conditions d'hygiène.

Il convient de ne pas oublier que le lapin est un animal  propre et qu'il éta­blira ses toilettes dans un coin de la case. Si celle‑ci n'est pas nettoyée régulièrement, soit au minimum chaque semaine, le fumier s'accumulera et la pauvre bête devra vivre dans ses ex­créments, ce qui entraînera le cycle infernal des maladies.

Il est donc indispensable de mettre en place sur le ciment, un caillebotis dont les lattes seront espacées de 1 cm et rabotées pour un meilleur respect des mesures d’hygiène.

Avec ce plancher, les crottes passeront entre les lattes et le lapin sera toujours au sec ; une poignée de paille complètera sa couche.

On doit maintenant installer sa mangeoire. Evitez les mangeoires en ciment, dont la manipulation n'est pas très commode et la désinfection encore moins.

En plus de la mangeoire, le râtelier est indispen­sable pour les fourrages et surtout les four­rages verts qui fermentent rapidement. Souvent, la mortalité au clapier n'a pas d'autre cause qu'une météorisation (ventre gonflé) due à la fermentation de la verdure ingérée par le lapin. On trouve dans le commerce des râteliers très simples et fonctionnels qui évitent bien des déboires et permettent d’économiser le fourrage.

Il faut évidemment compléter le petit mobilier de case par l'indispensable abreuvoir. Pour obtenir de beaux et nombreux  la­pereaux, il est indispensable que la mère donne beaucoup de lait, et pour ce faire, il faut absolument nécessaire de lui donner à boire à volonté et en permanence.


Rex russe

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 17:47

Pigeon voyageur

                                           L’ETAT PHYSIQUE DU PIGEON

Quelle que soit la race et quel que soit le gabarit du pigeon, c'est toujours l'état phy­sique du sujet qu'il importe de surveiller.

Un bon colombophile se doit de créer une souche de pigeons au physique aussi par­fait que possible, et dont l'état de santé ne laisse en rien à désirer.

Il choisira ses reproducteurs pour la pro­chaine saison parmi les sujets ayant passé les rigueurs de l'hiver, sans qu'il ait eu d'ob­servations à noter au sujet de leur compor­tement et de leur santé.

Le pigeon, par la prise en main et au pal­page doit, en tout temps, avoir le corps bien arrondi et un plumage doux au toucher ; dans la volière, il doit toujours avoir une prestan­ce de vivacité et de santé.

Il est nécessaire pour l'éleveur d'établir un inventaire où tous les pigeons seront ins­crits par leur sexe, le numéro de bague, la couleur du plumage ou le dessin, la forme, la tenue et le port, où tout ce qui est visible sera inscrit. Le bon amateur ne considère pas l'hiver comme une période de repos ou de vacances.

Pendant la période d'hiver, il doit prépa­rer l'avenir. Aujourd'hui l'éleveur doit, par sa patience, sa volonté, son énergie et son savoir dans le but recherché, tendre toutes ses forces pour obtenir le résultat désiré.

A l'avant printemps, il sera temps, d'éta­blir le bilan de l'inventaire et des observa­tions et il faudra être très sévère dans le choix des futurs reproducteurs, qui est lié aux projets d'accouplements. Ce sera pour l'éle­veur la période cruciale, où il doit se déter­miner dans le tri de ses futurs reproducteurs et devra agir très durement en éliminant tout ce qui pourrait provoquer des déficiences dans la génération suivante. Seules, les qualités physiques parfaites au plus haut degré, permettront à l'éleveur d'obtenir une descendance améliorée ou tout au moins, maintenue.

Ainsi, les familles créées par l'éleveur, se reproduiront selon une norme ; une moyen­ne familiale dans les limites de quoi on trou­ve, si l'on a affaire à des reproducteurs d'élite, un pourcentage très faible d'excellents jeu­nes et un pourcentage de mauvais jeunes qui ne tarderont pas à rejoindre la marmite.

Donc seront éliminés de suite tous les jeu­nes pêchant par leur état physique. Pour­quoi vouloir élever des faiblards qui toute leur vie seront plus ou moins déficients, quand il est possible d'élever des sujets sains et vigoureux qui eux, sont seuls porteurs de tous les attributs de leur race, ne l'oublions jamais.

Le succès en élevage est là.

EXAMINEZ VOS PIGEONS

Vos pigeons sont‑ils bien portants ? De nombreux signes extérieurs vous le prouve­ront. Ouvrez leur le bec, regardez la langue : celle ci‑doit être d'un beau rose vermeil. Examinez la gorge : celle‑ci sera d'un beau rose également. Toute manifestation d'in­flammation sera vite décelée, et dans ce cas votre pigeon n'est pas sain. Appuyez sur les narines : si un suintement se produit, ce serait alors un signe de coryza. Les caroncules du nez se­ront bien blanches, couvertes d'une fine pellicule, également blanche.

   Voulez‑vous savoir si vos pigeons respi­rent sans bruit, sans difficulté ? Le soir, ren­dez‑vous au colombier et, dans le calme, vous entendrez les sujets dont la respira­tion s'accompagne de râle.

Examinez les plumes. Celles‑ci doivent être recouvertes d'une légère couche onctueuse et bien blanche. Le plumage doit être brillant. Lorsque les pattes ne sont pas bien rouges et que les fientes adhèrent aux plumes du cloaque, l'appareil digestif ne fonc­tionne pas bien. Les yeux, qui sont le miroir de la santé, seront secs et brillants.

Vous pouvez prévenir et remédier à bien des situations anormales en distribuant des vitamines et en donnant à vos pigeons, dans l'eau de bois­son, les produits appropriés.



Boulant de Hesse 

 

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